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Journée Mondiale Poésie-Enfance (3 avril 2003)

 

 

Des poèmes et des tambours

pour la Paix

 

Le 21 mars dernier, tandis que les premières bombes pleuvaient sur l’Irak , des dizaines d’enfants étaient récompensés à Bruxelles pour leurs poèmes écrits sur le thème de la paix, et se joignaient aux 40.000 enfants qui ont battu tambour sur les places publiques en Communauté française et dans différents pays du monde pour clamer leur volonté d’un monde plus juste et en paix.
La Journée Mondiale Poésie-Enfance n’est pas un événement récent . Créée il y a 27 ans par Arthur Haulot et son épouse Moussia, elle marque l’aboutissement d’un concours de poésie dont le but est d’éveiller les enfants de moins de treize ans à la poésie et à la magie des mots ainsi qu’à la solidarité humaine et en les invitant à construire ensemble un monde plus juste.Les Nations-Unies ayant proclamé les années 2000-2010 “ Décennie Internationale de la promotion d’une culture de la paix et de la non-violence au profit des enfants du Monde ”, depuis trois ans, la Journée s’est choisie comme thème “Les Tambours pour la Paix”. Un thème d’une actualité plus que jamais brûlante… qui a donné cette année, une résonance particulière à la Journée .

 

Mettre des mots sur ce qu’on ressent

 

“A travers ce concours de poésie, nous voulons offrir aux enfants la possibilité d’exprimer leurs peurs, les inquiétudes, leurs plaisirs et leurs souhaits. Depuis plusieurs années, nous mobilisons l’attention de très nombreux enfants, et à travers eux celle des adultes, sur la violence qui est proche d’eux, sur celle qui dévaste le monde et sur l’existence des enfants-soldats”, précise Moussia Haulot. Qui poursuit : “La rédaction des poèmes et la participation à l’événement des “Tambours pour la paix” sont le résultat d’un travail de fond réalisé par des enseignants avec leurs élèves. Nous sommes particulièrement sensibles à une démarche pédagogique qui aborde le thème de la paix, de la guerre et de la violence, encre la poésie dans la réalité de la vie et implique réellement les enfants. Je rends d’ailleurs hommage ici à tous les instituteurs qui forment les adultes de demain et se sont donnés sans compter dans ce projet des “Tambours pour la paix”. Concrètement, plus de 1.000 poèmes sont parvenus au jury composé d’adultes et d’enfants. 31 ont été sélectionnés et publiés dans un recueil. Le 21 mars dernier, les enfants lauréats ont reçu leur prix des mains du célèbre baryton José Van Dam et du remarquable musicien et chanteur Mousta Largo, les deux invités d’honneur qui se sont également prêtés au jeu des questions-réponses sur leur métier et leur engagement par les enfants eux-mêmes. Le ministre de l’enfance de la Communauté française, Jean-Marc Nollet, a quant à lui félicité tous les enfants qui, avec leurs poèmes, donnent un message fort en faveur de la paix. “Les mots sont vos armes, utilisez-les contre la violence” a-t-il dit avec conviction.

 

Des rassemblements de tambours

 

Le deuxième moment fort de la Journée mondiale poésie-enfance a consisté en fin de matinée en de multiples rassemblements de tambours. Aux quatre coins de la Wallonie et de Bruxelles, plus de 40.000 enfants se sont réunis sur les places publiques de leurs villes et villages avec des professeurs et des parents. “Si depuis toujours on a battu tambour pour envoyer les hommes à la guerre, depuis trois ans, le 21 mars, les enfants battent tambour pour la paix sur les places publiques”, explique Anne Henry, une des organisatrices de la Journée. “Et ils sont chaque année plus nombreux. Dans le monde, des tambours pour la paix ont résonné cette année au Canada, au Burundi, en Espagne, en France, à l’Île Maurice, en Inde, au Maroc, au Rwanda, etc. Dans ce climat de haute inquiétude internationale qui secoue le monde, les enfants nous montrent leur mobilisation pour la paix. La paix n’est pas à recevoir mais à conquérir. C’est un appel à toutes les énergies, à toutes les volontés”. Et comme le dit Musta Largo, chacun peut changer le monde et faire la paix autour de soi.
JD
Renseignements : Journée Mondiale Poésie-Enfance - Ch. de Wavre, 150 – 1050 Ixelles. Tél. 02/511.91.22 - Fax : 02/511.53.83 - e-mail : info@maison-internationale-poesie.be  - Site : www.drumsforpeace.org

 

Les Tambours

pour la Paix

 

 

J’en ai marre…

J’en ai marre

De la guerre

Ca abîme la terre

 

J’en ai marre

Des bombardements

Ils tuent les enfants

 

J’en ai marre

De toutes ces armes

Elles font couler des larmes

 

J’en ai marre

De la violence

Elle détruit notre enfance

 

Mais j’ai envie

De devenir grand

Pour aider tous ces gens.

 

Les enfants de 4ème année,

classe de David Petit

École Lieutenant Debatty
Weiden à 4090 FBA

Premier prix, poèmes collectifs

 

Paix toi qui te tais

Paix toi qui te tais,

Prends la parole et dis aux hommes

de jeter les armes

sur les champs de bataille.

 

Jérémy Coomans, 10 ans

École 17 à 1030 Schaerbeek

Premier prix

 

 

 

 

 

 

Plein de violence en moi

Plein de violence en moi

Trop d’insultes contre moi

Besoin de pleurer

Envie de me bagarrer

NON, je vais plutôt parler…

 

Bryan Ouffette, 6 ans

École communale
à 6730 Tintigny

Prix Jean-Louis Claeys

 

 

 

 

 

Dans leur regard

Dans leur regard

Plein d’images barbares.

Dans leur main de sang

Des fusils brûlants.

Dans leur cœur

Des battements de peur.

Dans leur pensée

Des rêves de paix oubliée.

Dans leur vie

Pas de sursis.

 

Sandy Herman, 11 ans

École communale à 6730 Breuvanne

Troisième prix

 

La paix, c’est…

La paix, c’est un sourire que l’on donne à l’étranger.

La paix, c’est la force que l’on a pour rassembler.

 

La paix, c’est le bonheur que l’on voit en rêve.

La paix, c’est la joie que l’on donne à son frère.

 

La paix, c’est l’arme que l’on considère comme l’amour.

La paix, ce n’est pas le cœur qui se transforme en vautour.

 

La paix, c’est tout simplement la tolérance, qui permet d’accepter les différences.

 

Aurélie Moerman, 9 ans

Athénée Royal Marche-Bomal
à 6900 Marche-en-Famenne