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Mutualité service (19 mars 2009)


 

Recevoir une aide juridique,

un droit méconnu

Divorcer, résilier un bail, réclamer le paiement d’une pension alimentaire, envisager la faillite de son entreprise, connaître le déroulé des procédures si l’on doit comparaître en justice, faire face à des dettes…: autant de raisons qui conduisent à chercher un conseil juridique. Celui-ci peut être gratuit, dans certaines circonstances et à certaines conditions.

@ Pierre Rousseau/BELPRESS

Plus connue sous l’appellation ancienne de “pro deo” (1), l’aide juridique est organisée en Belgique afin – théoriquement – de rendre accessible la justice à tous, sans freins financiers. «Personne n’est à l’abri de situations désagréables et, quelle que soit la nature du problème auquel vous êtes confronté, vous pourriez avoir besoin d’un conseil juridique pour y voir plus clair», indique le Service public fédéral (SPF) Justice.

 

Première information
juridique gratuite

Les arrondissements judiciaires sont amenés à organiser une première information gratuite pour tous, sans condition de revenus.

Qu’attendre de cette rencontre?

La consultation permet de débroussailler le terrain, de recevoir des renseignements pratiques, des informations juridiques, un premier avis. Elle peut également orienter le demandeur vers une instance ou une organisation spécialisée. «Attention, remarque toutefois l’association Droits quotidiens, active dans l’accès à l’information juridique pour tous, cette première consultation est limitée à une première aide, sans assistance concrète. Elle doit, en principe, permettre au justiciable d’évaluer l’opportunité d’aller plus loin dans son parcours. A la consultation, on arrive souvent avec un gros nœud. Il s’agira alors de mettre de l’ordre dans son problème, d’identifier celui-ci avec davantage de précision. Puis d’envisager les perspectives et de donner les pistes pour la suite.»

Où recevoir l’information de base?

Cette première information est prodiguée par un avocat ou un juriste au sein des permanences assurées dans les Palais de Justice, les Maisons de Justice ou dans les CPAS. Mais l’aide – dite de première ligne – est également dispensée par des personnes titulaires d’une formation juridique travaillant au sein de diverses associations: planning familial, service droits des jeunes, antenne syndicale.  Ce type de soutien, au plus proche des gens, est également prodigué par d’autres initiatives locales. Cette proximité est loin d’être anodine: pour beaucoup, ouvrir la porte du Palais de Justice n’est pas une démarche aisée. Autre difficulté: les permanences peuvent être engorgées. Certaines de ces associations de proximité sont agréées par le Service public fédéral Justice pour assumer cette mission. Les consultations juridiques dispensées par le Barreau ou au sein des permanences organisées par les CPAS sont gratuites. Celles qui sont organisées par les diverses associations sont soit entièrement gratuites, soit payantes en fonction de la situation financière de chaque justiciable. Un détail qui a son importance: affilié à un organisme professionnel ou abonné à Test-achats (par exemple), le justiciable bénéfice parfois d’un appui juridique sans en être conscient.

Un conseil s’impose. Il est nécessaire de se munir de tous les documents qui concernent le problème, afin d’avoir sous la main, les éléments utiles au conseiller. «On peut s’y rendre sans a priori, nous avons beaucoup de fausses croyances en matière juridique, indique Droits quotidiens. Penser, par exemple, qu’une personne victime de violences conjugales qui quitte son domicile perd de ce fait ses droits liés à la garde de ses enfants.»

 

L’avocat, parfois nécessaire
à la seconde étape

Une fois la situation clarifiée et les premiers conseils reçus, chacun peut décider de la suite à donner à son affaire, variable en fonction des situations: de l’envoi d’un courrier pour débloquer la situation, au recours à une médiation en passant par l’action en justice, etc. Il se peut qu’un avocat soit nécessaire pour résoudre le problème. On entre alors dans ce que la Justice nomme la deuxième ligne. A ce stade également, il est possible de bénéficier d’un service gratuit, ou partiellement gratuit.

Qui bénéficie de l’intervention gratuite d’un avocat?

Les personnes isolées dont les revenus sont inférieurs à 865 euros nets par mois (2).

Les personnes mariées, cohabitantes ou ayant une ou plusieurs personnes à charge et dont les revenus sont inférieurs à 1.112 euros nets, auxquels il faut ajouter 139,52 euros par personne à charge (2).

Toute personne bénéficiant d’un revenu d’intégration sociale, de l’aide sociale, de la garantie de revenus aux personnes âgées (GRAPA) ou d’un revenu de remplacement pour personnes handicapées.

Toute personne ayant, à sa charge, un enfant bénéficiant de prestations familiales garanties.

Tout locataire social qui, dans les Régions flamande et de Bruxelles-Capitale, paie un loyer égal à la moitié du loyer de base ou qui, en Région wallonne, paie un loyer minimum.

