Pour que le trip ne soit pas un flop !
Quelle pharmacie
emporter en vacances ?
(15 juin 2006)
Après avoir
pris les mesures de précautions avant le départ, comme les vaccins si vous
partez sous les tropiques, une trousse pour la pharmacie de voyage peut
s’avérer utile. Même si on ne l’espère pas ! Voici donc à quoi elle pourrait
ressembler...
Lorsque l’on part en vacances, les
maladies chroniques ne se mettent pas au vert. Aussi, il est essentiel de
prendre vos traitements habituels si vous en avez : troubles cardiaques,
hypertension ou diabète, par exemple. Ceci vaut aussi pour les maladies plus
“saisonnières”, comme les allergies, ou les traitements en cours, par
exemple la prise d’antibiotiques. Gardez-les à portée de main, même durant
le voyage : dans votre bagage à main dans l’habitacle de l’avion ou dans le
bateau, jamais dans la soute à bagages.
Prévoyez une attestation du
médecin précisant que vous êtes en état de voyager et une justification pour
la présence dans votre sac de certains traitements ou matériel, comme les
seringues. De telles attestations peuvent être exigées avant de descendre de
l’avion ! Demandez conseil à votre médecin.
Autre précision à lui demander :
les effets du soleil. Certains médicaments ne sont pas compatibles avec une
exposition au soleil, favorisant des réactions allergiques ou
sensibilisantes.
Enfin, et c’est valable toute
l’année, conservez dans votre portefeuille, avec votre carte d’identité ou
dans votre passeport, un document officiel précisant votre groupe sanguin
ainsi que vos allergies et si vous êtes porteur de lentilles. De préférence
dans une langue internationale comme l’anglais. Cela aidera les secours si
vous deviez avoir un accident et seriez inconscient.
Les dames qui prennent la pilule
n’oublieront évidemment pas d’emporter des plaquettes en suffisance, en
fonction de la durée du séjour.
Les maux
de base
La pharmacie de base va comporter
des médicaments et du matériel pour les maux les plus courants.
Le matériel pour les blessures
ouvertes peut être utile : coupure, éraflure, écorchure… Prévoyez alors
d’emporter du désinfectant pour les plaies et pour le matériel à
utiliser. Préférez-le en spray ou en flacon en dose unique, plus faciles à
transporter. Pour l’appliquer, n’oubliez pas les
compresses de gaze
stériles. Sachez cependant qu’il faut d’abord et avant tout bien
nettoyer la plaie avec de l’eau et du savon. Vérifiez également avant de
partir si vous êtes en ordre de vaccination contre le tétanos.
Pour recouvrir la plaie, il vous
faudra des pansements prédécoupés ou à découper : dans ce cas,
n’oubliez pas d’emmener une petite paire de ciseaux, que vous
prendrez soin de désinfecter avant et après usage.
Les compresses de gaze stériles
pourraient aussi être utiles pour couvrir des plaies plus étendues, pensez
alors à prendre du sparadrap collant qui servira à les maintenir en
place.
Précaution numéro un pour des
vacances au soleil : une quantité suffisante de produit solaire pour toute
la famille, actif tant contre les UVA que les UVB. Soyez prudent : les
produits solaires qui se disent “écran total” laissent tout de même
filtrer des rayons du soleil, même dans une moindre mesure ; par ailleurs,
les indices de protection sont très variables selon les marques, comparez
donc les indices entre produits d’une même gamme, et d’une même marque. Sur
place, n’oubliez pas qu’appliquer une protection solaire n’exempt pas de
suivre les règles pour limiter le risque de coup de soleil : appliquer une
bonne couche de produit solaire toutes les 2 heures, éviter de s’exposer
entre 11h et 16h et couvrir d’un tee-shirt et d’une casquette les enfants de
plus de 3 ans ; en dessous de cet âge, l’exposition au soleil est plus que
déconseillée.
Mais parce qu’une erreur peut
toujours arriver, prévoyez du lait après-soleil ou une crème
hydratante, également en quantités suffisantes.
Tout comme à la maison, il est
tout à fait possible de subir les assauts de virus ou bactéries qui vont
nous rendre malades. L’un des signes possibles est bien évidemment la
fièvre. Prévoyez dès lors un thermomètre pour être bien certains que
la température est excessive et dans quelle mesure elle l’est !
Si la fièvre ne s’estompe pas, prévoyez des antipyrétiques, à savoir
un traitement à administrer contre la fièvre, de préférence du paracétamol -
qui sera également efficace contre des douleurs (maux de tête, de dents ou
autre). Mais si elle persiste plus de 48 heures, consultez un médecin sur
place. Les comprimés à avaler ou à sucer sont plus faciles à emmener et à
prendre, si l’on ne dispose pas facilement d’eau pour un comprimé
effervescent.
Quelques pinces pourraient
également vous être bien utiles : la pince à épiler pour retirer une
écharde, par exemple, la pince à nourrice si vous devez attacher un bandage,
quant à la pince à tiques, ne la prenez que si vous prévoyez des
balades dans les bois ou en forêt.
