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Conseils juridiques (15 septembre 2011)

Eviter la saisie des meubles par un huissier de justice

Avant d’embarquer les meubles d’un mauvais payeur, l’huissier de justice doit respecter une longue procédure. Pendant cette période, le débiteur a l’occasion, à plusieurs reprises, de réagir afin d’éviter le pire.


La saisie mobilière permet de vendre les objets
(voiture, télévision, mobilier...) qui appartiennent à celui qui doit de l’argent (le débiteur) et de rembourser ainsi celui à qui une somme est due (le créancier). Seul un huissier de justice peut la pratiquer. Dans les faits, moins de 5% des saisies sur les meubles débouchent sur une vente publique. En effet, soit le débiteur rembourse sa dette avant la vente, soit l’huissier s’abstient car les biens ont peu de valeur et le produit de la vente ne permettra pas de couvrir les frais exposés dans le cadre de la procédure. La plupart des saisies pratiquées ressemblent donc plus à des saisies “pressions” qui ont pour seul but d’alerter le débiteur. 

Avant tout, un jugement

Avant de pratiquer une saisie, le créancier doit disposer d’un titre exécutoire, c’est-à -dire un jugement, un acte notarié ou un document de l’administration fiscale qui condamne le débiteur à payer une somme déterminée. Il doit s’agir d’une décision définitive, non susceptible de recours, à moins que le juge n’ait autorisé le créancier à exécuter le jugement de manière provisoire.  Le jugement doit être porté à la connaissance du débiteur par le biais d’une signification. A compter de ce jour, le débiteur dispose de trente jours (dans la plupart des cas) pour demander au juge de modifier sa décision ou d’accorder des facilités de paiement. 

Négociation
Si le débiteur ne réagit pas, l’huissier de justice va lui envoyer un dernier avertissement officiel, appelé commandement de payer, au moins 24 heures avant une éventuelle saisie. Dans la pratique, l’huissier laisse plus de temps et envoie l’un ou l’autre rappel.A ce stade de la procédure, il est très important de prendre contact avec l’huissier ou le créancier pour proposer un arrangement. Une petite dette peut rapidement s’alourdir des frais de saisie, sans compter les frais de signification, commandement et les rappels.  

L’inventaire des meubles
Si la dette reste impayée ou que l’engagement pris par le débiteur n’est pas respecté, l’huissier de justice va se présenter à l’improviste au domicile de l’intéressé pour faire un inventaire des biens qu’il estime pouvoir vendre et pour indiquer dans un procès-verbal les lieu, jour et heure de la vente qui se produira au minimum un mois après cette visite. Si personne n’est présent ou n’ouvre la porte, l’huissier  peut faire appel à un serrurier accompagné d’un policier, ce qui occasionne des frais supplémentaires, à charge du débiteur. Souvent, l’huissier se contente de faire un inventaire des objets qu’il peut voir, sans faire ouvrir la porte d’entrée, par exemple en regardant par les fenêtres.A partir de ce moment, le débiteur ne peut plus ni vendre les objets, ni les donner, ni même les déplacer, sous peine de poursuites pénales. 

La vente des biens
A défaut de paiement de la dette, l’huissier peut procéder à la vente publique des meubles. Celle-ci est annoncée au moins trois jours ouvrables auparavant par une affiche apposée sur le lieu  de vente. Un exemplaire sous pli fermé doit aussi être remis ou déposé au domicile du débiteur. Entre temps, si l’huissier marque son accord, le débiteur peut vendre ses biens à l’amiable avec paiement à l’huissier. Avantages: le débiteur peut conserver ses meubles revendus à un proche, et économiser des frais de saisie. 

Et si le débiteur
ne peut pas payer…

En cas de difficultés financières sévères, le mieux est de demander de l’aide auprès d’une personne de confiance : un avocat, un service de médiation de dettes (liste disponible sur www.observatoire-credit.be ) ou une association d’aide juridique de première ligne. Des alternatives existent, comme la procédure de règlement collectif de dettes.


//Asbl Droits Quotidiens
 

>> Durant le mois qui suit la publication
de cet article,
consultez les questions complémentaires sur le thème abordé dans la rubrique accès libre sur le site: www.droitsquotidiens.be

 


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