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Maladies (15 juin 2010)

 

 

Prévenir et traiter les allergies

Asthme, toux, rhinite, bronchite, conjonctivite, eczéma, démangeaisons, migraines, diarrhée… Derrière ces symptômes se cache peut-être une allergie. L'allergie peut survenir à tout âge mais elle apparaît souvent dès l'enfance et peut être héréditaire.

 

L'allergie existe depuis toujours. Cependant, on constate que les personnes souffrant d'allergies sont de plus en plus nombreuses dans tous les pays industrialisés. Divers facteurs peuvent en partie l'expliquer : les allergies sont mieux connues et plus vite repérées; notre mode de vie a changé et les occasions de contacts intenses et répétés avec certains allergènes se sont multipliées. On pense notamment à l'alimentation industrielle, aux animaux plus présents dans les habitations, à la pollution de l'air chargé de substances qui accroissent la fragilité des bronches. On pense aussi aux acariens et moisissures qui se développent dans nos habitations de mieux en mieux isolées de l'air extérieur et du froid.

 

Qu'est-ce que l'allergie?

Le mot “allergie” vient du grec et signifie “réaction différente”. En effet, au lieu de défendre le corps contre les maladies provoquées par certains microbes, bactéries, virus…, le système immunitaire des personnes allergiques réagit de manière excessive à des substances qui pour la plupart des gens sont tout à fait inoffensives et normalement tolérées : pollens, poussières, aliments, poils… c'est ce qu'on appelle les “allergènes”.

 

Respiratoires et de contact

En cas d'allergie respiratoire, les personnes sont d'une sensibilité extrême lorsqu'elles touchent, avalent ou respirent certaines substances.

Le principal responsable de l'allergie respiratoire est l'acarien (déjections) qui se trouve à l'intérieur des maisons. Viennent ensuite les pollens (bouleau, noisetier, graminées...), puis les poils d'animaux (cochons d'Inde, hamsters, oiseaux, chats, lapins…). D'autres sources moins fréquentes existent aussi telles que les moisissures, dissolvants, venins d'insectes, poussière de bois…

Dans le cas des allergies alimentaires (à ne pas confondre avec les intolérances alimentaires), les personnes sont exagérément sensibles à l'ingestion de certaines substances qui entrent en contact avec le système immunitaire du système digestif. Ce type d'allergie provoque de l'eczéma (éruptions cutanées avec rougeurs), des œdèmes (gonflements localisés de la peau), des troubles digestifs, de l'asthme, ou pire encore, un choc anaphylactique qui est le degré le plus grave des réactions allergiques. Actuellement, on compte plus de 100 allergènes alimentaires. Les plus connus se trouvent dans les arachides (cacahuètes), les œufs, les crustacés, le poisson, les céréales contenant du gluten, le soja, le lait et autres produits laitiers, les noix et les graines de sésame.

On entend parler aussi d'allergies croisées. Dans ce cas, lorsque la personne est allergique à quelque chose, le fait qu'elle soit en contact avec un allergène ressemblant à celui auquel elle est allergique peut avoir les mêmes conséquences. Exemple: une personne allergique au pollen de graminées peut présenter une allergie croisée et être allergique aux cacahuètes et tomates.

Les réactions allergiques peuvent être immédiates (dans les minutes qui suivent) ou retardées (plusieurs jours après le contact). C'est alors qu'apparaissent des réactions désagréables (nez bouché, gorge qui chatouille, yeux qui pleurent, rougeurs, gonflements, rhumes, diarrhées, constipation…).

 

Comment savoir
si on est allergique?

L'apparition de certains signes récurrents (aux changements de saisons, lors d'un passage dans un lieu poussiéreux, en cas de contact avec certaines substances...) peut permettre de faire un lien de cause à effets. C'est le cas également si vous avez déjà souffert d'allergies ou si vos parents, grands-parents ou frères et sœurs souffrent d'une allergie.

Dans un premier temps, votre médecin traitant déterminera par une prise de sang s'il s'agit bien d'une allergie ou de réactions d'hypersensibilité.

Si nécessaire, le médecin spécialisé allergologue posera un diagnostic après différents tests.

 

Les traitements possibles

La méthode la plus efficace est d'éviter tout contact avec l'allergène ou de supprimer l'allergène de l'environnement. Si l'éviction de l'allergène n'est pas suffisante, le médecin pourra prescrire un traitement médicamenteux (corticoïdes, antihistaminiques…) pour prévenir ou empêcher l'action allergique. Un autre moyen est la désensibilisation qui consiste à habituer petit à petit l'organisme à l'allergie pour éviter la réaction, mais attention, tous les allergènes ne peuvent en faire l'objet.

 

La prévention avant tout

La fumée de tabac est la source la plus importante de pollution dans les maisons. Eviter le tabac pendant la grossesse et l'exposition au tabagisme passif est certainement la seule mesure préventive reconnue. De nombreux conseils d'aménagement de l'habitat intérieur peuvent être suivis (éviter les tapis, choisir une literie appropriée, aérer la maison régulièrement, ou à des moments bien précis, éviter l'utilisation de pesticides, de bougies parfumées ou de certains matériaux...).Dans le cas du nourrisson, une attention particulière sera apportée à l'alimentation dès le plus jeune âge.

