Recherche :

Loading

La rédaction

Notre histoire

Newsletter

Nous contacter

Une erreur dans votre adresse postale ?
Signalez-le

Actualité

Culture

International

Mutualité Service

Santé

Société

Nos partenaires

Visitez le site de la Mutualité chrétienne

Le clonage humain

Le pire ou le meilleur des mondes ?(20 septembre 2001)

De quoi s'agit-il ?

La décision britannique  d'autoriser la fabrication d'embryons humains clonés à des fins thérapeutiques, la décision de George W. Busch d'autoriser le financement public de la recherche sur les cellules souches issues d'embryons humains, en le limitant aux lignées de cellules déjà développées en laboratoire, l'avis négatif du Conseil d'État en France sur le recours au clonage thérapeutique, l'annonce faite par le Dr Antinori d'entreprendre cet automne le clonage humain ont récemment relancé la discussion publique autour du clonage humain. Avant de se livrer à des commentaires, euphoriques ou alarmistes, il importe d'abord de comprendre de quoi il s'agit.

Le clonage est une technique courante de reproduction dans le monde végétal. Tout qui dispose d’un jardin ou d’un potager sait que de nombreuses plantes se multiplient de manière clonale par le stolon pour le fraisier, le tubercule pour la pomme de terre, le bouturage pour les géraniums… L’ancien terme grec klôn désignait des jeunes pousses molles et flexibles. Mais aujourd’hui, le clonage évoque bien autre chose que les plaisirs du jardinage. Après avoir été expérimenté sur les batraciens puis sur les mammifères (voir ci-dessous), on en est à s’interroger sur son application à l’espèce humaine.

Une reproduction asexuée

Depuis la naissance de la brebis Dolly, le "clonage" humain est apparu comme un nouvel horizon pour les chercheurs et un "nouvel eldorado" pour les entreprises de biotechnologies. Mais, avant même que cette technique soit sérieusement applicable à l’homme, dans l’état actuel des connaissances, le clonage humain soulève de nombreuses questions. Pourra-t-on reproduire un organisme à l’identique ? Est-il concevable de produire une ou des copies génétiques d’une personne ? Va-t-on traiter les corps humains comme des choses ? Faut-il laisser faire ? Doit-on interdire ? … Avant de tenter de répondre à ces questions, il faut d’abord savoir de quoi on parle. De quelles techniques s’agit-il ? Quelles sont les perspectives thérapeutiques ? Quels seraient les risques sociaux d’une mise en œuvre éventuelle d’un clonage reproductif des êtres humains ?

Il importe, en premier lieu, de distinguer le clonage humain reproductif et le clonage humain non reproductif.

• Le clonage humain reproductif est une technique qui doit permettre de reproduire un enfant génétiquement identique à un adulte ou un enfant déjà né en transférant le noyau d’une cellule de l’organisme (une cellule somatique) dans un ovule dont on a enlevé le noyau (ovule énucléé). Le clonage reproductif par transfert de noyau est donc fondamentalement différent de la scission d’embryons qui permet d’obtenir, naturellement ou en laboratoire, à partir d’un œuf fécondé plusieurs vrais jumeaux, en séparant les cellules embryonnaires produites par les premières divisions cellulaires.

La scission d’embryon a comme point de départ un embryon produit par reproduction sexuée habituelle, c’est-à-dire par la fusion des gamètes (un spermatozoïde et un ovule). Par contre, dans le clonage reproductif, comme celui de la brebis Dolly, l’embryon est issu d’une reproduction asexuée : son noyau, avec la totalité de son génome, est prélevé de la cellule d’un organisme adulte, sans nouvelle fusion des gamètes, ni recombinaison de gènes parentaux.

• Le clonage humain non reproductif n’a pas pour but d’aboutir à la naissance

d’un enfant. Il consiste à produire des colonies de cellules ou de tissus génétiquement identiques soit par la technique de transfert de noyau, soit par des techniques de clonage cellulaire par divisions successives à partir d’une cellule unique.

Ces techniques peuvent concerner des cellules embryonnaires ou adultes. Elles permettent surtout de produire des cellules qui possèdent toutes les qualités d’un embryon. Mais il n’est pas question dans ce cas d’aller jusqu’à la naissance d’un enfant.

Après la naissance de la brebis Dolly, en février 97, alors que la perspective du clonage reproductif était largement repoussée, la question du clonage non reproductif restait par contre en suspens car la possibilité de régénérer des organes à partir de cellules prélevées dans l’organisme du patient concerné est prometteuse dans le traitement de certaines maladies.

