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Les maladies cardio-vasculaires

ne sont pas une fatalité

Les maladies cardio-vasculaires restent l’une des causes importantes de mortalité dans les pays occidentaux car elles sont largement influencées par les habitudes de vie. Mieux connaître les facteurs favorisant ces maladies peut en diminuer le nombre et la gravité.

«Au fil des décennies notre mode de vie a changé”, constate le Dr Moens. “D’une part, les facteurs de stress ont augmenté et d’autre part, la mécanisation et l’automatisation ont éliminé toute une série de tâches physiques. Si certains de ces changements ont amélioré la qualité de la vie en général, ils ont entraîné aussi la sédentarité et son cortège d’inconvénients dont diverses maladies. Par exemple, le rythme que la société nous impose aujourd’hui est une des causes importantes de l’augmentation de la tension artérielle (l’hypertension). Il s’agit là d’une situation à ne pas négliger quand on sait que les reins, le coeur, le cerveau et les yeux sont les principales cibles de cette maladie. D’autant plus que les dégâts qu’elle cause sont insidieux : la tension augmente lentement et beaucoup de personnes hypertendues s’ignorent ou même négligent leur traitement. Dans ce cas, l’apparition d’une complication au niveau d’un des quatre organes précités sera le moment de poser le diagnostic et d’entreprendre un traitement plus sévère”.

Les méfaits de ces nouvelles conditions de vie ne s’arrêtent pas là. Le stress et la sédentarité ont aussi une influence sur la circulation, le coeur et les vaisseaux. Il faut savoir que l’appareil circulatoire assure l’apport des nutriments et de l’oxygène nécessaires à la vie de toutes les cellules du corps. Il est constitué par une pompe : le coeur (ou myocarde) et des tuyaux (les vaisseaux). Les vaisseaux qui apportent les nutriments s’appellent les artères, les vaisseaux qui emportent les déchets sont les veines. Il faut encore distinguer la grande circulation qui assure la vascularisation des tissus, de la petite circulation qui assure les échanges circulatoires entre les poumons et le coeur. Ce dernier a pour tâche de faire circuler le sang en permanence dans l’organisme. Il ne s’arrête jamais. Au repos et à chaque minute, il envoie dans le corps la totalité de notre sang, c’est-à-dire 5 litres. Pendant un effort, le coeur est amené à faire circuler 35 litres de sang par minute, donc sept fois plus. Toute usure du système cardio-vasculaire, prématurée ou non, ne peut rester longtemps muette. Cela implique pour les personnes concernées une perte de qualité de vie et un vieillissement plus rapide tant sur le plan physique qu’intellectuel, sans compter les longues périodes d’invalidité.

Que peut-il se passer?

Lorsque les artères nourricières du coeur (“les artères coronaires”) sont rétrécies, le débit sanguin devient insuffisant : c’est l’angine de poitrine. Elle se manifeste par une forte douleur oppressante au niveau du thorax. Elle est principalement provoquée par un effort physique violent inhabituel, une forte émotion ou pendant une digestion laborieuse... Cette douleur s’éloigne très vite sous l’effet des médicaments appropriés et du repos. Si le retour à la normale ne se fait pas rapidement, il est possible qu’une artère soit obstruée et détruise le muscle cardiaque. Il s’agit alors d’un infarctus du myocarde qui impose d’urgence une hospitalisation.

Par ailleurs, quand le système d’innervation du coeur est défaillant, des troubles du rythme cardiaque apparaissent. On peut ressentir des palpitations, avoir le souffle court, parfois perdre de connaissance.

Si le muscle lui-même est malade, on aura affaire à l’insuffisance myocardique qui se traduit généralement par un essoufflement survenant initialement à l’effort, puis d’intensité croissante pour des efforts de moins en moins importants voire même au repos. Il peut s’y associer d’autres signes comme le gonflement des pieds. Les maladies valvulaires se manifestent de la même manière. Certaines de ces maladies sont déjà présentes à la naissance et souvent susceptibles d’être traitées par la chirurgie. Dans d’autres situations, elles peuvent être causées par une infection microbienne.

