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Santé (21 février 2008)

 

Quand l’infarctus menace…

Le plus souvent, un mode de vie sain permet d’éviter les problèmes de santé tels que les crises cardiaques. Pourtant, les maladies cérébro- et cardiovasculaires, avec en tête l’infarctus du myocarde, sont et restent chez nous la première cause de mortalité.

Face à une personne frappée par l’infarctus, un traitement rapide est d’une importance vitale. Non seulement il réduit le risque de décès, mais de plus, il limite les conséquences chez les patients qui y ont survécu. Le message est donc simple: traiter rapidement, car dans le cas des crises cardiaques, chaque seconde compte.

En général, les crises cardiaques – appelées plus scientifiquement infarctus du myocarde – trouvent leur origine dans une obstruction de l’artère coronaire. A l’endroit de cette obstruction, l’artère se bouche, et un caillot de sang peut alors facilement se former. Lorsque l’apport en sang et en oxygène est bloqué, c’est la crise cardiaque.

 

Une sensation d’oppression

Le signe avant-coureur classique et le plus courant d’un infarctus est une douleur ou une sensation d’oppression dans la poitrine durant plus de vingt minutes. La douleur est d’abord ressentie au milieu de la cage thoracique, mais elle peut aussi irradier vers le bras gauche, le cou, le menton, les dents et entre les omoplates. Souvent, aussi, les gens se plaignent de haut-le-cœur, de sueurs froides, d’être à bout de souffle et de ressentir une sensation de “légèreté” dans la tête…

De brefs accès de douleur dans la poitrine, qui peuvent survenir plusieurs fois en une heure, peuvent aussi être annonciateurs d’une crise cardiaque. Souvent, ces douleurs brusques s’accompagnent des signes déjà énoncés plus haut, mais à des intensités moins prononcées.

 

Agir vite!

Face à un infarctus du myocarde, il est vraiment essentiel de réagir rapidement. En effet, plus une intervention médicale se fait attendre, plus graves seront les conséquences. N’hésitez donc pas à apprendre à reconnaître, chez vous comme chez les autres, les symptômes de l’infarctus. Si vous êtes confronté à une personne qui fait une crise cardiaque, contactez immédiatement le médecin ou les services d’urgences (via le numéro d’urgence 100 ou 112 par GSM). Mentionnez tout de suite votre nom, le lieu où vous vous trouvez et qu’il s’agit probablement d’une crise cardiaque. Assurez-vous aussi que les secouristes pourront vous retrouver. Cela semble logique, mais dans les faits, les secouristes ont plus d’une fois trouvé porte close!

 

En attendant les secours, essayez avant tout de garder votre calme. Les victimes de crise cardiaque peuvent déjà prendre un comprimé de 500mg d’acide acétylsalicilique (mieux connu sous le nom commercial d’Aspirine), car il peut faire passer les caillots de sang. Si la victime est en arrêt cardiaque, il est alors recommandé de procéder immédiatement à une réanimation cardiaque (1).

 

Quand l’aide médicale est là

Dès qu’ils arriveront, les secouristes vont pour commencer vérifier si des troubles du rythme cardiaque sont présents, pouvant mettre en danger la vie de la victime. Pour cela, ils vont contrôler la pression sanguine et le pouls, puis un moniteur électrocardiogramme (ECG) sera posé. L’ECG montre comment travaille le coeur, mais il ne permet pas encore de confirmer le diagnostic d’infarctus du myocarde. Une perfusion va aussi être posée, ainsi en cas d’arrêt cardiaque, les traitements nécessaires pourront rapidement être administrés. Dans certains cas, le coeur devra être remis en route, par l’administration de chocs électriques provenant d’un défibrilateur.

 

Les secouristes vont aussi, avec l’aide de médicaments, tenter de restaurer la circulation sanguine vers le cœur, et ainsi combattre la nécrose des vaisseaux du cœur. Si possible, le malade sera transporté vers un hôpital qui dispose d’une unité de soins coronaires.

