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Conseils juridiques (16 septembre 2010)

 

Vivre ensemble: quelles conséquences

sur les revenus de remplacement?

Se mettre en ménage, vivre en colocation, héberger un parent âgé, accueillir chez soi son enfant devenu adulte… autant de situations qui peuvent avoir des conséquences sur le montant des revenus de remplacement. Nous vous livrons un aperçu général, secteur par secteur. Mais la question est complexe et le mieux est de contacter les services compétents pour en savoir plus, en fonction de sa situation personnelle.

 

■ Les allocations de chômage

Durant la première année de chômage, tous les chômeurs indemnisés sur base de leur travail perçoivent 60% de leur ancien salaire plafonné à différents niveaux successifs. Le changement de taux ne s’opère qu’à partir du 13ème mois pour les isolés et les cohabitants qui, durant la deuxième année de chômage, percevront respectivement 53,8% et 40% de leur salaire antérieur plafonné (1). Par la suite, les cohabitants percevront un montant forfaitaire.

Pour déterminer votre catégorie (chef de ménage, isolé ou cohabitant), l’Onem analyse la composition de votre ménage. Par exemple, si votre conjoint ou partenaire ne possède aucun revenu, vous serez considéré comme chef de ménage, peu importe que votre ménage comporte d'autres personnes, même disposant de revenus propres.

Pour être considéré comme chef de ménage, il faut que les revenus professionnels ou de remplacement des personnes à votre charge ne dépassent pas un certain montant, variable selon qu'il s'agit d'un conjoint, d'un enfant ou d'un ascendant. En cas de dépassement de ces limites, vous serez alors indemnisé au taux cohabitant.

Si vous pouvez prouver que vous ne partagez pas les frais du ménage avec la personne adulte qui vit sous votre toit, vous serez considéré comme isolé. Il vous faut donc conserver les preuves de paiements séparés des factures, des aliments, des produits ménagers, des vacances, etc. La séparation nette des espaces de vie entrera également en ligne de compte.

Mais la prudence s’impose car les règles sont complexes et la position des bureaux de chômage variée. Si après enquête, l’Onem estime que le taux cohabitant doit être appliqué, la sanction risque d’être lourde: récupération des montants indus, exclusion temporaire du bénéfice des allocations…

Par ailleurs, la Cour du Travail de Bruxelles a confirmé que c’est au chômeur à apporter la preuve de cette gestion quotidienne séparée et non pas à l’Onem à établir une enquête pour déterminer comment sont gérées les questions ménagères.

>> Pour en savoir plus, contactez votre syndicat ou la CAPAC.

(1) Les personnes avec charge de famille conservent leur allocation à 60% durant toute la durée de leur chômage.

 

 

■ La pension

La pension légale

La cohabitation n’a aucune incidence sur le montant de votre pension de retraite, calculée en fonction de votre carrière et des rémunérations perçues lorsque vous étiez actif.

Cependant, il existe deux taux :

un taux isolé : octroyé au travailleur ayant eu une carrière professionnelle,

un taux ménage : octroyé au travailleur marié dont le conjoint a cessé toute activité professionnelle non autorisée et qui ne perçoit aucun revenu de remplacement ni aucune pension de retraite ou de survie.

Si vous bénéficiez, en tant que veuf ou veuve, d’une pension de survie, le montant de celle-ci sera calculé sur base de la carrière et des rémunérations de votre conjoint décédé. Si vous vous remariez, vous perdrez votre pension de survie. Aucune autre situation de cohabitation n’a d’influence sur le montant de votre pension de survie.

La garantie de revenu

aux personnes âgées (GRAPA)

Si vous habitez avec une ou plusieurs personnes, vous toucherez le taux de base, moins élevé que le taux majoré octroyé aux isolés. Le statut de cohabitant est déterminé en fonction de la résidence principale. Celle-ci ressort, soit de l’inscription dans les registres de la population de la commune, soit de toute pièce officielle ou administrative indiquant une résidence effective à la même adresse.

Pour établir le droit, sont prises en compte les ressources de toutes les personnes qui cohabitent avec vous. Certaines exceptions existent, notamment pour les personnes admises dans la même maison de repos (et de soins) ou de soins psychiatriques. La cohabitation avec les enfants, petits enfants et beaux-enfants en ligne directe constitue également une exception. Les personnes recevront la Grapa au taux isolé.

>> Pour en savoir plus, contactez le service pensions de votre mutualité.

 

 

■ Les allocations aux handicapés

Pour le calcul de l’allocation de revenus de remplacement, de l'allocation d'intégration et de l'allocation d'aide aux personnes âgées, il est tenu compte des revenus de la personne handicapée, ainsi que ceux de la personne avec laquelle elle forme un ménage et qui n'est pas parente ou alliée aux 1er, 2ème et 3ème degrés (certains abattements sont néanmoins appliqués sur ces revenus). On ne tient donc pas compte des revenus des membres du ménage qui sont des parents ou alliés aux 1er, 2ème et 3ème degrés.