Cellules souches et clonage thérapeutique

Cultiver des cellules en laboratoire et les réintroduire ensuite dans un organisme semblait un rêve impossible. Ce ne l’est plus tout à fait depuis que James A. Thomson (université du Wisconsin) et John Gearhat ( de l’université John-Hopkin) ont annoncé en 1988 qu’ils avaient réussi à isoler et cultiver des cellules souches, issues d’embryons et de fœtus humains.

On comprendra l’intérêt particulier de ces cellules souches si l’on sait que celles-ci ont la particularité d’être "indifférenciées", c’est-à-dire non encore spécialisées et qu’après plusieurs mois de culture - elles peuvent se diviser à l’infini en restant identiques -, elles peuvent, une fois réintégrées dans un organisme, retrouver une nouvelle fonction cellulaire précise et devenir des cellules musculaires, osseuses ou neuronales… On dit de celles-ci qu’elles sont "totipotentes".

La voie semble donc ouverte vers une possible régénération d’organes défaillants. Par exemple, pour les patients souffrant d’infarctus du myocarde, il serait possible grâce à la thérapie cellulaire de réparer des zones détruites et d’éviter ainsi une transplantation cardiaque beaucoup plus lourde à vivre. Bien sûr, l’application de cette technique n’est pas pour demain ! Il y faudra sans doute encore des années de recherche.

Pour l’heure, la discussion porte surtout sur le fait que cette thérapie cellulaire nécessite de recourir à des embryons humains lesquels doivent être considérés, dès la conception, même en éprouvette, comme des personnes potentielles qui méritent respect et dignité. Cette position, inscrite dans de nombreux codes éthiques, est contestée par des biologistes (notamment anglo-saxons) qui estiment que dans les 14 premiers jours, le pré-embryon ne doit pas être considéré comme une personne. Ainsi, en Angleterre, il est possible de mener des expériences sur les premières cellules (les blastocytes).

Cette difficulté de fond pourrait cependant être contournée par la découverte de la présence de cellules souches dans des tissus adultes. Comme les cellules embryonnaires, elles seraient capables de dépasser leur destinée originale. Des cellules souches pourraient ainsi être produites sans avoir à recourir à des embryons surnuméraires (1) ou créés en vue de produire des cellules souches. La voie serait ainsi ouverte vers la thérapie cellulaire. Mais certains résistent à de telles perspectives : pour eux, le clonage thérapeutique ne serait que l’antichambre du clonage reproductif.

(1) Dans la fécondation in vitro, on produit plus d’embryons que nécessaire. Tous ne sont pas toujours réimplantés. Ils finissent par être abandonnés par les parents après qu’ils soient parvenus à une naissance. Ils sont ainsi des dizaines de milliers !

(20 septembre 2001)


Soixante années de recherche (20 septembre 2001)

La théorie et les essais de clonage ne datent pas d’hier. En 1938 l’embryologiste allemand Hans Speman (Prix Nobel de médecine 1935 pour la découverte de centres organisateurs embryonnaires) proposait déjà les bases théoriques d’une manipulation fondatrice consistant à introduire le noyau d’une cellule embryonnaire à l’intérieur d’un ovocyte (gamète femelle) énucléé, c’est-à-dire dont on aurait enlevé le noyau. Cette première proposition de multiplication par transfert de noyau était alors tout à fait hasardeuse compte tenu de ce que l’on savait à l’époque du fonctionnement d’une cellule.

En 1944, Nicholas et Hall, deux américains tentent de séparer les deux premières cellules provenant de la première division de l’œuf fécondé (blastomères) chez des embryons de rats. L’objectif est de démontrer que ces cellules originelles (cellules souches) sont totipotentes, c’est-à-dire que, isolées, elles sont aptes au premier stade de la division cellulaire à générer des individus. En séparant les deux cellules initiales d’un embryon de rat, on obtient en effet deux individus génétiquement identiques. Il ne s’agit en fait de rien d’autre que de réaliser in vitro (en laboratoire) ce que la nature réalise par hasard (in vivo) en permettant la naissance de vrais jumeaux.

