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Conseils juridiques (20 septembre 2012)
© Philippe Turpin/Belpress

Cohabitation légale : quand plus rien ne va !

Depuis son apparition en 2000, la cohabitation légale(1) séduit de plus en plus de couples grâce à ses nombreux avantages : facilité des démarches, avantages fiscaux, protection en cas de décès. Même quand rien ne va plus, la séparation est simple et rapide. Et les cohabitants légaux peuvent faire appel au juge de paix pour régler provisoirement et dans l’urgence les modalités de la séparation.

Lors d’une séparation, les couples mariés, les cohabitants légaux et les concubins ne bénéficient pas des mêmes droits. Les couples mariés sont les mieux protégés (protection du logement familial, droit à une aide financière pour le plus démuni, etc.). Les concubins sont ignorés par la loi. Les cohabitants légaux sont partiellement protégés.

Fin de la cohabitation

A la différence du divorce qui n’est prononcé qu’après plusieurs mois, la fin de la cohabitation peut se faire en quelques minutes par simple déclaration à la commune. Cette déclaration de cessation de cohabitation légale se fait à deux ou seul. Dans ce dernier cas, la commune signifie la cessation de cohabitation légale à l’autre cohabitant dans les huit jours. Dès lors, les cohabitants légaux ne sont plus tenus à aucune obligation légale l’un envers l’autre.

Cependant, pour atténuer l’insécurité de cette rupture brutale, les cohabitants légaux qui se séparent bénéficient de la possibilité de demander une intervention du juge de paix.

L’intervention du juge de paix

Chaque membre du couple peut demander des mesures urgentes et provisoires au juge de paix du lieu de leur dernière résidence commune. Il doit le faire au plus tard dans les trois mois de la cessation de la cohabitation légale. Cette demande est introduite par requête dont le coût est de 40 euros.

Cette procédure permet au couple qui ne parvient pas à s’entendre de faire régler provisoirement et dans l’urgence les modalités de la séparation.

Que peut décider le juge de paix ?

Le juge a le pouvoir de régler provisoirement tous les aspects de la vie commune qui lui sont soumis. Il peut prendre des mesures concernant les cohabitants légaux eux-mêmes, leurs biens, leurs dettes et/ou leurs enfants.

A titre d’exemple, il peut autoriser madame à rester provisoirement dans le logement avec les enfants. Il peut organiser les modalités d’hébergement des enfants, ainsi que les éventuelles contributions alimentaires dues par l’un ou l’autre. D’autres mesures peuvent concerner le paiement du loyer ou de l’emprunt hypothécaire, l’utilisation de la voiture, la répartition des charges, etc.

Les mesures prises ont un effet maximum d’un an. Au-delà de ce délai, les cohabitants doivent s’adresser aux juridictions compétentes : tribunal de la jeunesse pour l’autorité parentale et l’hébergement des enfants, juge de paix pour les contributions alimentaires, tribunal de première instance pour l’immeuble, etc. Ces mesures permettent aux ex-cohabitants légaux d’organiser plus sereinement leur séparation.

A ne pas confondre

De nombreux couples se trompent sur leur statut. Ils pensent avoir l’étiquette de “cohabitants légaux” et donc être protégés parce qu’ils sont domiciliés ensemble depuis de nombreuses années ou parce qu’ils ont des enfants en commun. C’est une fausse croyance. Pour obtenir le statut de cohabitant légal, il faut faire une déclaration à la commune. En l’absence de cette déclaration, les membres du couple sont de simples concubins qui ne bénéficient d’aucune protection.

//INGRID PLANCQUEEL ASBL DROITS QUOTIDIENS

>> Durant le mois qui suit la publication de cet article, consultez les questions complémentaires sur le thème abordé dans la rubrique accès libre sur le site : www.droitsquotidiens.be

(1) La cohabitation légale est un statut juridique offert à deux personnes - hétérosexuelles ou homosexuelles, apparentées ou non - qui désirent créer une vie commune dans le cadre d’un lien juridique, et qui ne sont pas déjà unies par les liens du mariage ou par une autre cohabitation légale.

 


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