Tout mineur d’âge.

Tout étranger, pour l’introduction d’une demande d’autorisation de séjour ou d’un recours administratif ou juridictionnel contre une décision prise en application des lois sur l’accès au territoire, le séjour, l’établissement et l’éloignement des étrangers.

Tout demandeur d’asile, toute personne qui adresse une déclaration ou une demande de reconnaissance de la qualité de réfugié ou qui introduit une demande de statut de personne déplacée.

Toute personne en détention ou tout prévenu visé par la loi sur la comparution immédiate qui est présumé, sauf preuve contraire, être une personne ne bénéficiant pas de ressources suffisantes.

Toute personne malade mentale ayant fait l’objet d’une mesure prévue par la loi du 26 juin 1990 sur la protection de la personne des malades mentaux qui est présumée, sauf preuve contraire, être une personne ne bénéficiant pas de ressources suffisantes.

L’intervention est partiellement gratuite pour:

Les personnes dont les revenus se situent entre 865 et 1.112 euros nets (pour une personne isolée) (2);

Les personnes mariées, cohabitantes ou ayant une ou plusieurs personnes à charge et dont les revenus se situent entre 1.112 et 1.357 euros nets (auxquels il faut ajouter 139,52 euros par personne à charge) (2).

Attention, il faut en principe avertir l’avocat de toute modification de situation. Les conditions de l’aide juridique doivent perdurer pendant toute la durée de l’intervention. D’autre part, le bénéficiaire de l’aide juridique garde à sa charge les frais de justice (frais d’huissier, frais de procédure…) sauf s’il obtient l’assistance judiciaire.

Quelles démarches entreprendre?

C’est au niveau des Bureaux d’aide juridique que l’accord sur l’intervention se décide – dans un délai de 15 jours – et que la désignation de l’avocat s’effectue. Soit la personne se rend directement à l’un de ces Bureaux, soit elle lui transmet sa demande par écrit – le plus souvent via un formulaire ad hoc disponible auprès des secrétariats des barreaux ou de services sociaux – soit elle se rend directement chez un avocat volontaire qui prendra la démarche en charge. «Le Bureau examine si le justiciable remplit les conditions de l’aide juridique, si les documents qu’il transmet sont complets et, dans ce cas, désigne soit l’avocat demandé par le justiciable, soit – à défaut – un autre avocat volontaire», indique Droits quotidiens. Le justiciable est toujours libre de refuser le choix du Bureau et de demander quelqu’un d’autre.

Les avocats volontaires sont rémunérés. Il n’en reste pas moins qu’ils souffrent parfois du manque de reconnaissance du travail effectué dans ce cadre. Les volontaires ne sont pas légion.

Catherine Daloze

 

(1) Littéralement “pour Dieu” et, dans le langage familier, gratuit.

(2) Montants de revenus fixés au 1er septembre 2008. Attention, ils sont revus chaque année. Pour en savoir plus, s’adresser aux Bureaux d’aide juridique.

 

Plus d’infos:

Le Service public fédéral Justice a publié une brochure: “L’aide juridique: un meilleur accès à la justice”, en 2007. Elle est disponible sur le site www.just.fgov.be ou via 02/542.65.11.

Les coordonnées des bureaux d’aide juridique et des maisons de justice y sont repris.

Voir également www.avocat.be, le site de l’ordre des barreaux francophones et germanophones de Belgique.

• Droits quotidiens outille les travailleurs sociaux sur les matières juridiques, à la fois au travers de formations mais également en mettant à leur disposition une base de données sur le web. Sous forme de questions très concrètes, l’asbl détaille les réponses juridiques, avec des liens pour en savoir plus et des références légales. Droits quotidiens – 010/22.53.55 - www.droitsquotidiens.be

 

Assistance juridique de la Mutualité

Problèmes concernant des honoraires de prestations de soins ou une facture hospitalière, négligence éventuelle ou erreur d’un prestataire de soins, droits en tant que patient de choisir librement le médecin qui nous soigne, de refuser un traitement, d’accéder à son dossier médical… sont autant de matières pour lesquelles il est possible d’interpeller la Mutualité chrétienne.

Le service de Défense des membres de la Mutualité chrétienne se concentre jour après jour sur les droits et les intérêts de ses membres. Informations et conseils peuvent y être trouvés.

En cas de problèmes liés à la santé, lorsque des tiers sont impliqués, la Mutualité essaie toujours de parvenir d’abord à une solution à l’amiable. Ceci afin d’éviter des procédures juridiques longues et coûteuses. Mais si une solution à l’amiable n’est pas possible ou si un tiers impliqué vous assigne devant le tribunal, dans ce cas, la Mutualité peut engager un avocat qui vous accompagne et qui défend vos intérêts.

Votre conseiller mutuelliste peut vous transmettre les conditions et les modalités pratiques de cette assistance juridique.

 


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