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La santé des enfants (5 juin 2008)

 

 

Soleil, je t’aime… moi non plus

Le soleil, c’est la chaleur, la lumière… un avant-goût de vacances. Le soleil invite à flâner, il nous redonnerait même le moral… Il est pourtant bien complexe voire ambigu le rapport que nous entretenons avec cet astre, et ses émanations ultraviolettes. Bien que le retour du soleil haut dans le ciel soit synonyme de plaisir, il ne nous “bombarde” pas moins de rayons qui peuvent, eux, créer pas mal de dégâts pour notre santé.

 

 

 

 

 

Les enfants se défendent

moins bien contre les rayons du soleil.

 

Comme le signale le docteur Charles Renoirte, dermatologue très impliqué en matière de prévention, on va jusqu’à parler aujourd’hui d’épidémie de mélanomes, ces tumeurs malignes issues des cellules à l’origine de la pigmentation de la peau et comparables aux grains de beauté. Une épidémie tant la fréquence de ce type de cancers a augmenté (en Belgique, on dénombre 1.000 nouveaux cas par an), avec une incidence d’autant plus dramatique qu’elle concerne, davantage que d’autres cancers, des personnes jeunes. Or, le changement majeur pour expliquer ce phénomène, c’est notre façon de nous exposer au soleil. Les «robes» de plage ont laissé place aux bikinis, les ombrelles aux têtes nues. Et le bronzage a remplacé les teints diaphanes comme critère de beauté, donnant à penser qu’une personne bronzée par le soleil est en bonne forme. Pas pour le dermatologue, qui y voit davantage le témoignage des agressions qu’a subies la peau et des risques liés à ces expositions.

Car si la vie a pu émerger sur terre grâce, on le pense aujourd’hui, aux ultraviolets (UV), elle n’a pu se développer en dehors de l’eau qu’avec la constitution de la couche d’ozone, protection contre ces mêmes UV. La couche d’ozone bien que très atteinte à quelques endroits de la planète, joue toujours ce rôle de filtre, mais un filtre loin d’être suffisant à certains moments piègeants : quand le soleil est haut, sous un ciel sans nuages épais… Car même les nuages n’empêchent pas toujours les rayons de soleil de passer. A l’ombre, 50 % des rayons sont présents malgré tout. Certains endroits peuvent également être piégeants : en fonction de la latitude, de l’altitude, de la réverbération du sol… L’exposition au soleil se mue donc parfois en facteur de risques. De manière d’autant plus insidieuses que les UV, on ne les voit, ni ne les sent. Via les index UV des bulletins météorologiques nous pouvons être informés du rayonnement (entre 0 et 12).

 

Les enfants d’abord

Avec une peau plus sensible que les adultes, moins épaisse en fait, les enfants se défendent moins bien contre les agressions du soleil. Et même si les mélanomes sont rares dans l’enfance, c’est à ce moment-là que cela se prépare, explique le docteur Renoirte. Car la peau a une mémoire. Elle s’abîme et “vieillit à chaque agression”. “Il est scientifiquement établi que l’exposition solaire d’une peau immature (avant l’âge de 12 ans et peut-être même, avant l’âge de 6 ans) est un facteur de risque très important pour l’apparition d’un mélanome à l’âge adulte”, rappelle la campagne “Se faire du soleil un ami” (1). Et s’il est bien entendu rare que les enfants “fassent la crêpe”, ils jouent de longues heures à l’extérieur. Ils sont ainsi relativement plus exposés. Puis, n’est-ce pas l’âge clé pour prendre de bonnes habitudes ? La campagne autour de Palou, le petit garçon qui voulait devenir l’ami du soleil, table en tout cas sur ce fait. Un conte (2) raconte l’aventure de Palou parti à la rencontre de celui qu’il tient pour responsable des rues désertes, des craintes de ses voisins qui se terrent à l’intérieur. Il entend lui demander quelques explications. Son mini périple l’amène à découvrir les précautions de rigueur pour profiter en pleine confiance des bienfaits du soleil : parés de quelques habits, tête couverte, lunettes de soleil sur le nez, et à l’ombre durant les heures de rayonnements plus intenses (entre 12h et 16h ou autour du midi solaire local). Voilà établi le hit parade de la protection.

 

L’usage complexe

des crèmes

Pour compléter la panoplie des précautions, les crèmes solaires. Mais attention, elles peuvent donner un “faux sentiment de sécurité”, tout en supprimant en plus l’effet sonnette d’alarme du coup de soleil. Enduits de produits, nous ne sommes ni protégés indéfiniment, ni à 100 %. Et profiter de leur efficacité nécessite le respect de quelques consignes qu’énumère la campagne “Se faire du soleil un ami”:

 

 

 

 

 

 

Palou, le petit garçon

qui voulait devenir

l’ami du soleil.