Toute modification dans la composition du ménage ou concernant les revenus doit être signalée dès que possible et au plus tard dans les trois mois au SPF Sécurité sociale (direction générale des personnes handicapées) pour permettre à celui-ci de revoir éventuellement à la hausse ou à la baisse le montant des allocations.

>> Pour en savoir plus, adressez-vous au service social de votre mutualité.

 

 

■ Les indemnités d'invalidité

Que vous soyez salarié ou indépendant, la composition de votre ménage, et dans certains cas les revenus de votre cohabitant, jouent un rôle important dans la détermination du montant de vos indemnités tout au long de votre incapacité de travail. L’influence de ces facteurs sur votre indemnisation étant beaucoup plus importante lors de la période d’invalidité (plus d’un an d’incapacité de travail), nous nous limiterons à détailler cette période.

Pour déterminer votre taux d'indemnisation, votre mutualité doit tenir compte de toutes les personnes habitant sous votre toit, qu'elles y soient domiciliées ou non. Vous devez donc avertir immédiatement votre mutualité de toute modification pouvant influencer le montant de vos indemnités. Toute omission, déclaration fausse ou incomplète entraînera la récupération de l'éventuel trop perçu.

Pour les travailleurs salariés, le taux d’indemnisation en invalidité varie de 40 à 65% du dernier salaire brut plafonné en fonction de votre situation familiale. Certains cas sont exclusivement déterminés sur base de cette situation (ex : un isolé est indemnisé à 55 %). Dans les autres cas, les revenus du cohabitant sont également pris en compte (voir tableau ci-dessous).

Pour les travailleurs indépendants, les indemnités sont forfaitaires mais différentes en fonction des catégories reprises dans le tableau ci-dessous.

Tous les cas d’hébergement d'une personne adulte chez vous n’entraînent pas la révision de vos indemnités. Ainsi, si vous êtes marié et cohabitez avec votre conjoint, ou si vous êtes en ménage avec votre partenaire, l’entrée dans le ménage d’une nouvelle personne ne changera strictement rien. Quel que soit le lien de parenté qui vous lie à cette personne et quels que soient ses revenus.

Dans quelle situation la mutualité devra-t-elle alors vérifier si une modification de votre taux d’indemnisation est nécessaire ?

Si vous habitez avec un ou plusieurs enfants, avec un parent, ou si vous habitez seul, l’arrivée d’un ou plusieurs tiers sous votre toit sera systématiquement suivie de l'envoi d'un questionnaire par la mutualité.

N’oubliez pas que l’enquête peut mener à des résultats très différents en fonction des revenus de votre nouveau cohabitant. En effet, en fonction de ceux-ci, votre taux d’indemnisation variera de 40 à 65 % (voir tableau ci-dessous). Ce qui correspondra à une diminution ou une augmentation de vos indemnités par rapport à votre situation initiale.

>> Pour en savoir plus, adressez-vous à votre conseiller mutualiste ou au service indemnités de votre mutualité.

 

SI LE COHABITANT BéNéFICiE... dont le montant brut mensuel est (1)... le titulaire sera indemnisé dans la catégorie... taux d'indemnisation secteur salariés
de revenus (indépendamment du type de revenus) inférieur ou égal à 821,17 EUR chef de famille 65 %
de revenus professionnels ou mixtes (professionnels + remplacement) supérieur à 821,17 EUR mais inférieur à 1.415,24 EUR isolé 55 %
supérieur ou égal à 1.415,24 EUR cohabitant 40 %
exclusivement de revenus de remplacement supérieur à 821,17 EUR mais inférieur à 948,62 EUR isolé 55 %
supérieur ou égal à 948,62 EUR cohabitant 40 %

 

 

■ Le revenu d’intégration sociale (RIS)

Le montant du RIS varie lui aussi en fonction de la situation familiale. Comme en matière de chômage, est considéré comme cohabitant, la personne qui vit sous le même toit qu’une autre qui n’est pas à sa charge et avec laquelle elle règle principalement en commun les questions ménagères.

De plus, les ressources des personnes avec qui vous cohabitez sont prises en compte:

> Pour le ménage de fait, la prise en compte des ressources est obligatoire.

> Pour la cohabitation avec un ascendant et un descendant du 1er degré, la prise en compte est facultative. Elle peut être totale ou partielle.

> Dans les autres cas de cohabitation, il ne peut y avoir de prise en compte des ressources de cette personne.

>> Pour en savoir plus, adressez-vous au CPAS de votre commune.

 

// Article coécrit par l'asbl

Droits Quotidiens et la MC

 

Durant le mois qui suit la publication de cet article, consultez les questions complémentaires sur le thème abordé dans la rubrique accès libre sur le site: www.droitsquotidiens.be

 


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