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Hôpitaux (6 décembre 2007)

 

 

On peut éviter une “médecine à deux vitesses”!

Pour la troisième année consécutive, la Mutualité chrétienne (MC) a analysé les coûts facturés aux patients hospitalisés. Celle-ci constate qu’en 2006 ces coûts n’ont plus augmenté en chambre à 2 lits et en chambre commune, ce qui n'est pas le cas pour des patients hospitalisés en chambre particulière. Ceux-ci ont vu leur facture augmenter sensiblement, principalement à cause des suppléments d’honoraires.

 

 

 

 

 

 

En 2006, les coûts facturés aux patients hospitalisés
n'ont plus augmenté en chambre à 2 lits et en chambre commune.

 

La stabilisation des coûts facturés aux patients est le résultat d’une politique volontariste dont on peut tracer les contours en quelques points forts.

 

■ Une meilleure protection des patients plus fragiles

Les patients les plus fragilisés (1) ont bénéficié en 2006 de mesures dont les effets sont clairement identifiables sur la facture hospitalière. Depuis 2003 déjà, ils ne payaient plus de suppléments d’honoraires en chambres communes et à 2 lits. Depuis l’an dernier, ils ne paient plus non plus de suppléments pour la chambre à 2 lits. Cela signifie que ces patients peuvent résider en chambre à 2 lits en ayant les charges financières d’une chambre commune, sans aucun supplément de chambre ni d’honoraire.

 

Une meilleure intervention pour le matériel médical implantable

Les suppléments de matériel ne concernent qu’un nombre limité de séjours mais les factures sont très élevées. On les trouve principalement en chirurgie et, dans une moindre mesure, en médecine interne. Pour remédier à cette situation, la MC a proposé des budgets complémentaires en assurance maladie obligatoire afin de mieux couvrir le matériel médical et ainsi alléger la facture du patient.

Depuis le 1er janvier 2006 la marge de délivrance (2) est considérée comme un ticket modérateur (TM) au lieu d’un supplément. Elle entre donc en compte dans le calcul du maximum à facturer (MàF). Ensuite, le budget permettant de couvrir le matériel implantable et les prothèses a été augmenté de 46 millions d’euros de 2005 à 2006. La MC a encore obtenu 53 millions d’euros supplémentaires pour 2007 et  35 millions pour le budget de l’année 2008. Enfin, plusieurs prestations (comme la prothèse du genou, les stents ou le traitement de la cataracte) ont obtenu un meilleur niveau de remboursement.

 

Une plus grande transparence et un meilleur contrôle de la rubrique des frais divers

Au poste des “frais divers”, l’étude de la MC montre une diminution des coûts moyens. Celle-ci résulte d’une part de la concrétisation de la déclaration d’admission (3) et, d’autre part, de la surveillance des pratiques des hôpitaux par la MC. La Mutualité chrétienne a constaté un meilleur respect des règles en la matière, tout à l’avantage du patient. La gestion de cette rubrique devrait encore s’améliorer puisque qu’une restructuration complète et plus précise des codes utilisés pour cette rubrique a été effectuée cette année. La MC attend, dès la formation du gouvernement, l’application d’une nouvelle version de déclaration d’admission encore plus claire.

 

Pas de dérive pour les suppléments d’honoraires en chambres communes et à 2 lits

Pour l’année 2006, la MC a constaté une légère diminution des suppléments d’honoraires pour les chambres communes et à 2 lits. En 2005, la somme des suppléments d’honoraires perçus par l’ensemble des hôpitaux généraux pour les chambres communes et à 2 lits additionnées était de 26.9 millions d’euros. Ce chiffre tombe à 25.8 millions en 2006. Par contre,  la situation en chambre particulière continue à se détériorer, avec une augmentation moyenne globale de 4%, mais de 8% pour les suppléments d’honoraires, certains établissements ayant appliqué une augmentation moyenne de 15%! Ainsi, les hôpitaux généraux avaient engrangés 193 millions d’euros en suppléments d’honoraire en 2005. En 2006, les hôpitaux ont réclamés pour 222 millions d’euros en chambres individuelles.

 

En conclusion, les patients belges ont dépensé 811 millions d’euros pour leurs hospitalisations classiques en hôpital général, dont 530 en suppléments de tous types. En 2005, ce montant s’élevait à 804 millions. Cette augmentation est marginale si on tient compte de l’inflation et grâce à la stabilisation de la facture des patients hospitalisés en chambres communes et à 2 lits, qui représentent 77% des admissions. La facture moyenne dans une chambre à un lit, soit 1.131 euros, est à comparer à la facturation moyenne globale, toutes admissions confondues, qui est de 496 euros en 2006.

La stabilisation de la facture que nous constatons se serait muée en réelle diminution si certains coûts, et en particulier les suppléments d’honoraires, n’avaient pas continué de progresser.

Cette pratique n’est cependant pas généralisée. Comme les années précédentes, les pratiques de suppléments d’honoraires élevés, voire exagérés, se concentrent dans quelques hôpitaux et influencent négativement les résultats de l’ensemble du secteur. Ainsi, sur les 25,8 millions d’euros de suppléments d’honoraires en chambre commune et à 2 lits, 65 %, soit 17 millions sont concentrés dans les 10 hôpitaux ayant la moyenne de suppléments par admission la plus élevée. Les 114 autres hôpitaux généraux ne réclament pratiquement pas de suppléments d’honoraires.

