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Santé publique (23 janvier 2014)


Le blanchiment des dents

© Serge Manceau/BELPRESS

Avoir un beau sourire et des dents bien blanches, c’est dans l’air du temps! Nous ne sommes pourtant pas égaux en la matière : certaines personnes ont des dents naturellement blanches, d’autres, tout aussi naturellement, les ont un peu jaunies ou grises. Cela n’est pas forcément signe de manque d’hygiène.

Pour répondre aux critères esthétiques à la mode, certaines personnes ont recours à des techniques de blanchiment dentaire. Certains produits d’hygiène bucco-dentaire (dentifrice et bains de bouche) promettent un effet “blanchissant”, mais sont peu efficaces ou ne procurent qu’un effet d’optique non permanent. Il existe d’autres procédés permettant un résultat sans doute plus durable.

Quel impact sur la santé ?

Les produits utilisés pour le blanchiment dentaire sont des produits oxydants. La substance que l’on retrouve le plus souvent est le peroxyde d’hydrogène. Certains dentifrices et bains de bouche à effet “blanchissant” en contiennent de faibles doses (jusqu’à 0,1%). Seuls des produits à ces concentrations de peroxyde peuvent se trouver en vente libre car ils sont considérés comme non-nuisibles pour notre santé.

Lorsqu’on a recours à un traitement de blanchiment dentaire chez un dentiste, le peroxyde d’hydrogène sera présent en quantité plus importante. On estime que les effets indésirables pour la santé augmentent avec la concentration de ce produit. C’est pourquoi seuls les dentistes peuvent se servir de ces produits, afin d’éviter des utilisations inappropriées.

L’indication d’un blanchiment doit se faire sur la base d’un diagnostic et d’un bilan de santé dentaire préalablement établi par un dentiste. Les risques pour la santé pourront être limités si le traitement est réalisé correctement et sous la supervision du dentiste.

Selon la concentration de peroxyde d’hydrogène (de 0,1% à 6%), le produit sera délivré et appliqué une première fois par le dentiste pour permettre ensuite un usage domestique. Il est aussi possible que l’application se fasse exclusivement par le dentiste, au cabinet dentaire. La durée et le coût du traitement dépendront de la teinte des dents ainsi que du produit et de la technique utilisés. Quant à la permanence du blanchiment dans le temps, sachez que certaines boissons (comme le vin rouge, le café et le thé par exemple) ou certains aliments (les fruits rouges par exemple) sont d’excellents colorants! De plus, il faudra “entretenir” le résultat obtenu en répétant périodiquement une application de produits.

Les effets secondaires les plus courants suite à l’utilisation de produits de blanchiment dentaire contenant du peroxyde d’hydrogène sont une sensibilité des dents ainsi qu’une irritation de la bouche. Ces effets sont cependant temporaires. Hygiène dentaire Ces traitements sont interdits aux mineurs, ainsi que l’utilisation de produits contenant plus de 6% de peroxyde d’hydrogène.

Avant tout un détartrage

Savez-vous que bien des colorations se trouvent à la surface des dents et peuvent dès lors disparaître en recourant à un bon détartrage-polissage? Mieux vaut, donc, évaluer le besoin d’un blanchiment après avoir fait procéder à un détartrage par le dentiste (lire ci-dessous).

Et les bars à sourire ?

Les bars à sourire sont nés aux États-Unis et se sont installés en Belgique petit à petit. La mode tend déjà à disparaître, mais il en existe encore. Ils permettent, en un temps record de 20 minutes, d’obtenir des dents visiblement plus blanches pour une somme approximative de 80 euros.

Dès lors, pourquoi aller chez le dentiste s’il est possible d’obtenir le même résultat plus rapidement encore, et à un moindre coût? Comme nous l’avons dit précédemment, les produits utilisés ne sont pas anodins. Les personnes qui travaillent dans ces bars n’ont aucune formation en médecine dentaire. Le client devra donc appliquer lui-même le produit sans avoir reçu de diagnostic au préalable.

Les bars à sourire affirment ne pas utiliser de peroxyde d’hydrogène. Mais aucune garantie ne peut être donnée sur la composition réelle des produits utilisés ni sur les risques pour la santé en cas d’utilisation régulière. Par ailleurs, l’effet blanchissant obtenu dans un bar à sourire a une durée d’environ six mois. Une fois ce délai passé, le client pourra donc y retourner régulièrement sans aucun contrôle.

Le blanchiment dentaire est un acte médical et doit le rester. Il est conseillé donc de vous rendre chez votre dentiste pour recourir à ce type de traitement en toute sécurité.

//INFOR SANTÉ,
SERVICE DE PROMOTION DE LA SANTÉ DE LA MC

À bas le tartre !

