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Santé publique (1er août 2013)


© Philippe Turpin/Belpress

Quand les poissons chatouillent

Si la sensualité est, pour vous, synonyme de se faire gratouiller les pieds par des petits poissons avides d’ingérer vos cellules mortes, mieux vaut prendre connaissance préalablement de l’avis du Conseil supérieur de la santé.

Les vacances sont propices à toutes sortes d’activités originales. Parmi elles, celle qui consiste, dans les foires et lieux d’attractions, à plonger le bas des jambes dans un bassin d’eau tiède et se laisser gratouiller les extrémités par des petits poissons qui n’attendent que cela. L’objet de leur convoitise? La kératine, une partie – morte – de l’épiderme assurant la protection contre les rayonnement ultraviolets. Outre une sensation bienfaisante, “l’ichtyothérapie” s’apparente, pour certains, au traitement d’une pédicure traditionnelle.

Très en vogue depuis quelques années, cette pratique vient de susciter la réaction du Conseil supérieur de la santé (CSS). Sans montrer des dents de requin à son égard, l’organe d’avis au gouvernement se montre néanmoins sceptique sur l’efficacité thérapeutique de cette pratique dans les cas de psoriasis, de dermatoses eczémateuses ou d’affections à l’origine d’une production de squames. En aucun cas, elle ne remplace un traitement conventionnel, précise le CSS.

Avoir recours à cette armée de mini Nemo peut aussi faciliter la transmission d’infections des pieds (mycoses, verrues) d’un « patient » à l’autre. Le risque d’infections graves est vraisemblablement faible, mais certains publics doivent rester particulièrement vigilants : les immunodéficients (greffés ou sous thérapie), les porteurs du virus du Sida ou des hépatites B ou C, les personnes souffrant du diabète, d’un ulcère de la jambe, d’eczéma, de dermatite ou de psoriasis. Un autre facteur de risque consiste à avoir subi une épilation à la cire, un rasage des jambes vingt-quatre heures avant toute séance de “fish pedicure therapy” ou présenter des plaies ouvertes.

Faute de législation à l’heure actuelle, le CSS prône l’imposition de critères d’hygiène stricts chez les exploitants.

//PHL

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