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Avantages MC (9 janvier 2014)

De l’aide pour les soins d’hygiène

© Julien De Wilde/REPORTERS

Avec l’âge ou la maladie, on se trouve parfois bien démuni pour assurer soi-même le débarbouillage quotidien ou le grand entretien de notre corps. Une aide est alors utile, de l’entourage ou d’un professionnel. Dans le jargon de l’aide et des soins à domicile, on parlera des toilettes ou des soins d’hygiène. Quelques ajustements sont en cours dans le secteur.

Traditionnellement, la prise en charge des soins d’hygiène est inscrite dans la nomenclature des soins infirmiers. Les infirmiers sont en effet les premiers – après la Première guerre mondiale – à se rendre au domicile des patients pour assurer les prises en charge, et notamment les soins d’hygiène. A l’époque, on ne parlait pas encore des métiers d’aide familiale, de garde malade ou d’aide soignant... Mais finalement est-il nécessaire de recourir au service d’un professionnel du corps médical (du type infirmier), pour surveiller une personne qui ne peut prendre sa douche seule, par exemple? La majorité des acteurs du domicile ne le croient pas et les réflexions vont bon train, au niveau de l’Inami entre autres, quant à une collaboration renforcée entre les métiers du domicile, quant à l’organisation de cette 1ère ligne.

Ainsi, rappelle la Fédération d’aide et de soins à domicile (FASD), “la profession d’aide familiale est tout à fait compatible avec le soutien à la réalisation d’une série de soins d’hygiène. Cela s’inscrit parfaitement dans son rôle d’accompagnement des personnes qui ne savent plus réaliser seules certains actes de la vie journalière, comme préparer un repas ou faire les courses”. Les soins d’hygiène sont d’ailleurs enseignés aux futures aides familiales, tout autant qu’ils prennent place dans le cadre des formations continuées. La Fasd propose par exemple une formation intitulée: “La toilette, un acte de soins porteur de sens”. Car les soins d’hygiène ne se limitent pas à l’art de manier la savonnette, explique Ingrid Weiss, enseignante, “ils impliquent toute une démarche relationnelle, une attention au respect des us et coutumes, un accompagnement sans jugement, ni message moralisateur”, enseignés tant aux infirmiers qu’aux aides familiales.

Changements concrets

Prenant les devants par rapport aux changements de nomenclature annoncés (la suppression de certains honoraires infirmiers pour une série de soins d’hygiène), les Aide et soins à domicile (ASD) préparent le terrain. Et ce, progressivement, à partir du 1er janvier 2014. Une transition facilitée par l’organisation même des ASD où les secteurs infirmiers et l’aide à la vie journalière cohabitent déjà.

Ainsi, dans le cadre d’une nouvelle demande, la première toilette sera réalisée par un infirmier. Il ou elle évaluera la situation du patient, selon ce que l’on appelle “l’échelle de Katz”, une série de critères qui permettent d’estimer le degré d’autonomie de la personne. Celle-ci, a-t-elle besoin d’aide pour laver l’ensemble de son corps, pour se laver le dos, ou les pieds ? Si la personne bénéficie déjà du passage d’un infirmier ou d’un aide soignant, cette évaluation sera effectuée en interne du service. En fonction de l’état de santé de la personne, les soins d’hygiène pourront être assurés par le secteur d’aide à la vie journalière. Attention, on ne parle pas ici de réaliser un pansement ou de faire une injection.

Sur la base de l’évaluation, un assistant social se rendra au domicile pour discuter, avec le premier concerné et son entourage, de l’aide la plus adéquate aux besoins. Il informera également du coût de cette aide. L’intervention d’une aide familiale est facturée selon la situation financière du ménage (allant de moins d’1 euro/heure à quelque 7 euros). Le coût varie également selon que l’on vive en Région bruxelloise, en Wallonie ou sur le territoire de la Communauté germanophone(1). La visite trimestrielle d’un infirmier sera prévue pour maintenir une attention pluridisciplinaire sur l’évolution de l’état de santé de la personne.

Dans cette perspective, la Fasd propose – avec d’autres représentants du secteur – d’introduire une nouvelle prestation de soins infirmiers. Et d’appuyer ainsi le rôle de prévention et d’éducation à la santé rempli par les infirmiers. La Fédération réclame également l’augmentation du contingent d’aides familiales et une intervention plus importante des pouvoirs publics sur la part à charge du bénéficiaire. A suivre.

//CATHERINE DALOZE

>> Plus d’infos sur les Aide et soins à domicile de sa région, auprès de la Fasd : 02/735.24.24 • www.fasd.be

(1) Remarquons que contrairement aux soins infirmiers qui dépendent du Fédéral, l’aide à la vie journalière relève des Communautés et Régions.

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