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Conseils juridiques (7 juin 2012)

L’excès de vitesse peut coûter cher…

© Richard Villalon/BELPRESS

Les radars ne cessent de se multiplier sur le bord des routes. Gare à la sanction en cas d’excès de vitesse !

En cas de dépassement des limites de vitesse, le conducteur risque une amende et, en cas d’excès important, une déchéance du droit de conduire.

Le “petit” excès de vitesse

Si un conducteur roule trop vite mais à moins de 40 km/h de la vitesse maximale autorisée, ou à moins de 30 km/h en agglomération, il va recevoir une “perception immédiate” ou une “transaction” dans les jours qui suivent la constatation de l’infraction. Si le dépassement est inférieur de 11 km/h au maximum autorisé, le montant de la transaction est fixé à 50 euros. Il augmente ensuite par km/h supplémentaire: 10 euros en agglomération et 5 euros hors agglomération. Ainsi, par exemple, l’automobiliste flashé à 79 km/h au lieu de 50 dans une rue de Namur devra payer une transaction de 240 euros (50 + 19x10).

Le “grand” excès de vitesse

Si l’excès de vitesse dépasse de plus de 40 km/h la vitesse maximale autorisée hors agglomération ou de plus de 30 km/h celle autorisée en agglomération, le conducteur sera automatiquement convoqué au tribunal de police de l’arrondissement dans lequel l’excès de vitesse a été commis. Le juge de police déterminera le montant de l’amende pénale (de 60 à 3.000 euros !) et prononcera, le cas échant, une déchéance du droit de conduire (de 8 jours à 5 ans). En pratique, le juge calque le plus souvent le calcul de l’amende sur celui de la transaction. Il faut ajouter les frais de justice - soit une indemnité de 150 EUR destinée à alimenter le Fonds d’indemnisation des victimes d’actes intentionnels de violence - mais aussi le coût de la citation remise au conducteur par l’huissier de justice pour comparaître au tribunal.

Les amendes comme les déchéances du droit de conduire peuvent faire l’objet d’une mesure de “sursis” total ou partiel. S’il ne commet pas une nouvelle infraction dans un délai fixé par le juge, le conducteur ne devra pas payer la partie de l’amende ou de la déchéance qui fait l’objet de cette mesure de sursis(1). En fonction des circonstances et si le conducteur peut prouver qu’il a un besoin impératif de son permis de conduire pour des raisons professionnelles, le juge peut ne pas prononcer de déchéance. Enfin, le conducteur peut demander à prester une peine de travail ou à suivre une formation, par exemple de sensibilisation à la conduite défensive, en remplacement de l’amende.

Contester l’infraction

Si le conducteur a de bonnes raisons de contester l’excès de vitesse (par exemple parce qu’il ne conduisait pas lui-même le véhicule), il peut refuser la transaction pénale proposée et demander à s’expliquer au tribunal de police. Mais attention! Il doit alors pouvoir prouver ce qu’il invoque. Inutile de soutenir “être certain de ne pas avoir roulé si vite” ou que “la voiture ne peut atteindre de telles vitesses”.

Bref, mieux vaut être sûr de soi, sinon l’amende risque d’être nettement plus élevée que la transaction refusée.

En tout état de cause, mieux vaut respecter les limitations de vitesse pour éviter les déconvenues et… les accidents !

// ASBL DROITS QUOTIDIENS

(1) Le sursis n’est pas possible pour les huit premiers jours de déchéance du droit de conduire.

 


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