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Prévention (21 juin 2012)

Les dangers de l’été : demandez le programme !

En période de vacances, pas de stress. L’esprit est plus décontracté… et peut-être moins vigilant. Les accidents d’été ne sont pas rares. Même s’il ne faut pas laisser place à la paranoïa, la prévention et les bons réflexes sauvent chaque année. Avec les quelques conseils qui suivent, l’été devrait se dérouler sans encombre.

Dans ce dossier :

© Philippe Turpin/Belpress
Tiques : la bête noire de l'été

Petites, brun-noir, quasi invisibles dans la nature, les tiques sont tapies dans les fourrés, à l'affût de la première chair tendre qui passe. Dans les bois mais aussi les prairies ou les espaces verts urbains, ces assoiffées de sang attendent patiemment leur victime. Les tiques ne sont pas plus grandes qu'une tête d'épingle, impossible donc de les repérer à distance. Elles recherchent la chaleur et l'humidité.

Leur cible? La peau dénudée des promeneurs. Ces mini-vampires s’empressent alors d'enfoncer une partie de leur tête dans le corps humain et de sucer le sang. Leur soif ne se tarissant pas rapidement, les tiques resteront accrochées jusqu'au moment où leur hôte s'en rendra compte et essaiera de s'en débarrasser.

Comment prévenir le mal? En portant des vêtements longs et en s’enduisant d'un produit répulsif contre les insectes. Après la balade ou le jeu à l'extérieur, il est important d' observer l'ensemble du corps pour être certain de ne pas ramener l'un de ces indésirables à domicile. Si une tique s'est nichée dans la peau, la déloger devient prioritaire : au plus longtemps cet animal reste accroché à sa proie, plus grand est le risque de contracter la maladie de Lyme, qui peut laisser des séquelles invalidantes.

L'opération pour l'extraire n'est pas simple. Pas question de laisser ne fût-ce qu'une partie de l'animal dans la peau. A l'aide d'une pince à tique (vendue en pharmacie), il faut la saisir par la tête (partie la plus proche de la zone de morsure) et tirer d'un coup sec sans effectuer de rotation. Inutile d'endormir la bestiole à l'aide d'éther ou d’un autre produit : elle risquerait d'envoyer en grande quantité de la salive, potentiellement infectée, dans le corps. La morsure doit être désinfectée. Si une partie de l'animal reste incrustée, un médecin doit être consulté. Si des symptômes apparaissaient dans les semaines ou les mois suivants, il faut être attentif à la maladie de Lyme. Rougeurs circulaires dans la zone de morsure, fièvre, douleurs musculaires...: tous ces signes doivent être communiqués rapidement à un médecin en rappelant la date et le lieu présumé de l'incident initial.

Pas de psychose! Toutes les morsures ne sont pas infectantes. La peur de se faire mordre ne doit pas proscrire promenades ou jeux à l'extérieur. Au lieu de se balader en armure de chevalier, il suffit tout simplement d’ouvrir l'œil.

>> Infos : www.wiv-isp.be

© Pierre Rousseau/Belpress

Soleil + nourriture = bactéries !

Pique-niques, barbecues, apéros… Ah qu'ils sont doux, les beaux jours. Souvent, en de telles occasions, chaque convive apporte un plat ou l’autre.

C'est au frigidaire, nulle part ailleurs, que de tels mets doivent attendre leur cuisson ou leur ingestion. Et cela, jusqu'à la dernière minute. C'est prioritairement une question d'hygiène et de lutte contre les bactéries, mais aussi d'altération du goût et de l'aspect de la nourriture.

L’attention est de rigueur dès l’achat des aliments. En cas de grosse chaleur, il est impératif de rentrer rapidement chez soi pour ranger ses courses au frais. Pour le transport, les sacs isothermes et frigo box permettront de ne pas briser la chaîne du froid. Les surgelés dégelés, même partiellement, ne peuvent être remis au freezer sans cuisson préalable. Laisser les plats de longues heures sur une table revient tout simplement à cultiver des bactéries. Un maître-mot, à la fin du repas: la nourriture non-consommée qui est restée longtemps à l’air ambiant est bonne pour la poubelle ou… les poules.

L’eau, elle aussi, peut être vectrice de maladies. Dans certains pays touristiques (surtout ceux disposant de moins d'équipements d'épuration), il est fortement déconseillé de boire l’eau du robinet. Nos organismes n’y sont pas habitués. Les glaçons sont également à éviter. Il faut parfois aller jusqu'à laver les légumes et les fruits avec de l’eau en bouteille.

