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Maladies (4 août 2005)

 

Combattre le mal des transports


Ceux qui en souffrent savent combien le mal des transports peut être accablant. Et l'on ne parle même pas des conséquences concrètes d'un sac de plastique venu trop tard à la rescousse! Ce mal, même s'il n'est pas vraiment grave, n'est certainement pas agréable. Heureusement, quelques précautions peuvent être prises pour le combattre.

Le mal des voyages ou des transports touche surtout les enfants entre deux et douze ans ainsi que les femmes. Les déplacements en voiture, autocar ou bateau sont les plus susceptibles de le faire surgir. En avion, ce sont surtout le décollage et la descente avant l'atterrissage qui sont les plus difficiles à supporter.

Ce désagrément est provoqué par l'envoi vers le cerveau et l'enregistrement par celui-ci d'informations contradictoires sur les directions ressenties ou vues. C'est par exemple le cas si vous lisez dans une voiture qui parcourt un trajet sinueux. Alors que les yeux se fixent sur un objet immobile (le livre), l'organe d'équilibre enregistre le mouvement dû aux virages. Le cerveau n'est pas en mesure de traiter correctement ces signaux illogiques, avec comme conséquence un mal des transports. Il va se traduire par des nausées et maux de tête. Mais d'autres symptômes peuvent également surgir, comme une transpiration excessive, un sentiment de panique, une pâleur, une envie de vomir, des palpitations, des maux de ventre. Dès que la situation revient à la normale, les plaintes disparaissent assez rapidement.


Voyagez autant que possible !
Le moyen le plus efficace pour lutter contre le mal des transports est de s'habituer aux moyens de
transports. En effet, si le cerveau est régulièrement confronté à des contradictions sensorielles, il pourra plus facilement les reconnaître et sera dès lors capable de les traiter normalement. Mais s'habituer à un seul moyen de transport ne supprime toutefois pas nécessairement ce mal lorsque vous prenez un autre moyen de transport. Il est donc préférable de n'éprouver aucune nuisance dans une voiture mais de continuer à avoir mal au cœur dans un bus ou un car. Mais il y a encore plus fort : le corps peut s'être parfaitement adapté au mouvement d'un certain type de bateau, et vous rendre très malade si vous prenez une autre sorte de bateau.
Voici quelques conseils pour prévenir le mal des transports.

Choisissez l'endroit le plus judicieux
Lorsque vous prenez place en voiture, préférez la place du conducteur. A défaut, choisissez celle de passager à l'avant ou celle du milieu à l'arrière pour avoir la meilleure visibilité sur la route. Dans un autobus ou un car, choisissez une place à l'avant, dans le sens de la marche et de préférence près de la fenêtre. Dans un avion, préférez un siège au niveau des ailes. Sur un bateau, l'endroit le plus approprié se trouve le plus près possible du centre du bateau, dirigé dans le sens de la marche et juste au-dessus du niveau de l'eau. Si vous devez parcourir un long trajet en bateau, restez autant que possible sur le pont et demandez une cabine à hauteur du niveau de l'eau.

Occupez-vous
Dirigez votre regard sur l'horizon ou sur un objet immobile dans le lointain. Pour vous distraire, vous pouvez aussi vous concentrer sur des petits jeux de lettres ou de calcul. Par contre, il est déconseillé de lire ou de tricoter. Pour les enfants, assurez-vous qu'ils sont assis suffisamment haut pour pouvoir regarder par la fenêtre. Utilisez un siège adapté à leur âge (siège bébé, rehausseur…). Incitez-les à jouer à des jeux qui requièrent qu'ils regardent régulièrement dehors, comme rechercher des plaques d'immatriculation étranges, donner la couleur ou la marque des autres voitures, etc.

Ventilez
Assurez-vous que l'air est suffisamment frais. Dans un avion ou un car, activez la ventilation et dirigez-la sur votre visage. Ne fumez pas et n'allez pas vous asseoir dans l'espace fumeurs.

Grignotez
Durant le voyage, buvez de l'eau en quantité suffisante, et certainement pas d'alcool. Ne partez pas l'estomac vide ou à l'inverse après un repas trop lourd. Durant le voyage, mangez une banane, une pomme, une biscotte ou un cracker avec une garniture légère et ce, de temps en temps. Il vaut mieux grignoter et boire régulièrement que de s'offrir un bon repas complet lors de la pause-voyage.

Les médicaments
Certains médicaments peuvent aussi vous aider à prévenir le mal des transports. Ils sont efficaces et en vente libre en pharmacie. Ces pilules ne sont cependant pas à conseiller à ceux qui conduisent puisqu'elles peuvent engendrer une somnolence susceptible, notamment, de réduire la capacité de réaction. Elles peuvent avoir d'autres effets secondaires comme la bouche sèche, une vision floue et, dans de rares cas, des palpitations. Les personnes qui ont des problèmes de prostate ou qui souffrent de glaucome (avec une augmentation de la tension oculaire) doivent de préférence consulter leur médecin généraliste avant d'acheter un médicament contre le mal des transports. Ceci vaut également pour les femmes enceintes, au cours des trois premiers mois de leur grossesse. Si la dose est adaptée, la plupart des médicaments peuvent être donnés aux enfants.


À côté des médicaments, il existe également des patchs spéciaux à coller derrière l'oreille. Mais du fait de leurs effets secondaires, ils ne sont pas recommandés aux enfants et aux jeunes de moins de 18 ans. Si vous avez décidé de recourir aux médicaments contre le mal des transports, prenez vos précautions. Si vous prenez d'autres médicaments, signalez-le à votre pharmacien. Lisez attentivement la notice du produit, respectez la dose recommandée et ne prenez jamais en même temps deux sortes de médicaments destinés à lutter contre le mal des transports. Vous devez prendre ces médicaments un certain temps avant le départ. Car lorsque les symptômes
apparaissent, il est trop tard pour les prendre. Leur durée d'action peut aller d'environ quatre à huit heures. Pour les longs voyages en bateau, ne prenez une pilule que le premier jour, ensuite uniquement lorsque vous vous sentez mal. Et si cela ne fonctionne pas et que vous souffrez tout de même du mal des transports, mettez-vous en position semi-couchée, avec la tête légèrement inclinée en arrière sur un appui-tête.


Dr Michaël Callens

 

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