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Allergique au soleil ? Mieux vaut prévenir… (17 juin 2004)

 

Certains se plaignent de ne plus supporter le soleil, d’y être devenus allergiques. Mais est-on allergique à cet astre qui n’est pas en contact avec nous ? Ou plutôt ses rayons déclenchent-ils un phénomène allergique ? La seconde option semble plus réaliste…

 

 

Lorsqu’une éruption cutanée survient juste après une exposition au soleil, qui plus est lorsqu’elle surgit sur les zones exposées, le mot “ allergie ” vient aussitôt à l’esprit. Les médecins préfèrent évoquer des “photodermatoses” qui peuvent revêtir différentes formes.

La plus courante d’entre elles est la lucite estivale bénigne. Attention, elle n’a d’estival que le nom, puisqu’elle peut se manifester sous le soleil des montagnes, aux sports d’hiver, lorsque l’on s’expose en terrasse, par exemple. Mais si l’on exclut les coups de soleil, cette réaction n’en reste pas moins assez rare.

La lucite estivale bénigne semble avoir une prédilection pour les femmes de 25 à 35 ans, et pourrait connaître une légère progression. En effet, se croyant protégés par leurs écrans solaires qui ne bloquent pas nécessairement suffisamment les UVA, les adeptes du bain de soleil sont tentés de s’exposer davantage, ce qui pourrait expliquer cette augmentation des lucites.

Généralement, elle se manifeste sous forme de petites papules qui démangent fortement. On les retrouve le plus souvent sur le dos des mains, les bras, le décolleté. Bien heureusement, la plupart du temps, elles ne touchent pas le visage. Ces papules vont disparaître en quelques jours, à condition de ne plus s’exposer au soleil et d’éventuellement prendre un traitement antiallergique ou une pommade à la cortisone, selon l’option choisie par le médecin. Lorsque ces lésions auront disparu, il sera possible de s’exposer à nouveau, voire de bronzer, pour les peaux mates. Cependant, cette manifestation allergique aura de grandes chances de se reproduire lors des prochaines expositions. Aussi, la prévention sera-t-elle de mise : écrans solaires efficaces et exposition progressive seront donc vos meilleurs alliés !

 

Plus graves, mais encore plus rares

L’autre forme de lucite est la lucite polymorphe, qui peut toucher tout un chacun, sans préférence aucune. Elle va se manifester dès la sortie de l’hiver, lorsque le soleil commence à peine à poindre et à se faire plus présent. Dans ce cas, les papules ou plaques qui s’accompagnent de démangeaisons vont toucher toutes les parties du corps exposées, même le visage. Son traitement est le même que pour la forme bénigne, mais l’arrêt de l’exposition au soleil est impératif.

L’autre forme d’allergie est l’urticaire solaire, également très rare. Il est assez reconnaissable, car il apparaît dès les premières minutes de l’exposition au soleil, et disparaît tout aussi rapidement dès que vous vous mettez à l’ombre. Il touche donc les zones du corps exposées au soleil, excepté le visage et le dos des mains, des parties du corps plus tolérantes, car exposées en permanence.

Médicaments et cosmétiques en cause!

Les lucites sont dues aux rayons UVA du soleil. Or, ces rayons ne sont pas efficacement filtrés par tous les produits solaires, qui bloquent en priorité les UVB. Mais les UVA provoquent-ils l’allergie, c’est-à-dire la sensibilisation de notre système immunitaire ? A priori, il n’y a pas de raison de croire qu’un rayon seul puisse déclencher une réponse immunitaire.

Ce qui est davantage mis en cause, ce sont les médicaments pris au moment de l’exposition ou les produits cosmétiques utilisés. Le soleil va donc provoquer une réaction allergique par ses rayons, ce qui va rendre allergisante une substance déjà présente dans le corps ou sur la peau. Parmi les produits dont l’action se produit à l’intérieur de l’organisme et qui peuvent provoquer une sensibilité, on compte:

- certains antibiotiques - des anti-inflammatoires - des traitements utilisés contre le cancer, en rhumatologie, en cardiologie, etc.

Il est donc important de faire le bilan des traitements suivis, même mineurs, et d’en discuter avec son médecin avant de s’exposer au soleil de Belgique ou d’ailleurs.

Mais surtout, certains cosmétiques sont susceptibles de provoquer ces lucites qui sont en fait une réponse immunitaire par voie externe. Il s’agit en premier lieu des huiles essentielles et des parfums. Moins cosmétiques, les antiseptiques peuvent aussi induire une réponse immunitaire après application sur la peau.

Carine Maillard


 

Quelques conseils éclairés!

 

Si vous prenez des médicaments, demandez conseil à votre pharmacien ou votre médecin généraliste pour savoir si vous risquez une allergie en cas d’exposition au soleil. Quant aux personnes à risque ou qui ont déjà subi une allergie au soleil, elles devront donc choisir leurs produits solaires en conséquence, préférant des écrans à filtre minéral ou/et organique, ainsi que des produits les plus imperméables possibles aux UVA. En effet, il faut savoir que certains filtres solaires chimiques peuvent aussi provoquer une allergie au soleil, bizarrement, chez les personnes prédisposées. C’est la raison pour laquelle il est important de bien choisir ses produits de protection solaire, en collaboration avec son pharmacien. Le conseil de base qui consiste à appliquer toutes les deux heures l’écran solaire est également d’application, bien sûr.

Enfin, évitez à tout prix les parfums, eaux de toilette et autre after-shave avant un bain de soleil et exposez-vous modérément et progressivement en évitant les heures les plus chaudes de la journée.

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