Toutes ces précautions éviteront que le séjour ne se déroule aux toilettes. En effet, les intoxications alimentaires se manifestent généralement par des troubles digestifs. Voire des nausées, fièvres, diarrhées, vomissements, fatigue…

Insectes volants : à l’attaque !

© Sylvie Mattera/Belpress

On a coutume de dire qu'une petite bête ne peut pas en manger une grosse. Pourtant, bourdons, guêpes, abeilles, frelons et autres taons sont de redoutables guerriers et peuvent faire mal. Les moustiques, eux, sont plus crépusculaires et leurs piqûres, moins douloureuses, ne présentent normalement aucun danger.

Les insectes les plus incommodants sont attirés par les mets sucrés comme les glaces et les confitures. Mais aussi par les couleurs vives, les parfums ou la peau humide (pour les taons). Les guêpes raffolent des déchets oubliés dans les poubelles mal refermées. Certaines espèces sont plus agressives que d’autres. A leur approche, le calme est requis, afin d'éviter de les exciter davantage. Les taons piquent avec leur trompe, tandis que guêpes, bourdons, frelons et abeilles utilisent leur dard. Ces dernières sont contraintes de l’abandonner dans la peau de leur victime.

Dans ce cas, il convient de l'extraire au plus vite, sans presser sur la poche de venin. Mieux vaut ranger au placard les pinces à épiler, car elles risquent de faire éclater la glande à venin, le libérant ainsi encore un peu plus. Rien de tel que les systèmes D: les ongles, le bord non tranchant d’un couteau ou d’une carte de crédit, à glisser parallèlement entre la peau et le dard.

Pour toute piqûre, désinfecter à l’aide de savon et d'eau. Certains conseillent d’appliquer une source de froid pour éviter le gonflement et une plus grande libération du venin.

Attention, si des grosseurs excessives, douleurs ou autres troubles (fièvre, œdème…) apparaissent, il faut consulter un médecin. Notamment si le nombre de piqûres est élevé ou si la zone touchée est délicate: œil, bouche, gorge. Même conseil en cas d’allergie.

Être poursuivi par un essaim d’abeilles, de guêpes ou de frelons ne se rencontre pas seulement dans les films d’horreur. On évitera donc de jouer ou de rester à proximité de ruches ou de nids. Les pompiers peuvent intervenir pour déloger les guêpes et frelons. Pour les abeilles, c’est un apiculteur qu’il faut contacter.

>> Infos : www.poisoncentre.be

Chenilles : une procession brûlante

De la mi-mai jusqu'en septembre, les chenilles du papillon de nuit bien nommé Thaumetopoea processionea ont la fâcheuse habitude de se regrouper dans les bois de chênes (dont elles dévorent les feuilles) et d'y promener leur poils urticants. Or ceux-ci se détachent facilement de l'animal lors d'un contact ou sous le simple effet du vent. De par leur structure particulière, ces poils s'accrochent alors facilement à la peau et aux muqueuses. Ils y provoquent une réaction urticarienne par simple libération d'histamine, une substance bien connue dans les réactions allergiques. Les symptômes sont variables: démangeaisons, conjonctivite, éternuements, difficultés respiratoires, difficultés à déglutir, voire (en cas d'ingestion des poils) vomissements et douleurs abdominales. La prévention est simple: éviter les forêts de chêne en cas de présence de la chenille et porter des vêtements protecteurs. S'il est trop tard, il faut ôter ses vêtements avec des gants, les laver, se laver abondamment à l'eau et au savon. Boire de l'eau aide à diluer les poils éventuellement ingérés. Du papier collant peut aider à ôter les poils coincés dans la peau. En cas de symptômes aux yeux, aux voies respiratoires ou digestives, il vaut mieux consulter un médecin.

Vipère au poing ou… au pied

Il y a bien longtemps, à ce qu'on sache, que plus personne n'est mort d'une morsure de vipère en Belgique. Mieux vaut pourtant se méfier de cet animal nullement agressif, mais qui n'a d'autre réflexe de protection que de mordre lorsqu'il est dérangé par un promeneur. Attention, tout particulièrement, aux endroits rocheux exposés à un soleil cuisant! La vipère péliade – le nom complet du seul serpent venimeux de nos régions – est cantonnée dans la Haute Meuse et la Campine anversoise. D'autres petits serpents, les couleuvres, peuvent mordre lorsqu'ils sont dérangés, mais ils sont dépourvus de venin: pas de vrai danger. Les morsures de vipère entraînent une envenimation dans moins d'un cas sur deux. Dans cette situation, il faut laver à l'eau, désinfecter, ôter tout ce qui peut serrer le membre touché, rester bien calme tout en… filant vers l'hôpital par mesure de précaution. Ne pas placer un garrot, ni sucer ou inciser la plaie! Eviter l'aspirine. C'est seulement dans certains cas bien spécifiques (œdème important, vomissement, douleur abdominale, diarrhée, hypotension) qu'un anti venin spécifique sera administré. Autrement, un simple vaccin antitétanique suffira. Et… une observation médicale d'au moins six heures. Selon le Centre anti-poisons, l'utilisation d'une petite pompe d'aspiration du venin n'a pas démontré son efficacité.

