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La santé de nos enfants

 

Boutons et démangeaisons :

la varicelle ! (19 avril 2001)

 

“Maman, j’ai des boutons partout !”. La varicelle ! Plaques rouges, démangeaisons… 

Quelques indications sur l’une des maladies infantiles les plus communes.

Avec l’arrivée du printemps, le virus de la varicelle revient faire le pied de nez à nos bambins. La varicelle est une maladie infectieuse causée par un virus de la famille des herpès virus, le virus varicelle-zona. C’est une des maladies infantiles les plus communes. Presque tous les enfants non immuns, c’est-à-dire qui n’ont jamais eu la varicelle, sont susceptibles de contracter la maladie. La varicelle est plus fréquente chez les enfants entre 4 et 10 ans. Cependant les plus jeunes ou plus âgés peuvent aussi contracter la maladie.

La varicelle : comment ça marche ?

La varicelle se caractérise par une éruption de boutons rouges légèrement surélevés, de taches sur la peau, accompagnée d’une fièvre peu élevée (37,5°, 38°C). Au début de la maladie, l’enfant est fiévreux, ressent un malaise général, n’a pas faim, “semble couver quelque chose”. La varicelle se développe en 2 ou 3 poussés successives de boutons. Elle débute sur le thorax, s’étend sur tout le corps, depuis le cuir chevelu jusqu’aux cuisses en passant par les bras, le visage et même les muqueuses. Votre petit bout souffre alors de démangeaisons qui peuvent être importantes. En une journée, les taches se transforment en vésicules, en petites cloques remplies de liquide clair. Ces cloques sèchent au bout de deux jours et forment des croûtes qui tombent au bout d’une semaine. La varicelle guérit en 10 à 15 jours.

Prévenir

Est-il possible de prévenir la varicelle ? La varicelle est très contagieuse, elle l’est déjà deux jours avant l’apparition de l’éruption. En fait, l’infection se propage le plus entre 12 et 24 heures avant les premières manifestations de l’éruption.

Elle se transmet par le contact direct avec les boutons mais aussi par l’air. Le risque qu’un enfant qui n’a pas encore eu la varicelle soit contaminé par ses frère et sœur ou par un enfant de son école qui a le virus est de 90 %. Difficile donc d’y échapper !

L’enfant reste contagieux tant que tous ses boutons ne sont pas tous au stade de croûte. Puisqu’il est contagieux, mieux vaut l’isoler de ses condisciples et camarades, l’éloigner de la crèche et de l’école jusqu’à ce que la dernière volée de boutons soit asséchée. Il n’est pas nécessaire d’attendre la cicatrisation complète des boutons pour laisser l’enfant retourner à l’école ou la garderie.

Sachez aussi qu’il existe aujourd’hui un vaccin contre la varicelle. Il est composé du virus même, atténué. Il est actuellement plutôt destiné aux enfants dont l’immunité est déficiente ainsi qu’à leur entourage.

Les cicatrices de la varicelle

La varicelle est une maladie bénigne, le seul problème reste qu’elle peut laisser sur la peau de votre enfant des cicatrices très disgracieuses ! Comment ? Qui dit démangeaisons, dit grattage intempestif… donc possibilité de surinfection et, très souvent, cicatrices indélébiles sur la peau.

Il est donc important d’empêcher, le plus possible, votre enfant de se gratter. Difficile quand il est encore tout petit de lui faire comprendre pourquoi on l’empêche de se soulager ! Des solutions ? Vous pouvez toujours utiliser la technique des moufles, lui couper les ongles courts, vous pouvez surtout essayer d’atténuer ses démangeaisons. Il y a la bonne vieille méthode du talque ou des bains tièdes. Le médecin pourra prescrire un antihistaminique aux petits bouts qui se grattent sans arrêt afin de calmer les démangeaisons.

Il est important de désinfecter les boutons matin et soir en appliquant localement une solution antiseptique. Pour ce faire, l’usage du mercurochrome est une pratique courante, mais le Répertoire Commenté des Médicaments, édité sous la responsabilité des pharmacologues belges, émet à ce sujet les plus grandes réserves. Il affirme en effet que le mercurochrome (la merbromine) “ne doit plus être utilisé en raison de ses propriétés allergisantes et de l’intoxication qu’il peut entraîner”. Le mercurochrome n’a, en effet, qu’une faible activité antiseptique et le risque d’intoxication au mercure est d’autant plus important que celui-ci, dans le cas de la varicelle, peut être utilisé sur des surfaces étendues du corps. S’il est judicieux de limiter autant que possible le prurit qui peut être responsable des infections qu’entraîne le grattage, une action préventive éventuelle contre ces infections par des antiseptiques ne se justifie pas. D'autres antiseptiques que les dérivés mercuriels, ne doivent en effet être utilisés qu’en cas d’infections secondaires avérées. Pour éviter les surinfections (…), les mesures d’hygiène habituelles, telles que le lavage fréquent des mains, les sous-vêtements propres et fréquemment renouvelés, sont primordiales.

Ces mesures d’hygiène sont indispensables car il faut éviter à tout prix qu’une infection des boutons se développe.

Bien que la varicelle commune ne doit pas inquiéter, il est recommandé d’aller voir le médecin qui validera le diagnostic et s’assurera de l’absence de complications ou de signes de gravité.

Complications

Si les complications sont relativement rares, elles existent. La varicelle peut dans une mince proportion (1 pour 1000) se transformer en pneumonie varicelleuse ou en encéphalite varicelleuse. Pour les enfants immunodéprimés (enfants sous chimiothérapies, atteints de certaines maladies chroniques…) il est utile de prévenir le risque de complications en faisant appel au vaccin.

Chez les adultes

La varicelle touche rarement les adultes, lorsque c’est le cas, cette maladie bénigne devient plus sévère. Par contre, les parents peuvent être atteints du zona. Cette maladie survient chez des individus qui ont eu la varicelle. Le virus persiste à l’état latent pendant la vie entière de celui qui en a souffert et il arrive qu’à l’âge adulte, le virus soit réactivé en raison d’un stress ou d’une baisse des défenses immunitaires.

 

Florence Coutellier (19 avril 2001)

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