© SagaPhoto/REPORTERS

En adhérant fortement aux dents, le tartre est un excellent milieu pour la multiplication des bactéries. Elles peuvent être responsables de caries et d’inflammations et mener au déchaussement des dents. Il est donc important de maintenir ou de rétablir un environnement sain dans la bouche par un détartrage régulier des dents.

Après chaque repas, se forme à la surface de nos dents une pellicule presque invisible composée des restes d’aliments mélangés à la salive : c’est la plaque dentaire. Celle-ci est colonisée par les bactéries qui utilisent les sucres provenant de notre alimentation pour s’y multiplier.

Le développement de cette couche bactérienne est rapide. Elle doit être éliminée tout aussi rapidement. Ceci explique les recommandations traditionnelles sur la régularité et l’efficacité du brossage des dents (deux à trois fois trois minutes par jour après les repas) pour “maîtriser l’ennemi”. Entre les dents, la plaque s’accumule aussi et là, seuls le fil dentaire ou les brossettes sont efficaces pour déloger les bactéries.

Quels sont les risques liés au tartre ?

Si elles ne sont pas régulièrement éliminées par le brossage des dents, les bactéries mortes se calcifient, ce qui provoque le dépôt d’une couche dure sur et entre les dents, qu’on appelle tartre. Irritant et riche en germes, le tartre favorise le développement de la gingivite (inflammation des gencives) et de la parodontite (inflammation de l'ensemble des tissus de soutien de la dent). La maladie parodontale est devenue une cause fréquente de perte des dents saines, les gencives se rétractant et déstabilisant la fixation de la dent à la mâchoire.

Par ailleurs, la présence de tartre et sa coloration donnent un aspect inesthétique aux dents et rendent le sourire moins joli. Pratiquer un détartrage régulier est donc essentiel à l’âge adulte mais il est certainement intéressant de faire réaliser un nettoyage prophylactique annuel avant cet âge.

A quelle fréquence ?

La fréquence de détartrage est très variable d'un individu à l'autre, selon la vitesse de formation du tartre et la sensibilité aux maladies parodontales. La rapidité avec laquelle le tartre se forme dépend essentiellement de la qualité du brossage. Mais plusieurs facteurs spécifiques à chaque individu interviennent aussi : la composition de la salive, la surface des dents (la plaque dentaire s’installe plus facilement sur des surfaces rugueuses), la présence de dents mal positionnées (qui rend plus difficile le brossage de toutes les faces de la dent), la consommation de tabac...

La fréquence de détartrage pourra ainsi être d’une à plusieurs fois par an, selon ce que conseillera le dentiste.

Comment ça se passe ?

Pratiquée par le dentiste, la technique de détartrage se déroule en trois phases : un fin embout métallique vibrant à ultrasons est passé sur les surfaces dentaires, pour décoller le tartre. De l'eau est constamment projetée pour refroidir l'ensemble et éliminer le tartre dans les cavités. Ensuite, le dentiste utilise une curette manuelle pour gratter ce qui reste de tartre. La séance se clôture par un polissage au moyen d’une brossette rotative enduite d'une pâte à polir. Le but est de supprimer toutes les rugosités et de retrouver une surface dentaire parfaitement lisse, permettant plus facilement d’éliminer la couche de bactéries.

Combien ça coûte ?

Le détartrage des dents est remboursé une fois par an par l’assurance soins de santé obligatoire dès l’âge de 18 ans(1) à condition d’avoir bénéficié d’un remboursement pour soins dentaires l’année civile précédente. Dans le cas contraire, l’intervention est réduite de moitié.

Concrètement, depuis le 1er janvier 2014, le détartrage par quadrant (partie de la mâchoire qui en compte 4) et par année civile, coûte 13,92 euros chez un dentiste conventionné (qui applique donc les tarifs officiels). Par quadrant, le remboursement s’élève à 10,44 euros pour l’assuré ordinaire et à 13,92 euros pour le bénéficiaire de l’intervention majorée (BIM). S’il n’a pas consulté son dentiste en 2013, l’assuré ordinaire sera remboursé de 5,22 euros par quadrant, et le BIM de 6,96 euros. Il sera alors en règle pour l’année 2015.

Pour les moins de 18 ans, un nettoyage prophylactique par année civile (et par quadrant) est remboursé à 100% chez un dentiste conventionné(1).

//JD

(1) Chez les personnes handicapées qui ne sont pas en état d’acquérir ou de conserver une hygiène buccale quotidienne suffisante pour leur âge sans l’aide d’une tierce personne, un nettoyage prophylactique par quadrant est remboursé par trimestre.

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