 

mettre la crème solaire avant de s’exposer au soleil (environ une demie heure avant) pour que la peau soit bien imprégnée et protégée;

remettre de la crème solaire toutes les deux heures environ. En effet, avec la transpiration, entre autres, l’effet de la crème solaire disparaît. Il est donc nécessaire de renouveler l’application de crème solaire pour toujours assurer la même protection;

choisir un indice de protection suffisant (minimum 20 pour les UVB)

ne pas prolonger l’exposition solaire indéfiniment : la crème solaire ne protège que partiellement et ne supprime pas le risque de cancer de la peau.

www.soleilmalin.be , le site initié par la Crioc, Detic, le Fedis et le Service public fédéral de la Santé publique, fournit aussi des conseils et un guide de choix en la matière (voir tableau ci-dessous). Ils proposent notamment de préférer des produits solaires à large spectre, UVB et UVA(3).

Quant à la conservation des crèmes, un bon stockage – flacon soigneusement refermé, en évitant de le laisser en plein soleil – permettra de maintenir une bonne efficacité.

Reste à en profiter pleinement.

 

(1) La campagne s’appuie sur un projet éducatif pilote mené dans plusieurs écoles du Hainaut concernant la prévention du mélanome malin. Ce projet est mené par l’Association pour la lutte contre le mélanome malin (asbl), en partenariat avec le Réseau hospitalier de médecine sociale, le Centre local de promotion de la santé Hainaut occidental (CLPS), l’Observatoire de santé du Hainaut et des services de Promotion de la santé à l’école (PSE). Plus d’infos : CLPS Hainaut occidental – 069/22.15.71.

(2) Le livret illustré peut être obtenu gratuitement via le numéro vert 0800/20.000. Et les conseils sont accessibles sur le site www.palou.be 

(3) Il y a trois sortes de rayons solaires classés suivant leur longueur d’ondes :

- les UVA qui ont la longueur d’ondes la plus longue et sont responsables du bronzage rapide et du vieillissement de la peau. Ils peuvent aussi être en partie responsables du cancer de la peau;

- les UVB sont les plus dangereux pour la peau : coup de soleil, vieillissement de la peau mais aussi et surtout cancer de la peau;

-  les UVC : leur longueur d’ondes est la plus courte et ils n’atteignent qu’en faible quantité notre surface terrestre.

 

Mélanome : un grain de beauté pas comme les autres… ?

Le mélanome malin est un cancer. Il provient de la transformation cancéreuse des mélanocytes, cellules de la peau responsables de la pigmentation de celle-ci. Lorsque les mélanocytes sont stimulés par les rayons du soleil par exemple, ils produisent un pigment brun noir appelé mélanine, chargée de protéger les cellules de notre corps contre les rayons néfastes. C’est le bronzage. La quantité de mélanine dépend d’une personne à l’autre, d’une population à l’autre. En fonction du type de peau (on parle de phototypes), nous sommes plus ou moins bien protégés : les personnes ayant une peau et des yeux clairs, avec des cheveux blonds ou roux sont moins protégées que les personnes ayant une peau foncée, des yeux et des cheveux foncés. Attention, il ne faut pas confondre le mélanome avec le naevus appelé plus simplement grain de beauté. Ceux-ci sont bénins même si certains peuvent se transformer en mélanome.

Un examen dermatologique régulier et une auto-surveillance permettront de détecter les taches suspectes, “le vilain petit canard” disent certains dermatologues (celui qui est de forme irrégulière, chamarré, qui change de diamètre…).

 

 

    ☀☀☀Exposition extrême (glaciers, tropiques, etc.)

      ☀☀ Exposition importante (plages, activités extérieures de longue durée, etc.)

         Exposition modérée (ciel nuageux, début de matinée, fin d’après-midi)

 

CHOISISSEZ VOTRE CLASSE DE PROTECTION

 

☀☀

☀☀☀

Enfants de plus d’un an

Les bébés ne doivent jamais être exposés

directement au soleil.

HAUTE

PROTECTION

SPF 30 - 50 + UVA

TRES

HAUTE PROTECTION

SPF 50+   + UVA

Eviter si possible toute

exposition directe au soleil

 Si c’est impossible

TRES

HAUTE PROTECTION

SPF 50+   + UVA

Peau de type 1

blanche laiteuse

généralement cheveux roux

ou blonds clairs, taches

de rousseur abondantes

 HAUTE

PROTECTION

SPF 30 - 50 + UVA

TRES

HAUTE PROTECTION

SPF 50+   + UVA

TRES

HAUTE PROTECTION

SPF 50+   + UVA

Peau de type 2

claire, généralement cheveux

blonds à châtains clairs, souvent

quelques taches de rousseur

PROTECTION

MOYENNE

SPF 15 - 25 + UVA

HAUTE

PROTECTION

SPF 30 - 50 + UVA

TRES

HAUTE PROTECTION

SPF 50+   + UVA

Peau de type 3

claire, cheveux blonds foncés,

châtains ou bruns, généralement

pas de taches de rousseur

FAIBLE

PROTECTION

SPF 6 - 10 + UVA

PROTECTION

MOYENNE

SPF 15 - 25 + UVA

HAUTE

PROTECTION

SPF 30 - 50 + UVA

Peau de type 4

mate, cheveux  bruns à noir

FAIBLE

PROTECTION

SPF 6 - 10 + UVA

PROTECTION

MOYENNE

SPF 15 - 25 + UVA

PROTECTION

MOYENNE

SPF 15 - 25 + UVA

 

Catherine Daloze 

 


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