Recherche :

Loading

La rédaction

Notre histoire

Newsletter

Nous contacter

Une erreur dans votre adresse postale ?
Signalez-le

Actualité

Culture

International

Mutualité Service

Santé

Société

Nos partenaires

Visitez le site de la Mutualité chrétienne

Coopération

 

Elargissement de l'Europe

 

Tchéquie et Slovaquie,

bientôt réunies dans l’Union européenne

 

Le dernier volet de notre série d’articles sur l’élargissement de l’Union européenne aux pays d’Europe de l’Est est consacré à la Tchéquie et à la Slovaquie, qui ont choisi le 1er janvier 1993 leur indépendance. Ces deux pays ont développé une économie de marché qui tient toutefois compte des besoins sociaux de la population. La Tchéquie a le mieux réussi la transition.

 

La Tchéquie compte 10 millions d’habitants et est surtout connue pour sa capitale, Prague, un véritable pôle d’attraction pour les fanatiques de la culture. Presque 75 % de la population tchèque vit dans les villes, et on n’y connaît donc pas le problème de la paupérisation des zones rurales.

 

Un système de santé libéralisé

La chute du communisme a été suivie d’une réforme économique radicale entraînant la fermeture de nombreuses entreprises étatiques. Le développement du secteur privé fut toutefois assez florissant et le taux de chômage a pu être ramené sous la barre des 8 %, un chiffre se situant sous l’actuelle moyenne de l’Union Européenne (10,3 %). Cette croissance économique a également eu un effet positif sur l’évolution des soins de santé auxquels on consacre 8 % du PNB, soit annuellement 1.300 euros par habitant. Ce chiffre se situe certes toujours sous le niveau de notre pays, mais c’est deux fois plus que son voisin polonais.

L’offre de services a entre temps été complètement libéralisée et un nouveau système de sécurité sociale, ressemblant fortement au nôtre, a été mis en place. Les fameuses “caisses de maladie” sont garantes de l’exécution de l’assurance maladie, financée par le truchement des cotisations salariales des travailleurs. Ces “caisses” sont des organismes privés qui concluent des contrats avec les prestataires en vue du remboursement des services prodigués aux affiliés. Tout le monde est tenu de s’affilier chez un de ces assureurs, mais le choix est libre entre les différentes caisses sectorielles et un assureur général, la caisse VZP. Tout comme la Mutualité chrétienne, la caisse VZP est également membre de l’Association Internationale de la Mutualité (AIM) et de nombreux projets communs sont développés en vue d’un futur élargissement européen.

Les résultats de la réforme des soins de santé sont entre temps tangibles. La mortalité infantile a chuté de moitié depuis 1985 pour atteindre 4,6/1000 naissances, ce qui est même inférieur à la moyenne européenne. L’espérance de vie atteint aujourd’hui 74,9 ans et le taux de mortalité tant chez les femmes que chez les hommes a été réduit grâce à la mise en place de soins de première ligne et de nombreuses campagnes de prévention.

Il y a toutefois un revers à la médaille : le mode de vie occidental a engendré de nombreux problèmes nouveaux. En effet, la consommation d’alcool et de stupéfiants a fortement augmenté et le nombre d’accidents de la route est inquiétant. La consommation massive de médicaments constitue également un danger pour la survie financière des soins de santé. En 2001, un milliard d’euros a été consacré à ce poste, ce qui représente 22 % de tous les coûts de soins de santé. En Slovaquie, ce chiffre atteint même 35 %, provoquant des déficits pour le remboursement d’autres services médicaux.

 

Trop de dépenses en médicaments !

La Slovaquie compte 5,4 millions d’habitants et est un peu plus grande que la Belgique. Le développement économique a été nettement plus difficile, mais ce pays consacre quand même 7,4 % de son PNB aux soins de santé. Les résultats se font toutefois encore attendre : en comparaison avec la Tchéquie, la mortalité infantile y est deux fois plus élevée et l’espérance de vie est moins longue. Les pouvoirs publics slovaques ont bien compris qu’il convient d’utiliser les moyens disponibles d’une manière efficace.

C’est la raison pour laquelle il a été fait appel à l’expertise de la Mutualité chrétienne, plus particulièrement à propos du suivi du comportement prescripteur en matière de médicaments. En 2002, la Mutualité chrétienne a signé un accord de collaboration avec la VSZP à laquelle 70 % de la population slovaque sont affiliés.

En 2003, la Mutualité chrétienne veut, avec le soutien de la Communauté flamande, développer un projet visant la mise au point de soins à domicile, permettant ainsi de réduire les frais des hospitalisations sans toucher à la qualité des soins prodigués. La Mutualité chrétienne veut surtout renforcer le sentiment de solidarité au sein des caisses de maladie en Slovaquie afin que des soins de santé de qualité deviennent un droit pour tous. Ceci n’est pas simple en raison de la difficile intégration de la minorité Rom qui est insuffisamment impliquée dans la vie sociale et préfère parfois immigrer. L’amélioration de la situation sociale de ces gens constitue dès lors un défi futur pour la coopération internationale.

 

Jean-Pierre Descan

Valérie Van Belle

 

Repères

 

Il y a dix ans, la Tchécoslovaquie disparaissait de la carte de l’Europe et du monde.

Deux nouveaux Etats naissaient : la République tchèque et la République slovaque.

Deux nations qui avaient décidé de vivre, ensemble, en 1918, se séparaient pour vivre leur destin dans l’indépendance. Quelques moments importants de leur histoire récente :

 

28 octobre 1918 proclamation de la République tchécoslovaque indépendante, née sur les ruines de l’empire austro-hongrois, après la Première Guerre mondiale. Un petit Etat au centre de l’Europe, qui allait devenir l’un des pays les plus développés, avant la Seconde Guerre mondiale.

1948 prise du pouvoir par les communistes

1968 “Printemps de Prague”, timide tentative de réforme du système totalitaire

Occupation soviétique à partir de la même année

Jusqu’à la fin 1989 sombre période de la normalisation

A partir de 1989 la Tchécoslovaquie se joint au courant européen qui a conduit à la chute des régimes communistes en Europe. C’est la “Révolution de velours”.

 

Prague était la capitale de la Tchécoslovaquie. A partir du 1er janvier 1993, elle est devenue, tout naturellement, la capitale de la République tchèque. Bratislava devient la capitale de la Slovaquie.

 

Réagir à cet article

Retour à l'index

"Coopération"

haut de page

 

 

Pour les questions Europe et assurance-maladie :

Retour à l'index "Europe"