Solival vous conseille
(2 août 2012)
Après la
mise en place d’une prothèse de hanche
A 72 ans, Jeanne s’est fracturé le col du fémur droit en tombant. La
fracture a nécessité la pose d’une prothèse de hanche. Cette intervention
chirurgicale exige une rééducation mais aussi quelques précautions à suivre.
Jeanne a fait appel à l’asbl Solival pour obtenir les conseils d’un
ergothérapeute. Voici son expérience.
Marcher, bouger
Dans un premier temps, Jeanne s’est déplacée à l’aide de deux béquilles
(photo 1). Avec l’accord de son kinésithérapeute, elle a utilisé
ensuite une seule béquille qu’elle a placée du côté opposé de la prothèse. Pour
éviter tout risque de chute, elle a dégagé les pièces de sa maison et y a retiré
les tapis, les câbles et autres encombrements sur lesquels elle risquait de
trébucher. Elle a aussi bien éclairé les pièces pour y repérer les obstacles.
En position assise, Jeanne a dû veiller à placer sa jambe opérée étendue devant
l’autre afin que la hanche soit la moins fléchie possible (photo 2).
L’ergothérapeute lui a aussi conseillé, en positon debout, d’éviter de tourner
la hanche et de se pencher vers l’avant. En cas de nécessité, basculer la jambe
prothésée en arrière permet d’effectuer un mouvement de balancier en se penchant
(photo 3).
Dans la chambre
Les premiers jours, pour éviter à Jeanne d’emprunter les escaliers, un lit a été
installé au rez-de-chaussée. Son petit-fils a placé des cales sous les pieds du
lit pour faciliter les mouvements. L’ergothérapeute a conseillé à Jeanne de
dormir sur le dos ou sur le côté non opéré en plaçant un coussin entre ses
jambes pour garder la hanche dans l’alignement du corps et éviter ainsi les
mouvements luxants (photo 4).
A la salle de bains
Une fois la plaie complètement cicatrisée, Jeanne a pu prendre une douche. Pour
un maximum de sécurité et de confort, certains petits aménagements ont été
effectués: pose d’un revêtement antidérapant au sol, placement d’une barre
d’appui, mise en place d’un siège de douche. Le petit- fils de Jeanne lui a
aussi fabriqué un système D avec une brosse à long manche et une pince à linge
(photo 5). Ce gant de toilette à manche rallongé permet à
Jeanne d’atteindre les parties basses de son corps.
Dans un premier temps, le bain a été déconseillé à Jeanne car enjamber la
baignoire sollicite beaucoup de mouvements des hanches. Cependant, certains
aménagements pourront, à l’avenir, faciliter le passage dans la baignoire comme
une planche de bain. En ce qui concerne le WC, pour faciliter le relevé, un
rehausseur a été installé ainsi que des barres d’appui de part et d’autre de la
cuvette. Bien entendu, tous ces aménagements resteront très utiles une fois
passée la convalescence. Ils limiteront les risques de chute.
L’habillage
Pour éviter les pertes d’équilibre, l’ergothérapeute a conseillé à Jeanne de
s’habiller assise. Elle lui a montré quelques ustensiles qui peuvent l’aider:
une pince de préhension pour ramasser les vêtements, un chaussepied à long
manche, un enfile-bas... Elle lui a aussi conseillé d’adopter des chaussures de
type “mocassin” plutôt qu’à lacets.
En voiture
Jeanne attendra l’autorisation de son médecin pour reprendre la conduite. Pour
monter en voiture en tant que passager, l’ergothérapeute lui a suggéré de
reculer au maximum le siège passager, de s’asseoir perpendiculairement à
l’habitacle, de pivoter son corps et de monter les jambes dans la voiture tout
en soutenant la jambe opérée au niveau de la cuisse (photo 6).
Ces différents conseils et aides techniques ont permis à Jeanne de conserver son
autonomie dans ses activités quotidiennes. N’hésitez pas, vous aussi, à
contacter l’asbl Solival pour tout conseil personnalisé.
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Solival est à votre service tous les jours ouvrables de 9h à 16h.
Une salle d'apprentissage et d'essai est ouverte au CHU de Mont-Godinne
à 5530 Yvoir.
Une autre salle existe aussi rue des Fauldeurs, 1 à
6530 Thuin.
Infos : 070 22 12 20 - E-mail:
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