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Réduire son taux de cholestérol (18 décembre 2003)

 

En Belgique, 40 % des adultes ont un taux de cholestérol trop élevé dans le sang. Or, un haut niveau de cholestérol est un facteur de risque de maladies cardio-vasculaires. Lorsqu’il est associé à d’autres facteurs, le danger de voir survenir infarctus ou angine de poitrine est important. Alors, mieux vaut agir sans tarder: prendre en charge un excès de cholestérol, c’est faire un pas décisif pour prévenir les maladies cardio-vasculaires.

 

Lire également ci-dessous :

Modification dans le remboursement des médicaments anticholestérols

A propos des acides gras

 

Le cholestérol n’est ni un virus, ni une bactérie. Ce n’est pas non plus une maladie, bien au contraire. Il s’agit d’une substance graisseuse indispensable au bon fonctionnement de notre corps. Le cholestérol joue un rôle important dans l’édification des parois cellulaires. Il est aussi la matière première utilisée pour la production de certaines hormones et des acides biliaires (acides stockés dans la vésicule biliaire) qui permettent l’absorption des graisses ou des lipides.

En fait, le métabolisme du cholestérol, c’est-à-dire l’ensemble des transformations chimiques liées à son assimilation par l’organisme, est étroitement lié à celui des lipides ou graisses. Dans notre organisme, le cholestérol est synthétisé dans le foie au départ des graisses alimentaires riches en acides gras saturés. Pour l’essentiel, c’est donc notre corps qui produit, de manière équilibrée et en suffisance, le cholestérol dont nous avons besoin (1). Néanmoins, cet équilibre peut être perturbé et le corps générer trop de cholestérol. Quelle peut-en être la cause ? Des maladies comme le diabète ou, plus simplement, une alimentation trop riche en lipides, en graisses saturées. Il semble en effet évident que plus vous absorbez de lipides, plus vous ingérez de “ matière première ” servant à élaborer du cholestérol, donc plus votre organisme produit de cholestérol.

 

LDL et HDL : une importante distinction.

Les lipides et le cholestérol -dont le sort est donc lié- ne sont solubles ni dans l’eau, ni dans le sang. Pour pouvoir “ voyager ” dans le corps, ils doivent donc être “ véhiculés ” : pour le transport, ils se lient à certaines protéines appelées lipoprotéines. Selon le type de protéine auquel il est lié, on distingue deux types de cholestérol :

LDL-cholestérol, lié aux lipoprotéines de faible densité,

HDL-cholestérol, lié aux lipoprotéines de haute densité.

 

Or, le transport de ces deux types de cholestérol entraîne certaines conséquences. Le LDL a la particularité de se déposer sur les parois des vaisseaux sanguins, ce qui entraîne une calcification des artères (ce que l’on appelle l’athériosclérose), puis un rétrécissement et un durcissement. Conséquences ? Le sang circule difficilement et les organes sont mal oxygénés. Il est donc essentiel que le niveau de LDL soit bas car un excès n’est jamais sans danger. Les calcifications peuvent s’opérer au niveau des jambes : il en résulte des douleurs importantes lors de la marche. Si c’est le cœur qui est mal irrigué, des angines de poitrine et des douleurs dans le torse après l’effort peuvent survenir. Notons que les artères peuvent complètement s’obstruer. Dans ce cas, le tissu qui se situe juste au-delà du bouchon n’est plus du tout oxygéné et meurt. On parle alors d’infarctus. Celui-ci peut survenir au niveau du cœur (infarctus du myocarde) ou du cerveau (infarctus cérébral).

Le HDL, par contre, a la propriété d’ôter le LDL de la paroi des vaisseaux et de le diriger vers le foie qui peut alors le réutiliser. Il joue un rôle autorégulateur. On parle d’ailleurs dans le langage courant de “ bon cholestérol ”, car plus son taux est élevé, plus le risque de maladies coronaires est faible.

Donc, en soi, le cholestérol n’est pas nocif pour la santé. C’est l’excès de LDL qui nuit…et constitue un facteur de risque important pour les maladies cardio-vasculaires. Mais c’est surtout l’association d’un excès de cholestérol à d’autres facteurs de risque de maladies cardio-vasculaires qui constitue un véritable danger. Parmi ces facteurs, on trouve le tabagisme, l’alcool, le manque d’exercice, l’obésité…, autant d’éléments liés à nos modes de vie, mais aussi le diabète ou une hypertension artérielle…, et enfin les facteurs de l’âge, du sexe ou de l’hérédité.

