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Conseils juridiques (3 février 2011)

 

 

Mieux vaut être bien stationné…

Depuis 2004, les infractions portant sur la durée du stationnement ne sont plus sanctionnées pénalement. L’argent réclamé par les communes en cas de dépassement du temps autorisé par l’horodateur n’est donc plus une amende pénale. C’est une taxe ou une redevance de stationnement.

La plupart des communes urbaines ont délimité des zones de stationnement sur leur territoire. Il s’agit soit de “zones bleues”, soit de zones payantes. En “zone bleue”, le stationnement est gratuit mais sa durée est limitée et un disque de stationnement doit être correctement apposé à votre pare-brise. En zone payante, vous devez rétribuer directement, via un horodateur, la durée de votre stationnement. Dans l’un et l’autre cas, si vous ne respectez pas ces règles, vous devrez payer une redevance forfaitaire ou une taxe.

 

© Philippe Turpin/BELPRESS

Redevance ou taxe?

Les communes peuvent opter pour le système de la redevance. Dans ce cas, le règlement communal est considéré comme un ensemble de conditions générales comparables à celles d’un contrat. Vous y adhérez volontairement par le fait même du stationnement de votre véhicule dans une zone où ce règlement est d’application. Certaines communes préfèrent la voie fiscale en fixant non pas une redevance mais une taxe de stationnement.

Bien évidemment, quand vous vous garez à Dinant, La Louvière, Verviers ou Arlon, rien ne vous indique, à première vue, s’il s’agit d’une redevance ou d’une taxe. Et aucun GPS n’est encore doté de cette option. Pourtant, sur l’horodateur, en plus du tarif, est normalement affiché un extrait du règlement communal vous renseignant sur la nature de la sanction (taxe ou redevance) en cas de non respect ces dispositions.

Plus claire encore est, en cas d’infraction constatée, la mention indiquée sur l’invitation à payer, glissée sous l’essuie-glaces de votre véhicule : taxe ou redevance. En outre, un extrait du règlement communal est généralement imprimé au verso de ce constat.

 

Pas les mêmes règles

Peu importe, direz-vous, si c’est une taxe ou une redevance. Le résultat est le même : il faut payer. Il y a cependant quelques nuances à apporter. En effet, les délais de prescription, par exemple, sont différents. Ainsi, vous ne devrez plus payer la redevance si la commune ne vous réclame rien pendant une période de 10 ans. Pour la taxe, le délai est plus court : 5 ans. La manière de récupérer la somme due n’est pas non plus la même. Pour la redevance, c’est le code civil qui s’applique, comme pour récupérer une simple somme d’argent. Pour la taxe, par contre, c’est le droit fiscal.

 

Récupération des redevances

Généralement, un délai de 8 à 10 jours vous est laissé pour régler la redevance forfaitaire. Si vous ne payez pas dans ce délai, le règlement communal prévoit d’ajouter des frais : clause pénale, indemnité forfaitaire ou frais administratifs. Elle enverra un rappel puis engagera une procédure de recouvrement amiable, soit via une société spécialisée dans le recouvrement de dettes, soit via un huissier de justice. Le recours à cette procédure est réglementé de manière très stricte. Ainsi, des coûts non prévus dans le règlement communal ne peuvent être ajoutés par la société de recouvrement ou l’huissier de justice.

Si le recouvrement amiable ne donne rien, la commune va alors vous assigner devant le juge de paix. Cela engendre des coûts supplémentaires de procédure. Si elle obtient gain de cause, la commune peut demander à un huissier de justice de procéder à une saisie sur salaire ou de vos meubles. Il n’est pas rare de voir une voiture saisie pour payer une redevance de stationnement de 11 EUR, gonflée par des frais de procédure en justice de 450 EUR.

 

… et des taxes

Si la commune a opté pour le régime de la taxe, la récupération de celle-ci est plus rapide et un peu moins coûteuse. C’est le receveur communal qui vous enverra l’avertissement extrait de rôle. Vous avez alors deux mois pour payer la taxe. Si ce n’est pas fait, un rappel par recommandé vous parviendra avant qu’un huissier de justice ne procède directement à une saisie sur salaire ou de vos meubles. Tous ces frais engendrés par l’intervention de l’huissier de justice vous seront bien évidemment portés en compte.

 

Comment introduire

une réclamation?

Si vous souhaitez contester la redevance ou la taxe qui vous est adressée, vous avez six mois pour envoyer votre réclamation au service communal compétent. Les coordonnées de ce service doivent être renseignées sur le constat ou l’avertissement extrait de rôle. Mais attention, vous devez apporter des éléments de preuve pour appuyer votre contestation. Un accusé de réception vous est alors envoyé pour confirmer que le dossier sera traité. La décision prise vous est communiquée par un nouvel envoi recommandé.

Si cette décision ne vous satisfait pas et s’il s’agit d’une taxe communale, vous avez la possibilité de la contester devant le tribunal de première instance. Par contre, s’il s’agit d’une redevance, vous devez vous adresser au juge de paix.

Bref, taxe ou redevance, il n’est pas toujours aisé de la contester. Alors, mieux vaut ne jamais tarder à la payer pour éviter des frais supplémentaires.

// Asbl Droits Quotidiens

 

>> Durant le mois qui suit la publication de cet article, consultez les questions complémentaires sur le thème abordé dans la rubrique accès libre sur le site: www.droitsquotidiens.be


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