Quatorze ans plus après l’affirmation de la théorie de Spemann, deux américains, Robert Briggs et Thomas King appliquent sa théorie en réalisant un transfert de noyau au sein d’une cellule hôte, un ovocyte, dans le but de générer un nouvel animal, en l’occurrence une grenouille. Il apparaît alors "proprement miraculeux", commente le biologiste Jean-Michel Debry, "qu’un noyau arraché à son environnement cellulaire et replongé sans ménagement dans une autre cellule (…) puisse poursuivre, comme si de rien n’était sa fonction d’orchestrateur de partition héréditaire". Et pourtant, la chose est vérifiée dès 1952, soit un an avant que James Watson et Francis Crick n’identifient la structure moléculaire de l’ADN, dont la séquence complexe définit les gènes et leur fonction. L’expérience, qui portait sur des œufs de grenouilles, n’était pourtant pas une réussite totale : aucun des nombreux têtards ainsi obtenus n’atteint l’âge adulte. Il fallut encore dix ans pour qu’un autre américain, John Gurdon, parvienne à produire par la technique de transfert de noyaux des crapauds adultes en prélevant cette fois des noyaux de cellules différenciées, issues de l’intestin ou de la peau et non plus seulement des cellules embryonnaires. Gurdon est resté un illustre inconnu. Il avait pourtant réalisé 35 ans plus tôt la même technique que celle qui donna naissance à la brebis Dolly ! Mais, et c’est là toute la différence, Gurdon travaillait sur des batraciens. Si Dolly a mérité tant d’acharnement médiatique, c’est que, dès ce moment, la méthode de clonage par transfert de noyau devenait possible dans le monde des mammifères et, du même coup, se rapprochait de l’homme.

Les travaux sur le clonage se sont alors intensifiés, surtout sur les bovins qui ont de toute évidence une valeur commerciale plus importante que les souris ou les batraciens ! Depuis les travaux de Willadsen au début des années 80, grâce à l’appoint de dispositifs de manipulation de plus en plus précis et efficaces, la technique du transfert de noyaux entre dans la technique de routine des laboratoires. Différentes méthodes de réplication sont tentées avec succès sur la souris, le mouton, le rat ou le lapin. A Vienne, en 1983, au premier grand congrès international de fécondation humaine in vitro, 350 spécialistes écoutent Jean-Pierre Ozil qui a obtenu les premiers clones bovins. "Bien que la chose ne soit à aucun moment de l’exposé présentée telle qu’elle, on perçoit bien l’intention des organisateurs : présenter une technique, fiable chez l’animal, qui serait susceptible de doubler artificiellement les chances de grossesse chez l’humain. L’intention de cloner des embryons humains pour en faire des jumeaux vrais "était à peine masquée" commente le biologiste Jean-Michel Debry. L’homme n’est pas encore cité au rang des animaux de laboratoire… Mais en octobre 1993, à Montréal au Congrès que tient la Société de Fertilité américaine, Jerry Hall démontre que les blastomères humains (c’est-à-dire première division de l’œuf fécondé), isolés artificiellement et mis en culture, sont capables de poursuivre leur développement. Ainsi, après soixante années de recherche, le "clonage" et l’ "humain" peuvent être associés, pour le pire et/ou le meilleur.


Débat

Le clonage reproductif est-il "contre la dignité humaine" ?

L’offense à la "dignité humaine", tel est l’argument avancé dans la "Déclaration universelle de l’Unesco sur le génome humain et les Droits de l’homme" pour s’opposer au clonage humain reproductif.

Ce qui soulève la plus grande opposition au clonage reproductif humain, c’est l’idée que l’on puisse reproduire à l’identique un homme déjà né. Car, l’individu ainsi "fabriqué" en dehors de toute relation sexuée méritera-t-il d’être considéré comme un homme ou ne sera-t-il qu’un doublon sans âme ?

Ce n’est donc pas l’idée de gémellité parfaite qui fait problème. Elle serait tout à fait comparable à celle qui unit des jumeaux homozygotes. Or, on sait que des jumeaux parfaits, bien qu’identiques sur le plan génétique, ressemblant sur le plan physique, proches par leur éducation commune, acquièrent une personnalité propre parce qu’ils intègrent au fil de leur développement des influences sociales et culturelles. Dans le cas supposé de clonage reproductif, il en serait de même. "Un audacieux qui déciderait, dans l’avenir, de se faire cloner ne se retrouverait pas devant un autre lui-même, mais devant un autre tout court" fait remarquer le journaliste-écrivain Jean-Claude Guillebaud. Aussi, si le clonage humain est une offense à la dignité humaine comme l’affirme notamment la Commission nationale de bioéthique américaine ainsi que l’Église catholique, il n’empêche que, en aucune façon, la dignité de la personne qui serait "née" d’un clonage ne serait diminuée. Elle mériterait d’être respectée comme tout un chacun.

Les raisons d’interdire le clonage reproductif humain, indépendamment du fait que le clonage humain reproductif apparaît comme un acte irresponsable dans l’état actuel des connaissances, relèvent beaucoup plus de raisons sociales que biologiques. Ainsi, la "production" par clonage d’individus génétiquement identiques risque de désorganiser complètement tous nos points de repères dans le domaine des filiations.

