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Conseils juridiques (2 juin 2011)

 

Derrière la transmission du nom de famille

En Belgique, la plupart des enfants portent le nom de leur père. Mais il y a des exceptions. Un père peut avoir des droits et des devoirs à l’égard de son enfant même si celui-ci ne porte pas son nom.

© Philippe Turpin/Belpress

Pour qu’un homme puisse être considéré comme le père légal d’un enfant et exercer, à son égard, l’autorité parentale qui comprend l’ensemble des droits et des devoirs des parents, il doit être uni à lui par un lien de filiation. Mais le nom n’est pas une condition du lien de filiation. Il en est, au contraire, une des conséquences.

Ce lien de filiation s’établit de deux manières :

Si le père biologique est marié à la mère, il est présumé le père légal de l’enfant, par le simple fait du mariage.

Si le père biologique n’est pas marié à la mère, il doit reconnaître l’enfant pour être son père légal. S’il le reconnaît après la naissance, il doit obtenir l’accord de la mère et celui de l’enfant s’il a plus de douze ans. Une fois qu’il a reconnu l’enfant, il devient son père légal.

 

Priorité au nom du père

Dans notre pays, le système de transmission du nom est patrilinéaire, ce qui veut dire que l’on privilégie la transmission du nom du père. Ces dernières années, plusieurs propositions de loi ont été déposées pour modifier ce système, mais aucune n’a abouti à ce jour.

En règle générale, si l’enfant a un père légal au moment où on lui attribue son nom, c’est-à-dire lors de la déclaration de naissance à la commune, il porte le nom de son père. L’enfant de parents mariés porte donc toujours le nom de son père.

 

Et si les parents
ne sont pas mariés?

Si les parents biologiques de l’enfant ne sont pas mariés, il faut que le père reconnaisse l’enfant pour pouvoir lui transmettre son nom. Il peut le faire soit avant la naissance, soit au moment de la déclaration de naissance à la commune. Dans les deux cas, l’enfant porte le nom de son père, devenu son père légal par la reconnaissance.

Par contre, si le père ne reconnaît pas l’enfant, il porte le nom de sa mère. Si le père le reconnaît plus tard, l’enfant garde en principe le nom de sa mère. Il a donc un père légal, qui a des droits et des devoirs à son égard, mais il ne porte pas le même nom que lui.

Toutefois, le père biologique, une fois devenu le père légal, peut demander que l’enfant porte son nom. Pour cela, accompagné de la mère de l’enfant, il doit aller déclarer à la commune qu’ils souhaitent que l’enfant porte le nom de son père. Cette demande doit être effectuée dans l’année du jour où ils ont eu connaissance de l’établissement de la filiation, et avant que l’enfant ne soit majeur. Si l’enfant est majeur, celui-ci doit donner son accord. Un enfant majeur peut donc refuser de porter le nom de son père après que celui-ci l’ait reconnu. De même, la mère d’un enfant peut refuser qu’il porte le nom de son père, dans le cas où celui-ci reconnaît l’enfant après la déclaration de naissance.

Il arrive également qu’un homme marié ait un enfant avec une autre femme que son épouse. Dans ce cas, même s’il reconnaît cet enfant, celui-ci porte le nom de sa mère. Cet homme est donc le père légal de l’enfant, mais il ne porte pas le même nom de famille que lui.

En conclusion, un enfant belge porte généralement, mais pas nécessairement, le nom de son père. Mais ce n’est pas parce qu’il porte le nom de sa mère qu’il n’a pas de père légal.

//Asbl Droits Quotidiens

Références légales concernant la transmission du nom : article 335 du Code civil. Les articles 315 et suivants du Code civil concernent la filiation.

 

 

>> Durant le mois qui suit la publication de cet article, consultez les questions complémentaires sur le thème abordé dans la rubrique accès libre sur le site: www.droitsquotidiens.be

 


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