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Maladies (2010)

 

La maladie de Lyme et les tiques

L’été est déjà là. Et peut-être prévoyez-vous de passer un peu de temps en pleine nature. Bonne idée, c’est une saine détente. Pourtant, il faut vous prémunir contre la maladie de Lyme que vous pourriez contracter après avoir été mordu par une tique contaminée.

Une tique est un petit insecte brun-noir, aussi grand qu’une tête d’épingle. Elle s’accroche sur les plantes basses que l’on retrouve dans les forêts, les terrains vagues, les parcs urbains et les jardins. Si un homme ou un animal entre en contact avec ces plantes, une tique peut venir s’accrocher à la peau pour sucer le sang. Lorsqu’elle est gonflée de sang, elle peut mesurer entre sept et onze millimètres et, repue, elle se laisse tomber sur le sol. Environ 10 % des tiques sont contaminées par la bactérie Borellia qui peut provoquer la maladie de Lyme. On peut retrouver des tiques contaminées partout en Belgique. Leur morsure n’est pas douloureuse et n’est donc pas toujours ressentie immédiatement par la personne mordue. Pour pouvoir transmettre la bactérie, la tique doit rester au moins douze heures accrochée à la peau. Par ailleurs, toutes les personnes contaminées ne développent pas la maladie. Beaucoup guérissent spontanément. Pour une personne mordue par une tique contaminée, le risque de développer la maladie de Lyme est d’environ 1 %.

 

Les jours, les mois, les ans

La maladie de Lyme évolue en trois phases. Entre trois jours et trois semaines après la morsure, apparaît généralement (mais pas toujours) une tache rouge, ronde à l’endroit de la morsure. Elle s’agrandit très progressivement. Des symptômes que l’on retrouve dans un état grippal peuvent intervenir, comme des maux de tête, une fièvre modérée et de la fatigue. La deuxième phase se manifeste quelques semaines, voire quelques mois après la morsure. Une douleur dans les bras et les jambes, une vision double, des troubles du rythme cardiaque et une déformation du visage due à une paralysie des muscles de la face sont des caractéristiques typiques. Dans la dernière phase d’évolution de la maladie, qui peut survenir plusieurs mois et parfois même plusieurs années, les douleurs et gonflements s’étendent aux articulations ; des troubles neurologiques apparaissent et une maladie de peau chronique se développe. Heureusement, la maladie de Lyme est combattue efficacement par la prise d’antibiotiques.

 

Optez pour les sentiers

Pour éviter de vous faire mordre, le meilleur moyen est de rester sur les sentiers et chemins lors de vos promenades dans la nature. Ainsi, vous évitez le contact avec les végétations sur lesquelles se réfugient les tiques.

Protégez votre peau par le port de vêtements longs et de chaussures hautes. Les produits répulsifs pour les insectes à base de DEET (Diéthyl toluamide) ne garantissent malheureusement pas une sécurité absolue et doivent être utilisés avec circonspection chez les enfants et les femmes enceintes.

Si vous vous êtes promené dans une zone à risque et que vous risquez d’avoir une tique sur votre peau, demandez à quelqu’un de vous inspecter de la tête aux pieds. S’il trouve une tique, il faut s’en débarrasser immédiatement. Commencez par désinfecter la peau autour de la tique. Cependant, veillez à ne pas anesthésier la tique, car lorsqu’elle sent qu’elle s’asphyxie, elle crache encore plus de poison dans la blessure. Saisissez la tique aussi près que possible de la peau à l’aide de préférence d’une pince à tiques ou d’une pince à épiler. Si vous n’avez pas de pince, vous pouvez le faire à l’aide de deux doigts. Détachez-la en faisant un mouvement de rotation et en tirant par à-coups. Assurez-vous que vous avez bien retiré la tête de la tique et qu’elle est bien entièrement sortie de votre peau. Désinfectez à nouveau la plaie.

Si vous n’êtes pas parvenu à retirer entièrement la tique, rendez vous chez un médecin qui pourra vous aider. Sachez aussi qu’une douche chaude ou un bain chaud peut parfois suffire pour décourager la tique qui vous lâchera.

Si vous avez été mordu par une tique, prenez note de la date et de l’endroit de la morsure. Si par la suite, vous constatez des taches rouges, si vous ressentez des maux de tête et/ou des douleurs dans les membres, consultez un médecin dans les plus brefs délais. Une prise de sang déterminera la présence ou non d’une contamination et dans ce cas, un antibiotique adapté vous sera prescrit.

Les tiques peuvent aussi transmettre des virus (FSME ou virus de la méningo-encéphalite verno-estivale et RSSE, virus de la Russian Soring-Summer Encefalitis), qui vont eux-mêmes provoquer jusqu’à une inflammation du cerveau, à savoir une encéphalite à tique. Cette maladie n’est pas présente chez nous, mais bien dans les pays d’Europe centrale et de l’Est. Les mêmes mesures préventives contre les tiques de chez nous sont à appliquer, mais les antibiotiques ne combattent pas les virus. Contre l’encéphalite à tique, un vaccin peut avoir de bons résultats en prévention. Pour plus d’informations à ce sujet, visitez le site internet de l’institut de médecine tropicale d’Anvers : www.itg.be 

Dr. M.C.

 


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