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Conseils juridiques (16 février 2012)

Stop aux SMS payants

© Gérard Houin/Belpress

Le GSM est aujourd’hui bien plus qu’un téléphone mobile. Par son intermédiaire, une foule de services, pour la plupart payants, sont également mis à disposition de l’utilisateur, notamment via les SMS. Depuis le 1er juillet 2011, les règles du jeu ont été renforcées afin d’éviter les mauvaises surprises sur la facture.

Participation à des jeux ou concours, vote pour des candidats d’émissions télévisées, information sur les horaires des transports en commun, réservation de places de concert, don à des associations, paiement du parcmètre, abonnement au service météo... : ces opérations parmi d’autres peuvent être réalisées par SMS (ou par appel téléphonique classique). Elles sont proposées par des sociétés indépendantes des opérateurs téléphoniques via des numéros SMS courts à 4 chiffres (9666, 2745...) ou des numéros d’appel spéciaux (070, 0900...). A l’exception des appels gratuits vers les 0800, ces services coûtent chers: l’envoi peut varier de 50 centimes à 4 euros le SMS selon la catégorie de numéros formés(1). Par ailleurs sont bien souvent facturés aussi les SMS reçus de ces sociétés.

Pour le consommateur non averti, la note peut être salée. Face à l’augmentation inquiétante des dettes de téléphonie mobile constatées chez les personnes en difficulté, et dans le but d’encadrer ces pratiques commerciales en plein essor, une législation récente a apporté des protections accrues au consommateur(2).

Inscription à confirmer

Pour un service isolé (achat de logo ou de sonnerie, participation à un concours...), le consommateur doit recevoir, après sa commande mais avant la fourniture du service, un ou plusieurs messages gratuits qui confirment la commande, décrit le service et le tarif.

Par contre, l’inscription auprès d’un service d’abonnement (horoscope, météo...) requiert désormais une double confirmation. Concrètement, la procédure se déroule en trois étapes :

  • Le consommateur envoie une demande d’inscription au prestataire de service.

  • Le prestataire lui renvoie un message gratuit confirmant la demande avec mention claire du prix et du mot-clé (GO, OK ou Start) qui permet l’activation.

  • Le consommateur confirme son inscription en envoyant le mot-clé au numéro SMS mentionné dans le message.

L’inscription est ensuite confirmée par le prestataire qui doit décrire le service concerné et préciser si oui ou non le service sera prolongé tacitement. Tous ces messages doivent être gratuits.

Dans tous les cas, les conditions générales doivent pouvoir être consultées gratuitement et à tout moment. Un service clientèle doit également être accessible.

Jeux, concours et “chat”

Les jeux, concours et quizz pour lesquels le consommateur doit envoyer plus d'un message pour participer, sont également soumis aux règles d’inscription de la nouvelle législation. Mais une protection supplémentaire s’applique à ces services: le prix total d’une séance de jeu ne peut dépasser 5 euros. Et les prix remportés doivent être livrés dans les 30 jours suivant la clôture du jeu. Par ailleurs, pour les services “chat” (discussions rapides via SMS), le consommateur ne doit pas payer pour les messages qu’il reçoit.

Quels tarifs ?

Afin de protéger le consommateur contre des factures trop élevées, des tarifs maxima ont été fixés en fonction du type de service presté.

  • Lorsque le consommateur dépense plus de 10 euros par mois en SMS payants, un message d’avertissement gratuit doit lui être adressé. Il en va de même à chaque palier de 10 euros dépensés. Cette obligation s’applique aux jeux, aux services payants destinés aux adultes, aux numéros permettant la personnalisation de l’appareil (logos, sonneries...), et aux services de chat.

  • Pour les numéros d’appel payants, après une durée d'appel de 10 minutes, les communications avec des numéros tarifiés à la minute (090x) sont automatiquement interrompues. Et pour chaque appel facturé à plus d’un euro par appel ou par minute, le prestataire de services est obligé de faire entendre au consommateur un message gratuit mentionnant le tarif maximum, afin de lui permettre d'interrompre la communication sans frais.

Comment stopper ?

  • De manière préventive, il est possible de demander à son opérateur téléphonique de bloquer gratuitement l’accès à des numéros payants ou SMS courts. Cette démarche se justifie d’autant plus si le GSM est utilisé par des enfants ou des jeunes.

  • Se désinscrire d’un service payant est réalisable par l’envoi du mot STOP au numéro (court ou non) utilisé par le prestataire(3). Un message de confirmation de la désinscription doit être envoyé gratuitement par le prestataire qui doit directement mettre fin au service.

Sans réponse du prestataire, le consommateur a intérêt à prendre contact rapidement avec le service clientèle. Il peut aussi interpeller son opérateur téléphonique qui, à son tour, demandera au prestataire de faire cesser le service.

Où se plaindre ?

Si ça ne fonctionne pas, le consommateur peut déposer une plainte auprès de la Commission d'éthique pour les télécommunications (4). Celle-ci peut décider de dispenser le consommateur du paiement, ou même de le rembourser. Parallèlement, le prestataire peut voir suspendu son service de 1 à 90 jours. Il risque aussi une amende administrative de 125 à 125.000 euros.

//ASBL DROITS QUOTIDIENS

>> Durant le mois qui suit la publication de cet article, consultez les questions complémentaires sur le thème abordé dans la rubrique accès libre sur le site : www.droitsquotidiens.be

(1) La liste des tarifs vers les n°courts est consultable sur http://support.fr.belgacom.be (rubrique téléphonie mobile)

(2) AR du 9 février 2011 établissant le Code d’éthique pour les télécommunications.

(3) La liste complète des numéros courts est consultable sur le site précité dans la note 1 ci-dessus.

(4) Commission d'éthique pour les télécommunications - Fax: 02/226.88.41. - www.telethicom.be

 


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