La sclérose artérielle fait partie du processus normal du vieillissement. Mais lorsque les artères des jambes sont atteintes et que le phénomène va jusqu’à obstruer le vaisseau, ce sera l’infarctus du myocarde ou du cerveau. Cette dernière localisation entraîne l’accident vasculaire cérébral et se traduit par la paralysie musculaire d’une moitié du corps, des difficultés de la parole, etc. L’accident vasculaire cérébral peut d’ailleurs être causé aussi par une thrombose (formation de caillot dans un vaisseau) ou par une embolie (occlusion brusque d’un vaisseau sanguin par un caillot).

Agir

Le Dr Moens fait remarquer combien les techniques médicales ont fait d’énormes progrès. Des médicaments toujours plus actifs sont à la disposition des médecins. Les différentes avancées médicales entraînent une diminution importante des conséquences négatives (hospitalisation, invalidité, décès) de ces maladies. Par ailleurs, le Dr Moens souligne qu’il appartient à chacun de se prendre en main. De bonnes habitudes de vie influencent favorablement la santé. Choisir un style de vie plus respectueux du corps et de ses besoins réels est le meilleur moyen pour profiter le plus longtemps possible des plaisirs de la vie.

Elisabeth Hubert

(4 janvier 2001)

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Etre acteur de sa santé

C’est probablement dans le domaine cardio-vasculaire que la prévention a la plus grande place et les meilleurs résultats. Comment prévenir l’accident et pour ceux qui ont déjà été malades ? Comment prévenir une rechute outre le recours aux médicaments ?

En premier lieu, il faut apprendre à gérer son stress: de nombreuses méthodes de relaxation existent. Le médecin et/ou le kinésithérapeute peuvent vous renseigner. Vous pouvez aussi profiter de multiples occasions pour vous détendre : faire une balade, lire un livre, prévoir une sortie entre amis, bref des moments bien à vous en toute sérénité.

Avoir la fourchette futée : L’influence des mauvaises graisses est démontrée. Il convient donc de privilégier les graisses végétales. Il est notamment important de surveiller son taux de cholestérol (responsable des dépôts calcaires qui bouchent les artères). Les légumes et les aliments contenant des fibres doivent prendre une place plus large dans l’alimentation. Penser à varier son menu en profitant des produits de saison, restreindre le sel et consommer l’alcool avec modération sont de bonnes habitudes. Il est tout aussi important de surveiller son poids : se peser une fois par semaine, toujours dans les mêmes conditions, et réagir avec fermeté dès que l’aiguille révèle un écart vers le haut.

Bannir le tabac : Sans parler de son influence évidente sur le cancer du poumon, son action néfaste sur le système cardio-vasculaire doit être rappelée.

Bouger : La sédentarité est un facteur de risque attesté notamment pour les maladies cardio-vasculaires tandis que le fait d’avoir une activité physique régulière le diminue. Il aide à contrôler son poids et réduit les risques d’hypertension artérielle. Il est également rassurant de savoir que le phénomène de mort subite est statistiquement inférieur chez les personnes pratiquant régulièrement une activité sportive de loisir par rapport aux sédentaires. Toutefois la reprise d’une activité physique doit être adaptée à l’âge et à la condition physique et être progressive. Ultérieurement, l’essentiel est la régularité avec laquelle elle est pratiquée : 3 fois une heure de marche par semaine semble être une bonne formule. Privilégier une activité physique d’endurance aidera à rester en forme. Pour les personnes à la recherche d’un encadrement adapté au rythme des seniors, Sports Seniors offre de multiples activités au sein de ses 475 clubs (1).

E.H.

(4 janvier 2001)

(1) Sports Seniors , l’asbl sportive de l’UCP, possède 475 clubs locaux. 

Pour toute information: Sports Seniors - 579, chaussée de Haecht BP 40 à 1031 Bruxelles, tel : 02/246.46.74.