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Conseils juridiques (15 mars 2012)

Le prêt d’argent entre particuliers

© Laurent Caro/Belpress

Avec la crise, de plus en plus de personnes se trouvent dans l’impossibilité d’emprunter auprès des banques ou des sociétés de crédit. Elles se tournent alors vers la famille ou les amis. Conseils pour éviter déboires et déconvenues entre proches.

Prêter de l’argent à un ami, un proche de la famille ou une connaissance n’est pas sans conséquence ni risque. En effet, les relations peuvent facilement vaciller et se détériorer au cours du temps. Il peut arriver que l’emprunteur ne respecte pas l’échéance de remboursement ou, tout simplement, conteste avoir reçu la somme d’argent. Dès lors, avant de remettre l’argent à un emprunteur, même si c’est un frère, une cousine ou un ami, il est vivement recommandé de rédiger un écrit.

Celui-ci permet de revendiquer plus facilement l’argent prêté devant le juge. Il appartient en effet à celui qui réclame le remboursement de sommes de démontrer la remise de cet argent.

Cet écrit peut prendre la forme soit d’un contrat de prêt, soit d’une reconnaissance de dette. Généralement, un simple écrit est rédigé entre le prêteur et l’emprunteur. Cependant, il peut aussi être rédigé chez un notaire. On parle alors d’un acte authentique dont la valeur probante peut difficilement être remise en cause.

Contrat de prêt

Dans le contrat écrit, il est utile de mentionner avec précision certains éléments et caractéristiques du prêt. Cela évite, par exemple, des discussions sur les modalités de remboursement. Doivent figurer l’identité complète du prêteur, celle de l’emprunteur ainsi que le lieu et la date de la conclusion du contrat. La somme totale empruntée doit être mentionnée en chiffres et en toutes lettres. Il est également intéressant d’indiquer les conditions auxquelles le prêt a été conclu, l’éventuel taux d’intérêt accepté et le montant des échéances à rembourser. Le moyen par lequel l’argent est remis peut aussi être précisé: en liquide, par virement bancaire, etc. L’objectif pour lequel le prêt a été consenti peut encore compléter le document. Bien évidemment, les deux parties doivent signer le contrat en apposant la mention manuscrite “lu et approuvé”.

Reconnaissance de dette

Une autre manière de formaliser le prêt est la reconnaissance de dette. Cette reconnaissance est un engagement unilatéral de l’emprunteur attestant qu’il doit telle somme d’argent à telle personne. En principe, elle doit être écrite de la main de l’emprunteur. Dans les cas où elle n’est pas entièrement manuscrite, il est nécessaire que l’emprunteur écrive de sa main la formule “bon” ou “approuvé” avec la somme indiquée en toutes lettres. En cas d’oubli de cette formalité, l’écrit n’est pas considéré comme une reconnaissance de dette, mais peut toujours constituer un commencement de preuve par écrit. Dans tous les cas, la reconnaissance de dette doit bien évidemment être signée par le seul emprunteur.

Avec ou sans intérêt

Prêteur et emprunteur peuvent convenir ou pas d’un intérêt sur la somme prêtée. Ils peuvent librement en fixer le taux. Cependant, le prêteur ne peut pas abuser des faiblesses ou de l’ignorance de l’emprunteur en fixant un intérêt excédant manifestement l’intérêt normal. Inutile donc de “charger” l’emprunteur avec un taux d’intérêt de 27% par exemple. Dans ce cas, à la demande de l’emprunteur, le juge peut réduire ses obligations au remboursement du capital prêté et au paiement de l’intérêt légal qui est de 4,25%.

// ASBL DROITS QUOTIDIEN

>> Durant le mois qui suit la publication de cet article, consultez les questions complémentaires sur le thème abordé dans la rubrique accès libre sur le site : www.droitsquotidiens.be

Des prêts entre particuliers sur le net ?
Une nouvelle tendance a vu le jour, d’abord aux Etats-Unis puis en Europe. C’est le “peer-to-peer banking” (p2p), système par lequel des sites Internet proposent de servir d’intermédiaire pour des prêts entre particuliers. On emprunte ainsi sans passer par une banque, ce qui permet notamment de bénéficier de taux d’intérêts avantageux.
Actuellement, notre cadre légal n’autorise pas la création de sites belges proposant ce type d’activités. Par contre, on trouve sur la toile de nombreuses propositions de prêt, hébergées sur des sites étrangers. De plus en plus de sites sont sérieux et professionnels (Lending Club, Zopa, Friendsclear, Prosper, etc.). Cependant, il faut rester vigilant. Certains sites sont mis en place par des escrocs qui ont pour seul but de soutirer de l’argent et d’usurper des identités pour tromper d’autres personnes. Il faut donc bien se renseigner sur la fiabilité du site et surtout, ne jamais verser un centime avant d’être certain de la bonne foi de son interlocuteur.
En cas de doute, un conseil : se rendre sur le portail commun de la police fédérale et du SPF Economie, www.ecops.be afin de signaler des délits commis sur ou via Internet.
// ASBL DQ

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