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Dr Callens (6 décembre 2007)

 

 

Grippe intestinale et diarrhée

Bien que la diarrhée puisse avoir de nombreuses causes, très souvent, c’est la grippe intestinale qui en est à l’origine. La grippe intestinale résulte d’une inflammation au niveau du système digestif et est, entre autres, provoquée par différents virus, bactéries et parasites. L’un d’entre eux est le très contagieux virus de type Norwalk qui sévit essentiellement en hiver et est souvent à l’origine d’épidémies.

 

 

Contrairement à la “vraie” grippe, la grippe intestinale n’est pas toujours due à un virus. D’autres micro-organismes, mais aussi le stress, l’excès d’alcool, un certain nombre d’aliments et certains médicaments peuvent provoquer une diarrhée. Mais si c’est un virus qui en est à l’origine, alors il y a beaucoup de chances pour que ce soit le NLV. Ce nom général désigne tous les virus de grippe intestinale qui ressemblent à celui qui a été, pour la première fois, identifié en 1972 : c’était dans la petite ville nord-américaine de Norwalk.

 

Contamination

Les virus «Norwalk-like» se trouvent dans les excréments ou le vomi des personnes infectées. Ils sont souvent transmis par les mains. Le problème est que même un lavage intensif après une visite aux toilettes ne suffit pas toujours pour les éliminer. La contamination se produit alors souvent lorsque les personnes se serrent ou se donnent la main, lors de la préparation des repas ou lorsque l’on saisit un bouton de porte, un jouet ou tout autre objet touché par une personne infectée.

L’eau peut aussi être une source de contamination. Les situations à risque sont par exemple l’ingestion d’eau de la piscine, le rinçage de nourriture avec de l’eau contaminée ou encore la consommation de coquillages et crustacés. Malheureusement, il est impossible de savoir si ces fruits de mer sont ou non contaminés, en les goûtant ou en les reniflant…

Enfin, vous pouvez aussi être en contact avec des micro-organismes contaminés si vous vous trouvez dans les alentours au moment où une personne vomit.

Mais rassurez-vous : environ la moitié des gens qui entrent en contact avec le virus ne développent pas de grippe intestinale.

 

Pas de panique!

Entre l’infection et l’apparition des premiers symptômes, il s’écoule généralement un à trois jours. Les nausées, les vomissements, les crampes au ventre, la diarrhée et parfois une légère fièvre sont les symptômes les plus courants, lorsque la maladie est due à un virus de type Norwalk. Après un ou deux jours, les plaintes disparaissent le plus souvent spontanément.

Si la grippe intestinale est due à une bactérie (par exemple à une salmonelle), les plaintes peuvent être un peu plus sévères, comme une fièvre plus élevée, plus de diarrhée avec parfois même du sang dans les selles. De plus, les symptômes vont durer plus longtemps.

Néanmoins, la grippe intestinale est généralement bénigne. La déshydratation due aux vomissements et/ou à la diarrhée est le seul risque important que fait encourir la maladie. Ce sont surtout les personnes âgées et les jeunes enfants qui en sont victimes.

 

Epidémie

Les virus de type Norwalk sont résistants à beaucoup de traitements destinés à les détruire. On n’a donc pas encore pu déterminer précisément quel moyen ou quelle température peut rendre inopérants ces indésirables. Comme ils sont tellement difficiles à combattre, ces virus peuvent se disperser à une vitesse fulgurante. Ils provoquent donc également facilement une épidémie, qui plus est dans les groupes où les gens sont en contact, comme les maisons de repos et de soins, les hôpitaux, les crèches ou les écoles.

Généralement, les bébés et les jeunes enfants sont plus souvent touchés par la grippe intestinale que leurs parents. C’est normal : un enfant doit en effet encore se constituer une résistance à différents virus, notamment de la grippe intestinale, après être entré en contact avec eux.

 

Hygiène des mains…

et du reste!

Aucun médicament ne peut diminuer la durée de la grippe intestinale, à moins qu’elle n’ait été causée par une infection parasitaire contractée à l’étranger.

Une bonne hygiène peut aider à prévenir la grippe intestinale, mais elle ne constitue pas une garantie infaillible. Néanmoins, il reste conseillé de se laver scrupuleusement les mains après être allé aux toilettes ou après avoir changé bébé. Nettoyez aussi régulièrement la cuvette des WC – sans oublier la face cachée de la lunette.

