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Conseils juridiques (15 juin 2010)

 

 

La déclaration fiscale de parents divorcés

Depuis quelques semaines, votre déclaration fiscale prend la poussière sur votre cheminée. Il va falloir penser à la compléter… Si vous êtes divorcé ou séparé et que vous avez des enfants, soyez attentif à la manière dont vous renseignez la charge de famille et éventuellement les rentes alimentaires.

Sur le plan fiscal, avoir des enfants permet d’exempter de l’impôt une partie supplémentaire des revenus. Chaque contribuable se voit d’office exempté d’impôt sur une quotité. Cette quotité est majorée pour les enfants à charge du contribuable. Des compléments d’exemptions existent en outre pour l’enfant de moins de trois ans si aucun frais de garde n’est déduit, pour l’enfant handicapé ou pour le parent isolé vivant avec enfant. (voir tableau ci-dessous)

 

© Istockphoto

Enfant à charge

Pour être considéré comme étant à charge, l’enfant doit faire partie du ménage, c’est-à-dire qu’il doit être réellement sous le toit du contribuable et y loger de manière durable . Bien entendu, le fisc n’exclut pas la possibilité d’interruptions temporaires de l’hébergement, notamment lorsque, dans le cadre de ses études, l’enfant kote.

Par contre, l’enfant ne peut plus être considéré comme à charge s’il perçoit des revenus nets supérieurs à 2.830 euros. Pour l’enfant d’un isolé, ce plafond est porté à 4.080euros. De ces montants nets, on a déjà retranché 2.360 euros si l’enfant a un job d’étudiant et 2.830 euros s’il perçoit une contribution alimentaire.

 

En cas de divorce?

En principe, un seul des parents prend en charge le ou les enfants. En cas de divorce ou de séparation, c’est la situation familiale réelle au 1er janvier de l'exercice d'imposition qui est, à cet égard, déterminante.

Le parent chez qui les enfants vivent au 1er janvier de l'exercice d'imposition peut les prendre à charge pour cet exercice d'imposition. L'autre parent ne peut donc pas les prendre à charge. Ce régime vaut aussi pour les années qui suivent l'année du divorce.

Cependant, lorsque l’exercice de l’autorité parentale est conjoint et que l’hébergement de l’enfant est alterné, le complément de quotité exemptée d’impôt auquel l’enfant commun donne droit peut être réparti entre les deux parents même si l’enfant n’est domicilié que chez un seul parent. Il faut alors compléter dans la déclaration fiscale le cadre IIB et les codes 1034-33 à 1059-08 selon votre situation.

Mais attention, dans ce cas, le parent qui verse une contribution alimentaire en faveur de ses enfants ne peut plus la déduire de ses revenus nets. Il faut donc faire le calcul pour connaître quelle solution est fiscalement la plus avantageuse.

 

Et pour les rentes alimentaires?

Les rentes alimentaires versées en faveur d’un enfant ou d’un ex-conjoint sont déductibles du revenu net global à concurrence de 80%. Le cadre VII et les codes 1390-65 ou 2390-35 de la déclaration doivent être complétés dans ce cas.

En cas de divorce, ces pensions dues à l'autre époux ou ces contributions alimentaires que le parent paye aux enfants sont déductibles à partir de l'année de la séparation.

Le paiement d’arriérés de rentes alimentaires peut également être déduit s’il s’agit d’un montant fixé avec effet rétroactif ou d’une réévaluation avec effet rétroactif décidé par le juge.

Par contre, l’arriéré causé par des retards de paiement de ces rentes alimentaires ne peut être déduit.

Les rentes alimentaires perçues par l’ex-conjoint ou l’enfant sont imposables à concurrence de 80% du revenu net global. Elles doivent être déclarées au nom de la personne à qui elles sont destinées. Il faut remplir dans votre déclaration le cadre VI et les codes 1192-69 à 2196-35 en fonction de votre situation.

Source d’erreur et de confusion, les pensions alimentaires en faveur d'un enfant doivent être mentionnées dans une déclaration établie au nom de l'enfant et non dans la déclaration du parent avec lequel l'enfant cohabite, même si l'enfant est mineur. Pour un enfant mineur, il faut donc demander un formulaire de déclaration au nom de l'enfant auprès du bureau local des contributions. Vous devez en faire la demande au plus tard le 1er juin de l'année qui suit celle du paiement des pensions alimentaires. Mais pas de panique, comme mentionné ci-dessus, l’enfant est exempté d’une quotité de 2.830 euros pour les contributions alimentaires qu’il perçoit. En outre, si ses revenus nets n’excèdent pas 6.690 euros, il ne sera pas imposé.

Pour plus de facilités à remplir votre déclaration fiscale, n’hésitez pas à utiliser le site www.taxonweb.be.

// Asbl Droits Quotidiens

 

NB : Tous les montants renseignés dans cet article portent sur l’exercice d’imposition 2010 (revenus 2009).

 

 

Durant le mois qui suit la publication de cet article, consultez les questions complémentaires sur le thème abordé dans la rubrique accès libre sur le site : www.droitsquotidiens.be

 

 

 Quotité exemptée d’impôt  
 Par contribuable   6.690 EUR
 Majoration pour enfant à charge :  
     1 enfant  1.370 EUR
     2 enfants  3.520 EUR
     3 enfants  7.880 EUR
     4 enfants  12.750 EUR
 Par enfant au-delà du 4ème  4.870 EUR
 Enfant de moins de 3 ans sans déduction des frais de garde  510 EUR
 Parent isolé avec enfant à charge  1.370 EUR

 


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