© Catherine Daloze
La berce : à admirer… de loin !

Déjà entendu parler des “furanocoumarines”? Ces substances photo-sensibilisantes rendent la peau extrêmement sensible aux rayons ultraviolets. Elles proviennent notamment de certaines plantes, dont la berce du Caucase. Il s'agit d'un superbe végétal de grande taille (jusque trois mètres), qui séduit souvent les enfants car ses tiges ressemblent à des sarbacanes. Attention, danger! Sous l'effet du soleil, les furanocoumarines entraînent des brûlures qui peuvent aller jusqu'au deuxième degré. Même si la peau a l'air normal après le contact, il faut la laver soigneusement à l'eau claire et laver les vêtements. La peau devient rouge et gonfle. Les cloques peuvent apparaître jusqu'à deux jours après le contact. Les taches ainsi créées peuvent persister plusieurs mois après l'exposition. Pas de paranoïa anti-berce pour autant! Cette plante aux superbes ombrelles, refuges privilégiés des insectes, ne présente aucun risque tant qu'elle n'entre pas en contact avec la peau. La berce du Caucase a une furieuse tendance, depuis quelques années, à envahir talus, voies de chemins de fer, rives, friches... Elle doit donc être limitée dans son expansion. A noter : d'autres plantes sont également photo-toxiques : le céleri, le millepertuis, la bergamote, etc. Sans compter certains produits de protection du bois, bien moins naturels…

Qui s’y frotte, s’y brûle !

Les brûlures au barbecue figurent parmi les grands classiques de l’été. Cas d'école : les enfants renversent l'appareil, les adultes oublient d’utiliser des maniques en maniant les grilles encore chaudes, etc.

Il est primordial d'installer le barbecue sur une surface plane, pour sa stabilité. Un responsable doit le surveiller jusqu’à son extinction. Les enfants ne doivent pas s’en approcher. A l’allumage, l’alcool à brûler est déconseillé: il pourrait s’enflammer trop vite et provoquer de grandes flammes. Les vêtements amples risquent de prendre feu en passant près des braises. Quand la cuisson des aliments est finie, le barbecue doit être éteint, sans eau (elle provoque des éclaboussures bouillantes). Le sable est une bonne alternative. En cas de brûlure, il faut impérativement faire couler de l’eau froide ou tiède sur la partie du corps touchée, pendant 20 minutes. Si la brûlure est étendue, l’avis d’un médecin est requis. Une pommade (pour soulager des brûlures) peut être appliquée, recouverte de gazes.

>> Infos : www.brulures.be

© Philippe Clement/Belpress
Se méfier de l’eau qui dort

La prudence lors des baignades estivales est de rigueur car la noyade reste l'une des causes principales de mort accidentelle. Même à faible profondeur, le danger est réel: pour un enfant, dix centimètres peuvent suffire. Mais ils ne sont pas les seuls à devoir se méfier de l’eau.

Les abords des points d’eau, comme les piscines, sont souvent glissants. Les courses à celui qui aura le plus vite plongé dans l’eau doivent donc être évitées. La surveillance des enfants jouant au bord de l’eau est particulièrement importante.

Les objets qui flottent, et qui pourraient attirer l’attention des bambins, doivent être systématiquement ramenés sur la terre ferme pour éviter que ceux-ci se penchent au-dessus de l’eau. Le danger que représente l’eau doit leur être expliqué, sans pour autant les traumatiser. Ils apprendront à nager jeunes, pour réagir en cas de plongeon accidentel. Attention, être capable de nager ne constitue pas une sécurité absolue, particulièrement dans une rivière, un lac ou la mer, où sévissent les courants. Les zones naturelles présentent parfois des dangers spécifiques. Se baigner seul est toujours déconseillé.