Puisque le virus de la grippe intestinale se transmet aussi souvent via la nourriture, ceux qui doivent la manipuler doivent nécessairement avoir une hygiène irréprochable des mains et du corps. Ceux qui travaillent dans le secteur de l’alimentation ou qui cuisinent devraient, en concertation avec le médecin du travail, être transférés temporairement dans une autre unité quand ils sont atteints de grippe intestinale, histoire de limiter le risque de contamination via la nourriture qu’ils manipulent.

 

Chez le médecin ?

Bien souvent, grippe intestinale et diarrhée vont de pair. Généralement, la consultation chez un médecin n’est pas nécessaire. Cependant, chez l’adulte, elle peut s’imposer si en plus de la diarrhée apparaît une fièvre supérieure à 38,5°C, si vous soupçonnez une intoxication alimentaire, si elle fait suite à une intoxication ou une infection attrapée à l’étranger ou si, entre les crampes, vous souffrez d’une douleur persistante au ventre.

Chez les enfants de plus d’un an, un avis médical est utile si les symptômes se manifestent depuis plus de deux jours, s’il y a d’autres plaintes (par exemple des douleurs à l’oreille, à la gorge, une forte fièvre), en cas de présence de sang dans les selles, si l’enfant divague, est hébété ou si sont état éveille l’inquiétude.

Chez les bébés, il vaut mieux vous rendre chez le médecin si l’enfant a encore la diarrhée après deux repas, s’il ne veut pas boire, est amorphe, s’il y a du sang dans ses selles, s’il vomit ou a de la fièvre.

 

Un apport liquide

indispensable

Il est important de se réhydrater

en buvant beaucoup d’eau..

 

Aucun traitement médicamenteux ne peut diminuer la durée de la grippe intestinale ou de la diarrhée, à moins qu’elles n’aient été causées par une infection parasitaire (due à une amibe ou à giardia, par exemple) contractée dans un pays étranger. Les anti-douleurs, anti-diarrhéiques ou antiémétiques ne sont pas non plus nécessaires.

Comme dans toute maladie où l’un des symptômes est la diarrhée, il est important de compenser le liquide perdu en buvant beaucoup d’eau. Chez l’adulte, le critère est de deux verres après chaque selle liquide.

Contrairement à ce que l’on croyait naguère, même lorsque l’on souffre de diarrhée aiguë, l’intestin est toujours en état de recevoir de la nourriture. Un apport insuffisant de calories allongerait même la durée de l’épisode de diarrhée. Alors ne vous contentez pas de boire, mais continuez de manger ce dont vous avez envie. Seuls les sucreries et les aliments aux vertus laxatives (comme les prunes, le café fort, les plats trop gras) seront à éviter.

Les enfants qui souffrent de grippe intestinale doivent aussi boire beaucoup. Thé, coca, jus de fruits, soupe, eau de cuisson du riz et yaourts à boire sont ainsi les bienvenus. Chez les bébés, seul le jus de pomme est à déconseiller, car il irrite l’intestin et peut faire persister la diarrhée.

Les bébés peuvent très bien continuer à prendre le sein ou à recevoir leur biberon. De même que des panades de fruits, de légumes ou du pain, s’il en a envie. Donnez plus de liquide que d’habitude (par exemple de l’eau, du thé pour bébé, de l’eau de cuisson du riz), tant que bébé en demande. L’utilisation d’ORS (solution de réhydratation orale) n’est conseillée qu’en dernier recours. Si elle est mal préparée, mal dosée, elle peut réellement être dangereuse pour le bébé. De plus, l’ORS n’est pas nécessaire pour une diarrhée aiguë classique.

 

Des médicaments, alors?

Il vaut mieux ne pas utiliser de médicament contre la diarrhée. Celle-ci s’arrête par elle-même. L’essentiel est de prévenir la déshydratation. En stoppant la diarrhée, on masque les symptômes mais on n’élimine pas les causes ni la déshydratation qui menace. N’utilisez jamais d’anti-diarrhéiques chez l’enfant sans l’avis d’un médecin.

Néanmoins, dans certains cas, celui-ci peut prescrire à des adultes et à des enfants de plus de 8 ans un médicament contre la diarrhée à base de loperamide. Il vaut mieux ne pas en prendre plus de deux jours d’affilée, et il est conseillé de lire attentivement la notice avant de débuter le traitement.

Michael Callens

 


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