En fin de compte, la Mutualité chrétienne affirme que là où nous voulons agir, il est possible d’obtenir des résultats qui allègent la facture des patients. Mais là où l’assurance maladie obligatoire ne dispose pas de moyens d’action, la situation dérape toujours au détriment du patient.

CVR

Voir notre éditorial.

 

(1) C’est-à-dire les bénéficiaires de l’intervention majorée (B.I.M. ancien VIPO), les bénéficiaires d’une allocation d’handicapé, les bénéficiaires d’allocations familiales majorées, les personnes recevant un forfait pour incontinence, les malades chroniques reconnus et les personnes admises dans un service de soins palliatifs.

(2) Montant  que l’hôpital peut facturer en plus du prix de revient d´un implant. Elle couvre entre autres les frais d´achat, de gestion du stock, de stérilisation.

(3) Document qui doit être présenté au patient lors de son admission à l’hôpital. Celui-ci reprend les conditions financières en vigueur dans l’établissement.

 

 

Disparités…

Au-delà de l’analyse globale (voir ci-dessus) se cache une grande variabilité inter et intra-hospitalière des coûts à charge des patients hospitalisés. Le dossier complet de l’étude est disponible sur le site Internet de la MC (www.mc.be).

 

Disparité entre hôpitaux

En ce qui concerne les suppléments d’honoraires, seulement 5 hôpitaux, correspondant à 9% des lits, totalisent 22% des suppléments d’honoraires en chambre particulière et l’hôpital le plus cher, équivalant à 2% des lits, représente 33% de l’ensemble des suppléments d’honoraires en chambres communes et à 2 lits.

Le supplément de chambre particulière varie selon les établissements de 10 à 180 euros par jour et de 0 à 21 euros en chambre à 2 lits. Des différences de cet ordre ne peuvent pas uniquement se justifier par la lourdeur du traitement ou la qualité des soins dispensés. Elles révèlent d’abord la politique tarifaire de l’hôpital.

 

Disparité entre types de chambres

Le choix d’une chambre particulière alourdit de manière considérable le montant de la facture.

Ces suppléments sont concentrés dans une dizaine d’hôpitaux. La Mutualité chrétienne a plaidé dès 2006 pour une interdiction légale de ces suppléments, ou pour un mécanisme encourageant les hôpitaux à appliquer une politique tarifaire sociale.

Le législateur a rejoint les revendications de la MC. Ainsi, 21 millions d’euros du budget des moyens financiers de 2007 accordés aux hôpitaux ont été réservés aux hôpitaux qui s’engagent à ne pas demander de suppléments d’honoraires en chambre commune et à deux lits.

 

 

  A voir sur le site www.mc.be 

  Un module de comparaison des pratiques tarifaires des hôpitaux 

Cette année encore la MC propose sur son site internet (www.mc.be) un module permettant de comparer les pratiques tarifaires de 124 hôpitaux généraux. L’analyse porte sur toutes les factures des patients hospitalisés membres des Mutualités chrétiennes en 2006, soit plus de 700.000 admissions.

Le module de comparaison des coûts hospitaliers à charge des patients est actualisé chaque année. Il est mis à disposition des patients et de toute autre personne intéressée. Cet outil de comparaison des pratiques tarifaires des hôpitaux permet de comparer jusqu’à 4 hôpitaux simultanément. Il suffit pour ce faire de sélectionner les établissements, de stipuler le service et le type de chambre. 

 

Afin de faciliter la lecture de ce tableau, les résultats chiffrés ont été exprimés en couleurs :

rouge : les tarifs pratiqués par cet hôpital se trouvent parmi les 25% des hôpitaux les plus chers;

■ orange : les tarifs pratiqués par cet hôpital se trouvent parmi les 25% des hôpitaux avec des tarifs moyens;

■ vert : les tarifs pratiqués par cet hôpital se trouvent parmi ceux des hôpitaux les moins chers (en-dessous de la médiane). Les suppléments d’honoraires inférieurs à 1% sont automatiquement en vert, quelle que soit la valeur de la médiane.

 

Attention! Les montants repris dans cette comparaison sont des moyennes constatées sur base des factures de 2006. Ils peuvent avoir évolué entre-temps vers le haut ou vers le bas. Ils seront adaptés régulièrement en fonction des données disponibles. Ces montants ne sont donc qu’une indication permettant de situer la pratique tarifaire d’un hôpital par rapport à un autre. Ces montants ne sont pas un engagement: la facture réelle peut être moindre ou plus élevée selon la lourdeur de l’intervention, le conventionnement ou non du médecin, le type de matériel, la durée de séjour… Les montants facturés ne donnent aucune indication sur la qualité des soins.

Si la valeur moyenne de l’hôpital choisi dépasse la valeur médiane (couleur rouge ou orange) ou celle d’autres hôpitaux proches, la MC recommande aux patients d'être vigilants et de demander plus d’informations.

Dans tous les cas, les patients membres de la Mutualité chrétienne peuvent obtenir plus d’informations auprès de leur mutualité régionale. En cas de facture exagérée ou erronée, tous les membres peuvent s’adresser, sans aucun frais, au service Défense des membres de la MC.

 


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