"Nous n’avons pas de plus proches parents que nous-mêmes !"

Bien que les systèmes de filiation peuvent être très différents d’une culture à l’autre, aucun système de filiation ne peut se passer d’un des deux parents biologiques ! La reproduction asexuée que permettrait le clonage humain reproductif viendrait court-circuiter tous les systèmes de filiation et supprimerait même les relations de filiation. Nous n’aurions pas "de plus proches parents que nous-mêmes !" écrit encore Jean-Claude Guillebaud. La parenté s’efface. C’est le brouillage qui s’installe dans l’enchaînement des générations puisque un clone serait à la fois le fils et le frère jumeau de son père, le fils et le beau-frère de sa mère, qui est aussi sa belle sœur… Par ailleurs, la coexistence dans une même population d’enfants nés d’un père et d’une mère et de personnes nées à la suite d’un clonage créera des problèmes d’identité civile et installera les conditions inadmissibles de nouvelles discriminations.

Le clonage reproductif ne serait-t-il alors qu’un nouvel esclavage ? C’est un fait, la production d’une personne par clonage reproductif sera avant tout l’expression d’une volonté égocentrique d’inscrire physiquement ses propres choix dans ce nouvel individu. Jusqu’à présent, l’homme a besoin d’un autre que soi pour se reproduire. Le clonage renvoie ainsi celui ou celle que l’on aime et cherche à court-circuiter la loterie génétique. Le clonage reproductif viserait bien autre chose que l’épanouissement d’une vie future autonome et imprévisible.

Enfin, la brebis Dolly ne savait pas qu’elle était un clone. Mais un clone humain ne sera-t-il pas vu et ne se vivra-t-il pas comme une autre variété d’homme, voire une race infra-humaine? L’existence de clones ne sera-t-elle pas inévitablement instrumentalisée et réduite au seul objectif de ce pourquoi on leur a permis d’exister, devenant ainsi les esclaves d’autres êtres humains.

N’y aurait-il pas cependant des situations individuelles acceptables. Par exemple, le clonage ne pourrait-il pas satisfaire le désir individuel d’enfants là où les autres techniques de procréation médicalement assistée auraient échoué?

On peut lire régulièrement dans les médias l’expression de demandes tout à fait fantasmatiques. Certains ont suggéré que l’on pourrait fabriquer des clones afin de disposer à tout moment de réserves d’organes transplantables. D’autres ont des rêves de réincarnation ou d’immortalité. D’autres encore chercheront par le clonage à ressusciter un enfant ou un conjoint décédé ou sont candidats à leur propre clonage... comme si leur personnalité se trouvait toute entière contenue dans la structure moléculaire des gènes! Il s’agit là, bien sûr, d’une conception tout à fait mythique de la génétique. Dans tous ces cas, commente Henri Atlan, "ces représentations font bon marché de la dignité de la personne des individus futurs qui seraient ainsi produits comme moyens planifiés de réaliser ces désirs fantasmatiques. En aucun cas, la technique biomédicale ne saurait être au service de telles confusions, sans que sa nature scientifique et éthique n’en sorte pervertie." Ces fantasmes, malheureusement, alimentent ce que Jacques Testard a appelé le "Magasin des enfants". Dès qu’une avancée est possible dans la manipulation du vivant, il faut qu’elle se concrétise sans que l’on s’interroge trop sur ses effets possibles. L’industrie s’en empare et, "comme l’industrie ne va pas sans le commerce, nous sommes également dans un marché : "Au Bazar du vivant"!

(20 septembre 2001)


Belgique

Le clonage au Sénat

La nouvelle commission sénatoriale de bioéthique était à peine créée qu’une proposition de loi visant à réglementer les manipulations in vitro sur les embryons humains de moins de 14 jours était déposée. Celle-ci prend en compte la résolution votée sous la législature précédente autorisant la création d’embryons à des fins de recherche alors que la majorité des réglementations internationales ont choisi de limiter la recherche aux embryons surnuméraires, c’est-à-dire aux embryons obtenus dans le cadre d’une procréation médicale assistée. Depuis, d’autres propositions de loi ont été déposées amendant le premier projet parfois de façon fondamentale.

En bref, on peut dire que les cinq proposition déposées à ce jour convergent pour dire que la recherche sur un embryon in vitro ne pourrait se concevoir que dans un but thérapeutique, dans la limite des 14 jours qui suivent la fécondation et ce, avec le consentement des personnes concernées et bien informées.

