Prévention
(20 décembre 2012)
Les dangers des bancs solaires
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© Pierre Rousseau/Belpress |
Le cœur de l’hiver
amène certains amateurs de peaux bronzées sur les bancs solaires. Certes,
moins qu’au printemps, avant les vacances d’été. Il n’empêche : la Fondation
contre le cancer lance dés à présent une campagne de sensibilisation grand
public sur les méfaits des machines à bronzage.
A l’instigation de la Fondation contre le cancer, onze villes belges verront
circuler des bus avec le message suivant : “les bancs solaires augmentent le
risque de cancer de la peau. Evitez-les”. Le grand public n’a pas
suffisamment conscience des dangers de leur usage, observe la Fondation qui
constate également que nombre d’idées reçues circulent en la matière. Elle
entend battre en brèche ces fausses croyances et amener les usagers des
bancs à réfléchir aux conséquences de ces expositions artificielles, à
changer leurs comportements. La Fondation pointe particulièrement trois
idées erronées. Non, le banc solaire n’est pas une alternative sûre au
soleil. Les bancs solaires respectant les réglementations – et ils seraient
trop peu nombreux – utilisent en effet des lampes UV dont le rayonnement
correspond à un indice UV 12. Or l’indice UV du soleil belge se situe
généralement en-dessous de 6. Sans oublier que même en cas d’ensoleillement
naturel, les conseils de prévention restent de mise(1). Non, le banc
solaire ne prépare pas la peau pour les vacances. “Un bronzage en banc
solaire n’offre qu’une protection équivalente à un indice 2 ou 4.” Aucune
comparaison possible, donc, avec les crèmes solaires dont l’indice débute à
6 et va jusqu’à 50 voire plus. Non, le banc solaire n’est pas nécessaire
pour la production de vitamine D, essentielle à notre santé. La Fondation
précise également que les bancs de bronzage ne sont pas similaires aux
machines utilisées pour lutter contre certaines maladies de la peau, comme
le psoriasis, ou pour pratiquer de la photothérapie.
Quelle option choisir,
alors? Selon la Fondation, il faut combiner la sensibilisation des usagers
et l’application plus stricte de la législation relative aux centres. Elle
cite l’exemple du Portugal, notamment, qui a vu l’usage des bancs solaires
diminuer après avoir sensibilisé le grand public, mais aussi renforcé les
contrôles et rendues plus sévères les amendes pour les centres hors la loi.
En Belgique, la législation interdit par exemple l’accès aux bancs solaires
des moins de 18 ans ; elle prévoit une densité de rayonnement maximal, des
durées limitées d’exposition… Toutefois, selon les derniers contrôles en
date, seulement 11% des centres enregistrés auprès de SPF Economie étaient
en ordre. La Fondation réclame des contrôles plus stricts et un
enregistrement obligatoire de tous les centres avec bancs solaires.
Parallèlement, elle estime qu’il faut continuer à convaincre les aficionados
du teint halé qu’il y a lieu de veiller à sa peau, de préférer son teint
naturel, aussi joliment diaphane soit-il.
//CD
(1) www.soleilmalin.be
>> Plus d’infos : dépliant disponible sur
www.cancer.be/bancsolaire
ou via le 02/736.99.99.
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