Maladies
(19 février 2009)
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L’hépatite
A
L’hépatite
est une affection inflammatoire du foie, pouvant être provoquée par
différents virus auxquels on a attribué les lettres de A à G pour les
distinguer. L’hépatite A est la plus contagieuse et la plus fréquente
mais aussi la moins grave. Quant à l’hépatite B, elle ne représente plus
vraiment un problème de santé publique majeur en Belgique car elle fait
l’objet d’une vaccination massive dès le plus jeune âge.
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L’hépatite
C
Près de
100.000 Belges sont infectés par le virus de l’hépatite C. Chez
certains, cette infection peut mener à une grave affection du foie.
C’est pourquoi la détection précoce de la présence du virus est
primordiale.
L’hépatite
A
L’hépatite est une affection inflammatoire du foie, pouvant être provoquée
par différents virus auxquels on a attribué les lettres de A à G pour les
distinguer. L’hépatite A est la plus contagieuse et la plus fréquente mais
aussi la moins grave. Quant à l’hépatite B, elle ne représente plus vraiment
un problème de santé publique majeur en Belgique car elle fait l’objet d’une
vaccination massive dès le plus jeune âge.
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L’hépatite A se transmet par
de la nourriture contaminée ou,
de manière indirecte,
par des objets ou des mains contaminées. |
©Dan/Cortier/Belpress |
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On
trouve le virus provoquant l’hépatite A dans les excréments. L’eau, la
nourriture, les objets peuvent être contaminés directement (par exemple par
la fumure) ou, comme dans la plupart des cas, indirectement (par exemple par
les mains). Le virus peut alors s’introduire dans le corps par voie orale
(la bouche). Il se transmet aussi, dans quelques situations rares, par le
sang.
Régions à risque
Grâce aux bons
équipements sanitaires des pays industrialisés, l’hépatite A y survient
rarement. Ce n’était cependant pas le cas avant. On estime en effet que la
moitié des personnes de plus de 50 ans ont contracté la maladie. Une simple
analyse de sang peut l’indiquer.
Les régions à risque
sont l’Afrique, l’Amérique du Sud, l’Asie et l’Europe de l’Est, lorsque
l’hygiène et les équipements sanitaires laissent à désirer. Mais même dans
les hôtels luxueux, on n’est pas à l’abri du virus. Chaque année, 600.000
Belges partent pour des régions où ils peuvent contracter l’hépatite A.
Jusqu’à huit mois...
Les premiers symptômes
apparaissent de deux à huit semaines après la contamination. Les plaintes
les plus importantes sont de la fièvre, un manque d’appétit, une douleur
dans l’hypocondre droit (partie droite de la région supérieure de
l’abdomen), de la fatigue, des nausées, des vomissements, et parfois de la
diarrhée et des maux de tête. Après quelques jours, le blanc de l’œil et la
peau deviennent jaunes. L’urine prend une teinte brunâtre et les selles la
couleur claire du mastic.
Il n’y a pas de
traitement efficace contre l’hépatite A. Elle guérit presque toujours sans
laisser de séquelles. Les symptômes sont généralement modérés chez les
petits enfants, voire même absents. La sévérité des plaintes augmente avec
l’âge. Les adultes peuvent en être affectés pendant 2 à 8 mois. Dans
certains cas extrêmement rares, la maladie peut être mortelle.
Vaccination
Si vous avez déjà
contracté l’hépatite A, vous en êtes protégé jusqu’à la fin de votre vie. Si
ce n’est pas le cas et si vous vous rendez dans une région à risque,
faites-vous vacciner. Faites de même, après consultation du médecin du
travail, si vous travaillez dans un milieu d’accueil de la petite enfance ou
dans l’industrie alimentaire.
