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Conseils juridiques (19 novembre 2009)

 

Les  tests  ADN  sous  l’angle  juridique


Il
n’existe aucune loi qui réglemente de manière globale les tests ADN en matière de filiation.
Tout n’est pas pour autant permis. Il faut rester attentif aux règles suivantes :

  Un test ADN sur un enfant mineur ne peut être décidé qu’avec le consentement de sa mère et celui du père repris dans son acte de naissance.
  Le père qui doit consentir est celui repris dans l’acte de naissance de l’enfant.
  Si la mère de l’enfant donne seule son consentement, on présume le consentement du père sauf s’il s’y est ouvertement opposé.
  C’est toujours la loi qui désigne qui est le père d’un enfant et qui lui reconnaît des droits. Les résultats d’un test ADN n’entraînent pas  un changement automatique du père officiel de l’enfant : seule la justice peut en décider.
  Seul le père désigné par la loi peut décider pour l’enfant. On parle d’autorité parentale. La seule reconnaissance de paternité par un test ADN ne donne aucun droit au père biologique à l’égard de son enfant.

Quant
à la valeur d’un test ADN devant les tribunaux, il faut la distinguer selon les trois types de tests ADN possibles :
1) Les
 tests ADN effectués dans le cadre d’une action judiciaire.

Ordonnés
par les tribunaux eux-mêmes, ils jouissent de la plus grande valeur et ont ainsi un poids prépondérant. Ils offrent plus de garanties quant au respect des droits de la défense, des consentements de chacun et surtout de l’intérêt de l’enfant. Ces tests ne sont ordonnés que si le juge l’estime nécessaire et est convaincu qu’il y va de l’intérêt de l’enfant.
2) Les
tests pratiqués dans un centre agréé en dehors de toute action judiciaire.

L’agrément
accordé à ces institutions représente un gage de sécurité quant aux méthodes utilisées et aux résultats obtenus (lire l’article ci-contre).
3) Les
tests ADN effectués auprès d’institutions non agréées par le biais d’Internet ou d’un autre canal.

Il
n’existe aucune garantie quant au sérieux et à l’exactitude des résultats. Il faut donc éviter d’y recourir.
Que faire si le test ADN aboutit à une autre paternité que celle établie dans l’acte de naissance
 ?
Certaines
personnes peuvent introduire une demande en justice. Il faut cependant garder à l’esprit que cette demande n’aboutit pas toujours favorablement. Dans certaines circonstances, la loi préfère sauvegarder une certaine paix de la famille et entériner une situation qui n’a jamais été contestée auparavant, plutôt que de donner suite à une contestation qui entraînerait trop de chamboulements pour l’enfant. Il reste prudent de faire appel à un avocat ou un juriste pour examiner avec lui la portée du test ADN envisagé et une éventuelle action en justice. Cela évite de recourir à un test ADN qui se révèlerait inutilisable en justice et dont le coût et les conséquences psychologiques ne pourraient être supportées que par celui qui y aurait  recouru…

Asbl Droits Quotidiens
Durant le mois qui suit la publication de cet article, consultez les questions complémentaires sur le thème abordé dans la rubrique accès libre sur le site: www.droitsquotidiens.be.

 

Qui peut introduire cette demande ?

Dans quel délai ?
la mère de l’enfant

► dans l’année de la naissance (si elle conteste la présomption de paternité de son mari)

► dans l’année de la découverte de la non paternité (si elle conteste la paternité de celui qui a reconnu son enfant)

le père repris dans l’acte de naissance

► dans l’année de la découverte de la non paternité
le père biologique ► dans l’année de la découverte de sa paternité
l’enfant

► entre ses 12 et 22 ans ou dans l’année de la découverte de la non paternité

 


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