Recherche :

Loading

La rédaction

Notre histoire

Newsletter

Nous contacter

Une erreur dans votre adresse postale ?
Signalez-le

Actualité

Culture

International

Mutualité Service

Santé

Société

Nos partenaires

Visitez le site de la Mutualité chrétienne

Mutualité service (16 mai 2013)


Déclaration fiscale : enfants à charge ou pas ?

© Philippe Turpin/Belpress

 En français svp ! 

L’exercice d’imposition est la période de temps pendant laquelle on doit payer des impôts. Par exemple, pour l’IPP (impôt sur les revenus des personnes physiques), on paie l’impôt en 2013 pour les revenus perçus en 2012. L’exercice d’imposition est l’année 2013; l’année 2012 est la période imposable.

Avec le beau temps, tout comme les hirondelles, reviennent les déclarations fiscales. A rentrer pour le 26 juin si vous optez pour la version papier ou pour le 17 juillet via Tax-on-Web. Surtout, n'oubliez pas d'y renseigner les enfants qui sont à votre charge.

Sur le plan fiscal, avoir des enfants à charge permet d’exempter du calcul de l’impôt une partie supplémentaire de ses revenus. D’office, chaque contribuable n’est pas taxé sur une partie de ses revenus. Cette quotité est majorée pour les enfants à charge du contribuable marié ou cohabitant légal (voir tableau ci-dessous).

Des compléments d’exemptions existent en outre pour :

  • l’enfant de moins de trois ans si aucun frais de garde n’est déduit ;

  • l’enfant handicapé ;

  • le parent isolé vivant avec enfant à charge.

Vous devez compléter dans votre déclaration fiscale les codes 1030-37 à 1039-28 (cadre IIB), selon votre situation.

Faire partie du ménage

Pour être considéré comme étant à votre charge, votre enfant doit faire partie de votre ménage, c’est-à-dire qu’il doit être réellement sous votre toit et y loger de manière durable. C’est votre situation familiale réelle au 1er janvier de l'exercice d'imposition qui est déterminante. Bien entendu, le fisc autorise la possibilité d’interruptions temporaires de l’hébergement. C’est le cas notamment lorsque, dans le cadre de ses études, votre enfant “kotte” ailleurs. L'administration fiscale présume alors que l'enfant, qui ne réside plus chez vous pour raison d'études, continue malgré tout à faire partie de votre ménage dans la mesure où vous l'entretenez. Cependant, vous pouvez toujours renverser cette présomption en fournissant des éléments très concrets qui traduisent la volonté de votre enfant de quitter le foyer familial (vie de couple, perception directe de ses allocations familiales, durée du contrat de bail, etc.).

Et en cas de divorce ?

En principe, un seul des parents prend en charge le ou les enfants. Le parent chez qui les enfants vivent au 1er janvier de l'exercice d'imposition peut les prendre à charge. L'autre parent ne peut donc pas les prendre à charge. S’il le fait quand même, l’administration fiscale va immédiatement rectifier la situation en faveur du parent chez qui l’enfant est domicilié. Ce régime vaut aussi pour les années qui suivent l'année du divorce.

Cependant, dans certains cas, la partie exemptée d’impôt auquel l’enfant commun donne droit peut être partagée entre les deux parents. Cet avantage est alors réparti moitié-moitié sur les deux déclarations fiscales des parents même si l’enfant n’est domicilié que chez un seul parent. Pour cela, vous devez avoir gardé l’exercice conjoint de l’autorité parentale. En outre, l’hébergement de votre enfant doit être alterné. Vous devez enfin fournir à l'administration fiscale soit la décision judiciaire qui prévoit cette situation, soit votre accord sur cette répartition. On parle alors de coparenté fiscale. Il faut compléter dans votre déclaration les codes 1034-33 à 1059-08 (cadre IIB), selon votre situation.

Et pour les concubins ?

Si vous n'êtes ni marié, ni cohabitant légal, et que vous vivez en union libre (ménage de fait), vous devez alors indiquer vous-même, en complétant votre déclaration, lequel des deux parents prend l'enfant à sa charge. Ce parent est, dès lors, considéré comme assumant la direction du ménage. Dans ce cas, il est exclu qu'un même enfant soit simultanément pris à charge par plusieurs personnes.

Des revenus plafonnés

Dans tous les cas, votre enfant ne peut plus être considéré comme à votre charge s’il perçoit des revenus nets annuels supérieurs à 2.990 euros. Pour l’enfant d’un isolé, ce plafond est porté à 4.320 euros. Par revenus, il faut entendre toutes les rentrées d'argent régulières ou occasionnelles de l’enfant.

Cependant, si votre enfant touche un salaire pour un job d'étudiant, l'administration fiscale va déduire automatiquement de son salaire une tranche de 2.490 euros. Ainsi, par exemple, son salaire net de 3.200 euros perçus en 2012 est ramené à 710 euros. Votre enfant peut donc toujours être considéré fiscalement à votre charge. Le même mécanisme existe pour les contributions alimentaires perçues par l’enfant. Un montant de 2.990 euros est retranché au montant total des contributions alimentaires versées en sa faveur.

 

// OLIVIER BEAUJEAN,
ASBL DROITS QUOTIDIENS

NB : Tous les montants renseignés dans cet article portent sur l’exercice d’imposition 2013 (revenus 2012).

>> Durant le mois qui suit la publication de cet article, consultez les questions complémentaires sur le thème abordé dans la rubrique accès libre sur le site : www.droitsquotidiens.be

Réagir à cet article

Retour à l'index

"Conseils juridiques"

haut de page