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La santé publique (1er avril 2010)

 

Ce que les Belges disent de leur santé

Certains ont titré “La piètre santé des Belges”, “23% des Belges s'estiment en mauvaise santé”, d’autres ont retenu : “77% des Belges se disent en bonne santé”. C’est un peu l’histoire du verre à moitié vide ou à moitié plein, selon le point de vue que l’on adopte. A la source de ces constats, une enquête menée par l’Institut scientifique de santé publique (ISP).

Comme en 1997, 2001 et 2004, des milliers de Belges (de plus de 15 ans) ont été interviewés sur leur santé. Il s’agit de sonder la perception qu’ils en ont, la manière dont ils l’évaluent subjectivement.

© Philippe Turpin/Belpress

 

 

 

 

 

 

 

L'enquête est menée à grande

échelle tous les quatre ans.

 

D’après l’Institut, “elle reflète assez bien l’impact des plaintes et des maladies dont souffre la personne interrogée. Elle est aussi étroitement liée avec la mortalité, les limitations fonctionnelles et la consommation de soins”. Utiliser le mode de l'enquête auprès des premiers concernés pour mesurer la santé – physique, émotionnelle et sociale - serait tout à fait pertinent et amènerait de quoi guider les politiques de santé, aider à gouverner…

L’intérêt réside aussi dans la répétition de l’exercice mené à grande échelle. Avec une enquête menée tous les quatre ans, les évolutions pointent leur nez au travers des chiffres, avec des éléments stables et des changements. Une trame de fond marque les résultats : le “pourcentage de personnes satisfaites de leur état de santé est resté assez stable”. Il y aurait même une petite amélioration, si l’on prend en compte le vieillissement de la population. Par ailleurs, au fil de ces récoltes d’avis, certaines problématiques s’atténuent tandis que d’autres apparaissent.

 

Moins de fatigue chronique,

plus d'arthrose

Ainsi, en termes de maladies chroniques (affection ou handicap de longue durée), sont davantage évoqués l’hypertension artérielle, le diabète, l'arthrose, les troubles thyroïdiens, la cataracte, le cancer, les maux du bas du dos ou de l'ostéoporose. Par contre, d’autres problèmes chroniques semblent s'être atténués: la céphalée sévère comme la migraine, la fatigue chronique, les problèmes d'intestin ou pulmonaires. Mais le nombre de personnes qui disent souffrir d’une affection dont elles ne voient pas le terme augmente (27% sur l’ensemble des personnes interrogées – 60% des personnes de 75 ans et plus).

Les résultats de l'enquête s'attardent également sur la douleur chronique. Les auteurs de la recherche indiquent l’importance de prendre en compte la douleur physique. Elle est déterminante dans le bien-être général. “Les gens doivent être davantage sensibilisés au fait qu’il est nécessaire d’alléger et de vaincre la douleur”. A bon entendeur.

 

Mal-être au taux constant

Quant au sentiment de mal-être, gagne-t-il du terrain ? L’enquête interroge le bien-être et tend à montrer qu’en quatre ans, la situation demeure inchangée en Région wallonne (29% formulent un mal-être psychologique), tandis que les personnes qui disent faire face à des difficultés psychologiques augmentent en Région bruxelloise (34%). La consommation de médicaments psychotropes et de somnifères est en augmentation. Le constat n'est pas neuf. De longue date déjà, la Mutualité chrétienne a attiré l'attention sur cette tendance à la surconsommation.

 

Fragilité accrue

“En général, le Belge ne se porte pas si mal (…) Les gens peu qualifiés sont cependant moins satisfaits de leur santé et mentionnent généralement davantage de problèmes de santé (aussi bien physiques que psychiques)”, voilà ce qu'indiquait le département Recherche et développement de la Mutualité chrétienne en synthèse de l'enquête de santé 2004. Le constat semble toujours valable, quatre ans plus tard. Peu de problématiques (état dentaire, troubles émotionnels, difficultés à réaliser des activités de base comme marcher, monter les escaliers…) épargnent les personnes socio-économiquement défavorisées. Les soucis de santé auraient d'ailleurs tendance à les atteindre davantage.

Ainsi les recommandations de l'époque valent toujours: “prendre des mesures de correction des inégalités sociales”, “mieux cibler vers les gens moins qualifiés les efforts de promotion de la santé”. Les signaux semblent clairs. Quant à l'action, reste à ses effets préventifs à montrer leur efficacité…

// Catherine Daloze

 

>> Plus d'infos: www.iph.fgov.be/epidemio/epifr/index4.htm

 

La surcharge pondérale pèse toujours plus
Le rapport indique que le Belge est en moyenne trop gros. Presque la moitié de la population adulte présente une surcharge pondérale (54 % des hommes et 40 % des femmes). Une tendance qui ne date pas d'hier. Depuis 1997 – et la première enquête de ce type -, le nombre de personnes en surpoids croît linéairement.

Ce qui est encore plus alarmant, aux yeux des enquêteurs, c’est que 18 % des jeunes âgés de 2 à 17 ans souffrent de surpoids. Dans le groupe d'âge entre 5 et 9 ans, il s’agit même de 22 % des enfants. C'est un problème très important puisque cet état chez les enfants risque d'influer sur l'avenir et présage “l’épidémie” de surpoids que l'on redoute.

 


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