Michaël Callens

 

(1) Vous pouvez entre autres apprendre les gestes de réanimation pour débutants à la Croix Rouge. Pour plus d’informations, contactez l’antenne locale de la Croix-Rouge, ou consulter le site www.croixrouge.be.

 

 

 

Des risques sur lesquels on peut agir

Le risque d’obstruction de l’artère coronaire – et de ce fait le risque de crise cardiaque – augmente chez l’homme à partir de 35 ans, chez la femme juste après la ménopause. L’obstruction des artères est de plus favorisée par différents facteurs qui sont évitables en adoptant un mode de vie sain.

Les principaux facteurs de risque de crise cardiaque sont les suivants:

• Un taux élevé de cholestérol (hypercholestérolémie)

Lorsque le taux de cholestérol est supérieur à 240 mg par décilitre de sang, le risque de crise cardiaque est deux fois plus important que chez une personne qui présente un taux inférieur à 200 mg/dl. Les hommes entre 35 et 65 ans et les femmes de 45 à 65 ans devraient idéalement faire contrôler leur taux de cholestérol tous les cinq ans.

• Une pression sanguine élevée (hypertension)

Une tension supérieure à 14 cmHg de pression systolique et à 9 cmHg pour la pression diastolique (soit une tension de 14/9) indique une hypertension. Plus ces chiffres sont hauts et plus la situation dure dans le temps, plus le risque d’obstruction augmente. Comme une hypertension artérielle ne provoque généralement aucun symptôme, il est donc conseillé de la faire contrôler régulièrement chez son médecin.

• Le tabagisme

Les fumeurs courent deux fois plus de risque de souffrir d’une maladie cardiovasculaire. Mais le coeur et les artères des fumeurs passifs, à savoir ceux qui respirent la fumée de cigarette, pâtissent aussi de cette exposition.

• Le surpoids

L’obésité n’augmente pas uniquement le risque d’atteintes cardiovasculaires. Elle peut aussi provoquer d’autres facteurs de risque comme le diabète ou l’hypertension.

• Le manque d’activité physique

Celui qui ne pratique pas suffisamment d’activité physique risque aussi bien d’être en surpoids que de souffrir d’hypertension. Bouger maintient le coeur en bonne condition et a un effet positif sur bon nombre d’autres facteurs de risque.

• Le stress

Le stress négatif qui empêche de fonctionner normalement ne doit pas durer trop longtemps. Aussi est-il important de résoudre rapidement les problèmes ou d’apprendre à les approcher différemment.

• Le diabète

Le diabète cause des dégâts importants au cœur et aux artères, mais sans que cela ne se manifeste nécessairement. Faites effectuer par votre médecin un contrôle de cholestérol et de taux de sucre dans votre sang.

• L’hérédité

Les enfants dont les parents souffrent de maladies cardiovasculaires courent davantage de risque de faire une crise cardiaque. Le diabète, l’hypertension et l’hypercholestérolémie peuvent aussi être héréditaires.

• Des antécédents d’infarctus

La personne qui a déjà fait une crise cardiaque reste à risque. Si elle suit les traitements adéquats, le risque de revivre un tel épisode peut fortement diminuer.

 

Un mode de vie sain

La plupart des facteurs de risque que l’on vient de décrire sont évitables. Vivre selon un mode de vie sain est alors la règle de conduite à suivre.

Cela implique pour l’essentiel:

de manger sain et varié (beaucoup de fruits, de légumes, du pain complet, du poisson, des pâtes ou du riz complets);

de réduire les graisses saturées (viande, charcuterie fine, sauces, gâteaux, pâtisseries, snacks, bonbons, produits à base de lait entier);

de bouger au moins 30 minutes par jour (pas besoin de sport intensif: des activités simples comme marcher, faire du vélo, nager ou jardiner suffisent);

de ne pas fumer;

de limiter sa consommation d’alcool (maximum deux verres par jour);

de se réserver suffisamment de temps de détente.

 


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