Au cas
par cas
Si vous comptez faire de
longues promenades et randonnées, prévoyez éventuellement des
sparadraps spécifiques pour éliminer des cors qui se seraient formés dans des
chaussures trop étroites ou neuves. Mais aussi contre les
ampoules :
il s’agit de pansements hydrocolloïdes, dits “seconde-peau”.
Quel que soit le mode de
transport que vous comptez emprunter pour vous rendre sur votre lieu de
vacances, le mal des transports peut guetter… En voiture et en
bateau, il se manifeste le plus souvent par des nausées voire des
vomissements, des maux de tête, une transpiration excessive, de la pâleur,
des palpitations, des maux de ventre, des étourdissements. En avion, on
ressent en plus l’impression d’avoir la tête dans un étau. Si vous savez
déjà que vous êtes sujet à ce type de désagrément, demandez à votre
pharmacien un médicament qui le supprimera, ou tout au moins en réduira les
effets.
La fameuse turista, ou diarrhée
du voyageur, touche entre 30 et 50% des touristes ! Elle est généralement
due à la présence de bactéries dans l’alimentation ou les boissons locales :
viande mal cuite, eau polluée, fruits et légumes crus non ou mal lavés,
coquillages et fruits de mer… Résultat : notre organisme ne peut pas lutter,
et survient alors diarrhée, bien sûr, mais aussi des douleurs abdominales,
de la fièvre, des nausées, de la fatigue, etc. La turista disparaît en
général spontanément après quelques jours. Mais si vous voyagez ces jours-là
dans des lieux dépourvus de toilettes accessibles facilement et “en
urgence”, il peut être utile de prévoir un anti-diarrhéique.
Si les symptômes persistent
au-delà de 2 jours, il faudra consulter un médecin qui pourrait prescrire un
antibiotique.
Contre les autres insectes, il
n’est pas superflu de prévoir une pommade contre les démangeaisons,
au cas où cela s’avèrerait vraiment gênant, par exemple pour dormir.
Néanmoins, si ces démangeaisons s’accompagnent de boursouflures ou de
rougeurs, cela peut être une allergie… Il vaudra mieux donc consulter un
médecin.
Mais
encore…
Contre les moustiques, et en
particulier si vous devez vous rendre dans des zones très peuplées, emportez
des produits répulsifs et veillez à dormir sous une moustiquaire. En
soirée et la nuit, couvrez-vous de vêtements aux manches et jambes longues.
Le passage fréquent du frais à
la chaleur, par exemple d’un endroit climatisé à la chaleur extérieure, et
vice-versa, peut provoquer un petit rhume qui se manifestera souvent par le
nez bouché. Pour éviter tout souci, prévoyez du sérum physiologique,
notamment pour passer de bonnes nuits !
Les
préservatifs
devraient aussi faire partie de la pharmacie de voyage. Le risque d’attraper
le Sida, l’hépatite B ou d’autres maladies sexuellement transmissibles lors
de rapports non protégés est réel.
Si vous portez des
lentilles,
restez attentif à leur entretien : emportez suffisamment de
produit
nettoyant. Prévoyez une autre paire ou des
lunettes, en cas de
perte. Une précaution qui vaut aussi si vous portez des lunettes et que vous
les cassiez...
La pharmacie de vacances doit
s’adapter à votre situation, mais une chose est sûre : il n’est pas utile de
s’encombrer de médicaments ! Néanmoins, vous voilà donc parés pour passer
de… bonnes vacances !
Carine
Maillard
Un voyage dans un pays
tropical ? |
Au moins 3 mois avant votre
départ, prenez contact avec une “Travel Clinic” (la liste complète se
trouve sur le site de la Communauté française www.vaccination-info.be,
cliquez sur “Adresses utiles” ou demandez à votre médecin) pour faire
un bilan des risques sanitaires, des protections à prendre, des
vaccins à faire, selon votre destination. Vous pouvez aussi contacter
le Travel Phone de l’Institut de Médecine tropicale d’Anvers au
0900/101.10 (7 jours sur 7 et 24h/24).
L’asbl Question Santé (www.questionsante.org) publie également un
Passeport santé. Vous pouvez le demander au 02/512.41.74.
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Et pour bébé ? |
Parce que les nourrissons
peuvent aussi présenter des problèmes spécifiques, mais aussi parce
qu’ils ne peuvent pas prendre des médicaments prévus pour des adultes,
vous devrez lui préparer sa propre trousse. Prévoyez donc en plus :
- Des produits solaires à
très haut indice de protection en quantité suffisante.
- Des antipyrétiques et
antalgiques pour les plus petits : le paracétamol est conseillé pour
les plus jeunes.
- Du sérum physiologique.
- Des répulsifs contre les
moustiques adaptés aux jeunes enfants.
- Des comprimés pour
stériliser les biberons.
Sans oublier les
médicaments habituels de l’enfant, s’il en a.
Si vous n’allaitez pas,
prévoyez de prendre le lait en poudre auquel votre enfant est habitué
en suffisance.
Bien que les suppositoires
et les sirops résistent nettement moins bien à la chaleur que les
comprimés ou les poudres, ils sont plus faciles à administrer à de
jeunes enfants.
N’oubliez pas d’emporter la
notice des produits emmenés, cela permettra d’éviter le surdosage ou
le sous-dosage, voire de comprendre d’éventuelles réactions au
médicament. |
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