Le clonage reproductif est, quant à lui, exclu par tous. L’implantation d’embryons humains chez les animaux, comme l’utilisation des embryons à des fins commerciales sont également interdites. Des divergences, par contre, apparaissent dès qu’il est question de production d’embryons aux seules fins de la recherche scientifique. Autre point de divergence : le clonage thérapeutique est rejeté par certains ainsi que la thérapie génique germinale si elle est pratiquée dans une perspective eugénique, c’est-à-dire avec la volonté de poursuivre une amélioration de la race humaine.

(20 septembre 2001)


Documents de référence

 

Belgique:

Comité consultatif de bioéthique

Avis n° 10 du 14 juin 1999 concernant le clonage humain reproductif

Lire le texte : www.health.fgov.be/bioeth/  (dans la rubrique "Avis" n°10).

Projets de loi sur la protection des embryons Sénat (www.senate.be) : dans la rubrique "Recherche" taper le mot clé "embryon" dans "Registre par sujet".

 

France

Comité consultatif national d’éthique :

Avis n°53 du 11 mars 97 sur la constitution de collections de cellules embryonnaires humaines et leur utilisation à des fins thérapeutiques et de recherches. www.ccne-ethique.org/

 

Europe

Conseil de l’Europe

• Convention pour la protection des droits de l’homme et de la dignité de l’être humain à l’égard des applications de la biologie et de la médecine (4 avril 1997)

• Protocole additionnel à la Convention pour la protection des droits de l’homme et de la dignité de l’être humain à l’égard des applications de la biologie et de la médecine, portant interdiction de toute forme de clonage humain (12 janvier 1998)

Lire ces deux textes :

http://conventions.coe.int/Treaty/FR/Cadreprincipal.htm 

 

Parlement européen

Parlement européen (www.europarl.eu.int )

• Résolution du Parlement européen sur le clonage des êtres humains

http://www.europarl.eu.int/index/docs_fr.htm

(Chercher dans la rubrique des Résolutions à la date du 7 septembre 2000).

•_Voir aussi la Commission temporaire sur la génétique humaine et les autres technologies nouvelles de la médecine moderne

http://www.europarl.eu.int/comparl/tempcom/genetics/intro_fr.htm 

 

UNESCO/ Nations-Unies

• Déclaration universelle de 1997 sur le génome humain et les droits de l’homme, adoptée en 1998 par l’Assemblée générale des Nations-Unies.

http://www.unesco.org/ibc/fr/genome/index.html 

• Rapport du Comité International de bioéthique (CIB) sur les aspects éthiques des recherches sur les cellules embryonnaires (avril 2001)

http://www.unesco.org/ibc/fr/rapports/embryonne_cib_rapport.pdf 

• Instruments internationaux des droits de l’homme : www.unhchr.ch/french/html/intlinst_fr.htm 

 


 

Lectures

• Henri Atlan, Marc Augé, Mireille Delmas-Marty, Roger-Pol Droit, Nadine Fresco, Le clonage humain, Seuil 1999 (815 FB) Débat entre représentants de disciplines aussi diverses que la biologie, la philosophie, le droit et l’anthropologie.

• Jean-Michel Debry, Le clonage humain. Du possible au vraisemblable, Artel 2000 (650 FB). Réalités des laboratoires et réflexions d’un biologiste.

• Nicole Le Douarin, Des chimères, des clones et des gènes. Éditions Odile Jacob, 2000, (195 FF).

François-Noël Gilly, Ethique et génétique. La bioéthique en questions. Réflexion du doyen de la Faculté de Médecine Lyon-Sud à partir d’un essai de thérapie génique (414 FB).

• Jean-Claude Guillebaud, Le principe d’humanité,Seuil 2001, (883 FB). État des savoirs et tentative de redéfinir clairement l’humanité de l’homme par un écrivain et journaliste qui se veut le messager critique de nombreux travaux et réflexions sur les 3 révolutions qui nous assiègent : l’économique, le numérique et la génétique.

• Axel Kahn, Et l’homme dans tout ça ? Paidoyer pour un humanisme moderne. Nil Éditions 2000, (890 FB). Une réflexion claire et passionnée pour un développement solidaire des nouvelles avancées de la science, contre les forces du marché, par un généticien membre du Comité consultatif national d’éthique français.

• Jacques Testart, Christian Godin, Au Bazar du vivant. Biologie, médecine et bioéthique sous la coupe libérale. Coll. Points/Virgule. Seuil 2001. Un biologiste et un philosophe dénoncent des enjeux industriels trop lourds pour s’encombrer d’une morale.

• Dr Nicolas Robin, Clones, avez-vous donc une âme?, L’Harmattan 2001 (490 FB). Réflexion d’un médecin sur la "dignité humaine".

 

Dossier réalisé par Christian Van Rompaey

(20 septembre 2001)