A la mer, avec les vagues, les nageurs sont souvent “déportés”. Difficile de se repérer dans l’eau ! Généralement, des signes distinctifs balisent la côte pour aider à s’orienter.

Gare à l’hydrocution !

En cas de baignade, la différence de température entre l'eau et l'air ambiant représente un risque important. Certes, l’hydrocution est un phénomène rare, mais il vaut mieux en saisir toute la portée. Quand il fait chaud, le corps s’adapte: les vaisseaux sanguins sous la peau s’ouvrent davantage pour permettre d’évacuer la chaleur, ce qui entraîne un rythme cardiaque plus élevé. Un plongeon brutal dans de l’eau froide perturbe ce mécanisme: les veines se rétractent d’un coup et la pression artérielle s’emballe. Le cœur va alors ralentir pour lutter contre cette hypertension. Conséquence: une moins bonne irrigation du cerveau, qui va déboucher sur une perte de conscience. Et… le risque de couler à pic.

Comment l’éviter ? En faisant… la poule mouillée: rentrer progressivement dans l’eau, mouiller son cou, ses membres supérieurs, son torse. Après un repas lourd ou un apéro arrosé, attendre quelques heures avant d’aller faire trempette. En effet, avec l’estomac lourd ou la tête un peu pompette, il sera difficile de réagir adéquatement en cas de problème. Si la personne a le ventre bien rempli et doit vomir, elle risque d’étouffer.

En cas de noyade, la personne qui ne respire plus doit être réanimée à terre avec un massage cardiaque. Ne pas attendre que les secours arrivent pour le pratiquer. Quelques précieuses minutes peuvent être gagnées et ainsi sauver une vie.

© Philippe Turpin/Belpress
Soleil : ça va chauffer !

En manque de soleil et de chaleur, beaucoup de gens sont tentés de faire la crêpe aux moindres rayons de soleil. Trop pressés d’avoir un petit hâle, ils s'exposent aux rayonnements ultraviolets (UV) sans protection. Halte-là! Les UV sont très mauvais pour la peau. Ils accélèrent son vieillissement et peuvent provoquer des cancers. Même avec une peau mate, il faut se protéger.

UVA, UVB, ce charabia d’abréviations qualifie le type de rayonnements ultraviolets. A outrance et sans filtre protecteur, les uns comme les autres sont néfastes. Bien connaître son type de peau permet d’appliquer une crème solaire adéquate et d'éviter de se transformer en… écrevisse.

Il existe grosso modo 4 types de peau: extrêmement sensible (laiteuse avec de nombreuses tâches de rousseur et cheveux roux ou blonds clairs); sensible (claire avec quelques taches de rousseurs et cheveux clairs); intermédiaire (claire et cheveux blonds foncés, châtains ou brun); et assez résistante (mate et cheveux bruns à noirs).

L’application de crème solaire se renouvelle toutes les deux heures et après chaque activité de baignade ou qui a fait transpirer. Une bonne couche est nécessaire à l’efficacité du produit. Et ce n’est pas, là, une prescription marketing, mais bien médicale… Un adulte doit s’étaler l’équivalent de six grosses cuillères à café de crème sur le corps. Aucune partie exposée ne doit être oubliée, pas même les lèvres. Il existe des baumes anti-UV pour celles-ci.

Attention, les enfants ont la peau encore plus fragile. Il faudra éviter de les exposer. T-shirts couvrant, chapeau, protection solaire… sont leurs costumes de vacances.

Les rayons UV sont parfaitement capables de percer un ciel nuageux. En bordure de mer ou de point d’eau, la réverbération est beaucoup plus forte, le risque de coups de soleil est donc plus élevé. Quoi qu’il en soit, l’exposition au soleil est déconseillée en été entre 11h et 16h.

Le soleil ne brûle pas uniquement la peau. Les yeux peuvent également en souffrir. Des lunettes de soleil avec un filtre anti-UV diminuent le risque de lésions, comme des rougeurs ou des affections de la rétine…

Autre effet néfaste du soleil : l’insolation. Elle apparaît à la suite d’une longue exposition à la chaleur. De la fièvre, accompagnée de maux de tête, vomissements et sueurs survient alors. Dans ce cas, il faut se mettre à l’ombre, s’hydrater en grande quantité. Se couvrir la tête et ne pas rester en plein soleil évitent ce genre de problème.

>> Infos : www.soleilmalin.be

La vive : un poisson qui fait mal !