Il y a deux types de
vaccinations. L’injection d’anticorps fabriqués par des personnes qui ont eu
la maladie assure 95% de protection, pendant 1 à 3 mois. L’autre option
consiste en deux injections, qui permettront de fabriquer vous-même des
anticorps en réaction à un virus inactivé. La protection est quasi totale et
de longue durée. Mais l’assurance soins de santé obligatoire n’intervient
pas dans les frais de cette vaccination. Par contre, la Mutualité
chrétienne, via votre assurance complémentaire, rembourse une partie
(1).
La vaccination contre
l’hépatite A n’empêche pas la contamination par d’autres virus, bactéries ou
parasites. Une bonne hygiène reste donc importante (2).
Dans les pays à risque, il est conseillé de toujours faire bouillir l’eau,
de cuire la nourriture et de peler les fruits. Même pendant les vacances,
n’oublions pas la règle d’or: «Mieux vaut prévenir que guérir»!
Dr
Michael Callens
(1) La Mutualité chrétienne intervient jusqu’à 25 euros
par an dans le coût des vaccinations. Renseignez-vous auprès de votre
conseiller mutualiste ou en téléphonant au 0800 10 9 8 7.
(2) Vous trouverez une série de conseils utiles en
matière d’hygiène sur le site de l’Institut Scientifique de Santé Publique -
www.iph.fgov.be/epidemio/
(rubrique plaquettes informatives).
Qui vacciner contre l’hépatite A? |
Tous les enfants
de 1 à 12 ans qui se rendent dans des régions où la maladie survient
encore fréquemment devraient être vaccinés et cette vaccination
devrait être financée par les pouvoirs publics. Telle est la
conclusion de l’Université d’Anvers qui a étudié cette question à la
demande du Centre fédéral d’expertise en soins de santé (KCE).
L’amélioration
des conditions d’hygiène a pratiquement fait disparaître l’hépatite
A en Belgique. Cependant, ces dernières années, de petites épidémies
d’hépatites A ont été découvertes dans des crèches et des écoles. En
effet, la contamination est surtout causée aujourd’hui par les
infections (souvent asymptomatiques) d’enfants infectés lors d’un
séjour dans une région où la présence du virus est endémique et qui
le ramènent ensuite en Belgique. La plupart pourraient être des
enfants issus de l’immigration qui retournent régulièrement dans la
famille d’origine de leurs parents.
Pour le KCE, si
l’on veut réduire les 800 cas symptomatiques annuels diagnostiqués
en Belgique, c’est sur cette population cible qu’il faut s’efforcer
d’agir.
Le texte intégral de ces recommandations est disponible sur le site
www.kce.fgov.be (rubrique
publications). |
L’hépatite
C
Près
de 100.000 Belges sont infectés par le virus de l’hépatite C. Chez certains,
cette infection peut mener à une grave affection du foie. C’est pourquoi la
détection précoce de la présence du virus est primordiale.
L’infection
par le virus de l’hépatite C ne se produit que par du sang infecté et ses
produits dérivés.
L’hépatite C n’est donc
pas une maladie sexuellement transmissible, à moins qu’il n’y ait un contact
avec du sang.
Un virus découvert
tardivement
Le virus responsable de
l’hépatite C n’a été découvert qu’en 1989. Un an plus tard, les pouvoirs
publics instauraient un contrôle et un suivi stricts de tous les produits
sanguins. Depuis, le nombre d’infections dues à une transfusion sanguine est
pratiquement nul. Mais pour de nombreuses personnes ayant reçu du sang avant
1990, ces mesures sont arrivées trop tard. Aussi leur conseillons-nous une
analyse de sang pour vérifier qu’elles n’ont pas été en contact avec le
virus.
A l’heure actuelle, ce
sont surtout les consommateurs de drogues dures qui sont infectés, par
l’échange de seringues et de pailles pour sniffer. Les tatouages et les
piercings réalisés dans de mauvaises conditions d’hygiène représentent une
autre source de contamination. Des précautions doivent également être prises
lors des actes médicaux pour que ni le personnel de santé ni les patients ne
s’infectent mutuellement.