 

Trop de cholestérol?

Une simple prise de sang peut permettre de mesurer votre taux de cholestérol (votre cholestérolémie). Parlez-en à votre médecin traitant. Celui-ci demandera que l’on mesure le taux général mais aussi le rapport entre LDL et HDL dont nous avons perçu l’importance, puisque le “ bon ” cholestérol agit sur le “ mauvais ”.

Il est important de faire ce contrôle si :

vous présentez un des facteurs de risque précités (sédentarisme, obésité, hypertension…),

vous avez eu un infarctus du myocarde ou une autre maladie des artères coronaires,

si des membres proches de votre famille ont présenté des maladies coronariennes avant l’âge de 60 ans.

 

Pour le cholestérol, les valeurs considérées comme normales varient selon les auteurs et les pays. Il n’existe pas de réelle valeur-seuil en-dessous de laquelle on pourrait dire avec certitude que le risque de la maladie cardiovasculaire est nul. Une recommandation optimale serait de ne pas dépasser 200 milligrammes/ 100 ml. En Belgique, la moyenne est de 232mg/ml.

 

Quelle prise en charge?

En cas d’excès de cholestérol, il faut d’abord acquérir ou reprendre une meilleure hygiène alimentaire. Et dompter le cholestérol ne veut pas dire faire une croix sur la diversité alimentaire. La première règle est : “Mangez bon et sain !”

Consommez avec modération viande grasse, charcuterie fine, fromage gras, crème fraîche, beurre, margarine traditionnelle, chocolat, biscuits.

Remplacez la viande grasse par de la viande maigre : volaille, lapin, veau. Ne l’oublions pas : les acides gras saturés contenus dans les graisses animales augmentent le cholestérol.

Mangez du poisson deux fois par semaine au minimum.

Consommez avec modération les aliments riches en cholestérol tels que le foie, les œufs, le beurre.

Optez pour le pain complet, les pommes de terre en chemise.

Consommez suffisamment de fruits et de légumes.

N’ajoutez pas de sel à vos petits plats: notre alimentation en contient suffisamment.

Préférez les acides mono-insaturés contenus dans les huiles d’olive et d’arachide qui font baisser le taux de cholestérol global en agissant surtout sur le “ mauvais cholestérol ”, plutôt que les acides gras saturés du beurre.

La seconde règle est “Mangez moins !”. Combattez à temps votre excès de poids en faisant un régime. Faites-vous aider si nécessaire par un diététicien.

Notez aussi que certains aliments agissent favorablement sur le taux de cholestérol. C’est le cas des fibres alimentaires et des protéines de soja. Bien mieux, il existe des aliments appauvris en cholestérol. On a notamment développé des margarines et d’autres aliments contenant des phytostérols qui auraient un effet hypocholestérolémiant (permettant de réduire un excès de cholestérol). Parlez-en à votre médecin généraliste ou à votre diététicien qui vous précisera si ce genre de produit est utile dans votre cas.

La troisième règle est : “Vivez sain!”. Faites du sport ! L’exercice physique contrecarre l’hypertension et le cholestérol. Essayez de ne pas fumer et de consommer de l’alcool avec modération.

Enfin, un traitement médicamenteux est parfois prescrit par le médecin. Il s’agit de médication préventive qu’il est important de suivre. En effet, si vous ne prenez pas vos médicaments régulièrement, votre taux de cholestérol n’a évidemment aucune chance de diminuer. Quoi qu’il en soit, le médicament n’est pas la solution miracle. Il servira peu s’il n’est pas accompagné d’un changement complet de votre hygiène de vie. Mais réduire le taux de cholestérol et donc éviter l’apparition de maladies cardio-vasculaires n’en vaut-il pas la peine !

Florence Coutellier

 

(1) Seuls 30 % de cette substance graisseuse sont directement captés dans les aliments qui en contiennent tels que les œufs, viandes, abats…

 

Tout ceci est vrai…

Il y a beaucoup de cholestérol dans les huîtres !