Gare à la petite vive! Ce discret poisson d’une quinzaine de centimètres a la mauvaise habitude de s’enfouir dans le sable de mer, parfois sous très peu d’eau. Il n’est alors quasiment plus visible à l’oeil nu, ne laissant sortir du sol que ses yeux, son museau et… une nageoire dorsale bordée d’une épine redoutable. Celle-ci contient un poison susceptible d’entraîner instantanément une douleur vive, mais aussi une infection pouvant évoluer en nausées ou vertiges. Même si la piqûre n’est pas mortelle, il est conseillé d’aller consulter un médecin, ne fût-ce qu’en raison de risques anaphylactiques (allergies). La chaleur soulage la douleur (eau chaude pendant dix minutes, pas plus de 45 degrés).

La zone piquée peut rester engourdie plusieurs jours. La vive se rencontre tant à la mer du Nord - chez nous, surtout à l’ouest d’Ostende - qu’en mer Méditerranée, où elle est plus commune. Attention : son épine reste dangereuse même lorsque l’animal est mort. Les pêcheurs et crevettiers en savent quelque chose…

© Christophe Chapel/Belpress
Visqueuses et parfois dangereuses

Ah, les méduses! Ces étranges animaux – de la famille des Coelentérés – méritent d’être réhabilités. Ainsi, parmi les cinq espèces qu’on peut observer couramment le long des plages belges, seules deux – et ce ne sont pas les plus communes – présentent un réel danger. Celui-ci ne provient jamais de la partie supérieure de l'animal, celle que l’on peut piétiner par inadvertance lorsque l’animal gît, mort, sur le sable. Seules les 800 tentacules de Cyanea lamarckii et Cyanea capillata, deux espèces aux coloris bruns ou mauves, sont bel et bien criblés de nématocystes – des cellules venimeuses – extrêmement urticantes.

Ce sont les animaux bien vivants, en pleine nage, qui sont dangereux. Le contact avec les tentacules entraîne un urticaire accompagné de fièvre. Il est conseillé de rincer la peau à l'eau de mer exclusivement, de prendre un antidouleur et de recouvrir la zone irritée avec du bicarbonate de soude. En cas de troubles persistants, mieux vaut consulter un médecin, qui prescrira sans doute un antihistaminique ou un corticoïde.

En Belgique, lors de certains épisodes météorologiques, liés par exemple à la température de l’eau, la première des deux espèces citées peut être repoussée en abondance par les courants le long des plages. Ailleurs, sous d’autres climats, la même distinction est à opérer entre espèces dangereuses et parfaitement inoffensives.

© Philippe Clement/Belpress
Se baigner sans… arrière-goût

Des crampes d'estomac après une baignade? Une diarrhée ou un mal de tête? Ou encore une irritation cutanée? La cause est peut-être à trouver dans une eau polluée, trop chargée en nutriments humains ou animaux. Il suffit parfois d'une rivière accessible au bétail, en amont d'un site touristique… Dans certains cas, par exemple lorsqu'il s'agit de toxines produites par des cyanobactéries (algues dites “bleues”), les symptômes peuvent aller jusqu'à des vomissements, des douleurs articulaires et musculaires, des vésicules autour de la bouche ou du nez, de l'asthme, etc. Dans ce registre, le pire cocktail est le suivant : chaleur, tourisme, eaux stagnantes (marines ou douces) et riches en nutriments. Chaque année, les autorités européennes attribuent les bons et mauvais points aux lieux de baignade les plus touristiques(1). En ce qui concerne notre pays, cet été, la Flandre s’en sort mieux que la Wallonie.

Au nord du pays, en effet, seules trois plages sont de qualité simplement “acceptable”. Toutes les autres sont d'une qualité “bonne” ou “excellente”. A l'intérieur de la Flandre, aucune zone de baignade n'a reçu une mauvaise évaluation. En Wallonie, selon Inter-environnement Wallonie, 10 sites sur 36 doivent être fermés. En cause: le retard en matière d'épuration des eaux usées. Parmi les zones fermées, Coo (Amblève), Lacuisine (Semois), Belvaux (Lesse), Noiseux (Ourthe), etc. Petite consolation: la plage de la Plate-Taille (Lacs de l'Eau d'Heure) et le lac de Conchibois à Saint-Léger (province de Luxembourg) ont remporté le label Pavillon bleu. Pour la qualité de leur eau, mais aussi en termes de sécurité, d'offre de services et d'éducation à l'environnement. Une offre “globale”.

(1) Des informations sont disponibles, pays par pays, sur le site de l'Agence européenne de l'environnement: www.eea.europa.eu

// VIRGINIE TIBERGHIEN, AVEC PHILIPPE LAMOTTE

 


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