Malgré nos connaissances
sur les modes de transmission du virus, chez quelque 30 % des patients, il
est difficile de savoir comment ils ont été infectés.
Une évolution capricieuse
La présence du virus de
l’hépatite C est souvent détectée par hasard, lors d’un examen sanguin.
L’affection ne donne en effet que rarement lieu à des plaintes immédiatement
après l’infection. Et durant les premières années qui la suivent, les
symptômes sont également généralement peu manifestes ou se limitent à de la
fatigue, des douleurs articulaires, des affections de la peau ou une
jaunisse.
20 % des infections
guérissent spontanément. 80 % provoquent une inflammation chronique du foie,
qui ne se développera parfois que dix à trente ans plus tard. L’infection
connaît souvent un parcours capricieux, avec des périodes d’activité accrue
du virus, alternant avec des périodes où seule une réaction inflammatoire
est présente. La maladie peut être plus problématique si l’infection se
produit à un âge plus avancé, si les plaintes apparaissent peu après
l’infection, s’il y a en même temps une infection par le virus de l’hépatite
B ou du sida, si le foie est intoxiqué par une consommation d’alcool ou de
médicaments hépato-toxiques. Dans certains cas, l’inflammation chronique
peut provoquer des affections graves, comme la cirrhose, une insuffisance
hépatique ou même parfois un cancer du foie.
Préjugés
Les personnes atteintes
de l’hépatite C sont régulièrement critiquées ou victimes de préjugés. Si la
maladie se manifeste par de vagues plaintes de fatigue et que le diagnostic
n’est pas encore établi, elles sont parfois accusées de paresse, ne semblant
pas malades.
Par crainte de
contagion, elles sont également souvent évitées. C’est totalement
injustifié. La contamination n’a lieu que par le sang et les contacts
normaux, sociaux ne présentent aucun risque.
Enfin, on les soupçonne
souvent d’abus d’alcool. Un préjugé largement répandu impute en effet tout
problème de foie à la boisson. Or ça n’a aucun rapport dans le cas d’une
hépatite C.
On peut prévenir une
infection en évitant tout contact avec le sang d’autres personnes. Il faut
se protéger non seulement du contact direct mais aussi indirect. Et donc ne
pas utiliser le matériel de rasage, la brosse à dent, les articles de
manucure et pédicure,... d’autres personnes. Si vous voulez vous faire
tatouer ou vous faire faire un piercing, veillez à ce que des instruments
stériles, des gants et du matériel jetables soient utilisés, tout comme dans
les soins de santé. C’est loin d’être un luxe superflu.
Avec les personnes
atteintes d’hépatite C, il suffit aussi d’éviter le contact avec leur sang.
Les contacts sociaux ne présentent aucun risque d’infection. Les câlins sont
aussi sans danger.
Des résultats prometteurs
Quand une contamination
est constatée, le médecin va examiner si le foie est endommagé. S’il n’est
ni enflammé ni contracté, aucun traitement immédiat ne s’impose. Il suffit
de suivre attentivement l’évolution de la maladie. Si un traitement est
nécessaire, celui-ci se fera d’abord avec des médicaments. La lutte contre
les virus, y compris celui de l’hépatite C, n’est pas facile. Mais les
progrès accomplis par la science donnent de l’espoir. Des médicaments
peuvent détruire le virus et espérons-le provoquer une guérison durable.
Revers de la médaille, ces produits ne produisent l’effet désiré que chez
environ 80% des patients, doivent parfois être administrés pendant longtemps
et peuvent provoquer des effets secondaires.
Si le foie est
sérieusement touché, la transplantation est parfois la seule solution. 40 %
des transplantations ont lieu dans ces circonstances. Pour ne pas en arriver
là, si vous vous sentez anormalement fatigué ou pensez avoir été en contact
avec le sang d’autres personnes, faites faire une analyse de sang.
Dr
M.C.
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