Il vaut mieux réduire les lipides que les aliments qui contiennent du cholestérol.

Il y a autant de cholestérol dans 100 gr de saucisson que dans 100gr de crevettes

Il ne faut pas supprimer les œufs quand on a un excès de cholestérol, il faut juste éviter d’en consommer plus de 2 par jour.

 

A propos des acides gras

 

Il existe des lipides complexes (comme les lécithines utilisées dans l’industrie comme émulsifiant) et des lipides simples, essentiellement constitués des triglycérides, la grande part des graisses de réserve stockées dans l’organisme. Ceux-ci sont eux-mêmes construits sur la base de molécules d’acides gras. On en distingue généralement trois sortes :

Les acides gras saturés que l’on trouve dans la graisse animale (sauf le poisson), dans les viennoiseries et les huiles hydrogénées qui servent à la confection des margarines ordinaires.

Les acides gras mono-insaturés: On les trouve dans les règnes animal et végétal, en particulier dans les huiles d’olive et d’arachide.

Les acides gras poly-insaturés: les acides gras oméga-6, contenus dans la plupart des huiles végétales et les acides gras oméga-3, contenus dans les poissons gras, les huiles de colza, de carthame….

 


Du changement dans le remboursement des médicaments contre le cholestérol

 

Les maladies cardio-vasculaires sont une des causes les plus importantes de mortalité dans nos pays. Un taux élevé de cholestérol dans le sang a toujours été considéré comme un facteur de risque très important.

 

Depuis les années 90, nous disposons de médicaments, appelés “ hypolipémiants ”, efficaces pour lutter contre l’excès de cholestérol dans le sang.

Pour favoriser un usage judicieux de ces médicaments très coûteux, le remboursement de ceux-ci était soumis à des règles précises, avec la nécessité d’une autorisation préalable du médecin-conseil. Ainsi, le recours à des médicaments anticholestérol n’était autorisé qu’après avoir vérifié qu’un régime alimentaire plus équilibré ne permettait pas au patient d’abaisser son taux de cholestérol.

Jusqu’à présent, l’autorisation d’accès aux hypolipémiants se basait donc uniquement sur le taux de cholestérol. Or, les travaux scientifiques ont mis en évidence l’importance de nombreux autres facteurs. L’âge, les antécédents familiaux, les prédispositions héréditaires, le tabagisme, le diabète, une pression artérielle élevée, une maladie cardio-vasculaire sont autant de facteurs de risque.

C’est pourquoi de nouveaux critères de remboursement ont été mis au point et sont entrés en vigueur au 1er décembre 2003.

L’ensemble des hypolépimiants (tant les médicaments originaux que les génériques) sont toujours remboursés moyennant un accord préalable du médecin-conseil de la mutuelle, mais, selon une procédure simplifiée, proposée par la Mutualité chrétienne. Le médecin aura recours à un formulaire standardisé qui lui permet d’attester très facilement les différents éléments qui entrent en ligne de compte pour confirmer qu’un traitement anticholestérol est nécessaire (et non plus le seul taux de cholestérol). En conséquence, il se peut que le recours à des médicaments anticholestérols ne se justifie plus pour certains patients, les données scientifiques actuelles ayant démontré qu’on les avait placé à tort dans une catégorie “à risques”.

La situation de chaque patient devra donc être réévaluée, sereinement, par son médecin, en fonction des nouveaux critères. Cependant, pour laisser aux patients et aux médecins le temps que cette réévaluation soit faite, la Mutualité chrétienne a fait approuvé le principe que, pour les traitements actuellement en cours, les autorisations délivrées avant le 1er décembre 2003 garderont leur validité jusqu’à la date de fin de la période mentionnée sur l’autorisation

La Mutualité chrétienne n’a pas réussi à obtenir pour l’instant une diminution du prix des médicaments anticholestérol, mais le Ministre assure que cela se fera dans un deuxième temps, en suivant notre proposition de coupler une importante diminution de prix avec la suppression du recours préalable au médecin-conseil. Par contre la Mutualité chrétienne est satisfaite du fait que les conditions de remboursement soient mises en concordance avec les connaissances scientifiques les plus récentes.