Pour ce qui concerne les allergies alimentaires, il faudra redoubler de prudence en lisant les étiquettes des emballages.

Le problème des allergies est vaste et complexe. Il nécessite de bien identifier le ou les allergènes, de connaître les conseils de prévention et d'évitement, et dans certains cas, d'être suivi par un médecin spécialisé.

// SYLVIE REUTER, INFOR SANTÉ

 

Pour en savoir plus

La Mutualité chrétienne a publié deux brochures utiles.

> “Les allergies, faisons le point” aborde les différentes formes d'allergies, le dépistage et les traitements possibles.

> “Tabac, et si j'arrêtais? s'adresse aux fumeurs qui souhaitent arrêter de fumer.

Vous pouvez obtenir gratuitement ces brochures auprès de votre conseiller mutualiste ou en appelant gratuitement le 0800 10 9 8 7. Vous pouvez aussi les télécharger sur www.mc.be.

 

 

Gare aux allergies solaires!

Après s'être exposé au soleil, lorsque des petits boutons apparaissent sur la peau et démangent, on pense aussitôt à une allergie. Il existe en réalité trois types d'allergies au soleil.

■ La lucite estivale bénigne. C'est la plus fréquente et la plus bénigne des allergies solaires, due aux rayons UVA. Elle survient surtout chez la femme (80%) entre 20 et 35 ans, indépendamment de son type de peau. Elle apparaît moins de 12 heures après l'exposition au soleil sous forme de petits boutons rouges ou de vésicules au niveau du décolleté, sur les épaules et sur les parties exposées du corps, mais jamais sur le visage. Elle s'associe à des démangeaisons intenses qui disparaissent en une dizaine de jours à condition de ne plus s'exposer au soleil.

 

La lucite polymorphe. Elle peut débuter à tout âge et touche tant les femmes que les hommes, quel que soit leur type de peau. Elle survient dès les premiers rayons du soleil au printemps. L'éruption des boutons n'apparaît qu'après 12 à 24 heures mais elle atteint cette fois tout le corps, visage compris. Cette allergie disparaît si on ne s'expose plus au soleil, mais réapparaît à chaque nouvelle exposition. Ce type d'allergie est chronique et revient chaque année avec une tendance à s'aggraver.

 

L'urticaire solaire. Déclenchée par les UVB et les UVA, elle survient uniquement chez la femme, entre 20 et 40 ans, et siège sur les parties du corps habituellement couvertes, mais découvertes pendant les vacances (décolleté, bras, jambes).  L'éruption urticarienne apparaît après 15 minutes d'exposition au soleil et s'accompagne de sensations de brûlures et d'engourdissement ou de picotements. Si l'exposition est importante, cela peut même aller jusqu'à des maux de tête et des vertiges, voire une sensation de malaise. L'éruption disparaît en quelques heures dès que la personne se met à l'ombre. Ce type d'urticaire évolue pendant plusieurs années mais la sensibilité finit par disparaître spontanément.

 

Une prévention possible

Pour prévenir les allergies au soleil, la solution la plus radicale est bien évidemment de ne pas s'exposer au soleil. Si ce n'est pas possible, chapeaux à larges bords et vêtements en tissage serré sont conseillés pour empêcher la lumière de passer au travers du tissu. Quant aux produits antisolaires, ils sont peu efficaces contre les allergies solaires mais nécessaires pour lutter contre le vieillissement de la peau et l'apparition de cancers cutanés. Ils doivent être choisis avec filtres UVA/UVB et un indice de protection élevé (supérieur à 30).

Il convient également de consulter un dermatologue car il existe des traitements pour prévenir l'allergie solaire ou atténuer l'éruption lorsqu'elle survient. Des séances de photothérapie par rayons UV en cabine augmentent les défenses naturelles de la peau et diminuent les réactions de défense de l'organisme contre le soleil. Certains médicaments (les caroténoïdes, les antipaludéens de synthèse, etc.) peuvent également être efficaces. Les antihistaminiques sont surtout indiqués en cas d'urticaire solaire.

Par ailleurs, il est important de faire le bilan des traitements suivis avec son médecin avant de s'exposer au soleil car certains médicaments peuvent provoquer une sensibilité accrue de la peau aux UV. Il en va de même pour les cosmétiques. Il vaut donc mieux éviter l'usage d'huiles essentielles et de parfums avant toute exposition au soleil.

De manière générale que l'on soit allergique au soleil ou non, les conseils suivants sont toujours valables: ne pas s'exposer aux heures les plus chaudes et appliquer au maximum toutes les deux heures une protection solaire adaptée à son phototype.

// JD

 

>> Source principale: Dr Liliane Marot, Chef du Service de dermatologie des Cliniques universitaires Saint-Luc  www.saintluc.be

 


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