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Prendre la plume (4 octobre 2001)

Saga Africa

“Dans son fauteuil d’acier, il roule vers l’avenir; ses jambes ont oublié ce que marcher veut dire. Une roue dans chaque main, il marche dans sa tête et rêve de voyages, de routes vers l’infini, de trains et de départ …”’ En me remémorant ce séjour passé avec l’Aide aux Malades en Gambie, au printemps dernier, je ne peux m’empêcher de penser à cette émouvante chanson de Jean-Claude Gianadda.
Il fallait oser y croire ! En chaise roulante ou à la démarche plus qu’incertaine, oser rêver de voyages aux quatre coins du monde, comme tout un chacun.
Et le rêve est devenu réalité ! La Gambie, en Afrique noire, pour une première expérience, fut une vraie réussite.L’aéroport, qui semble être le premier gros obstacle est franchi sans le moindre problème. Grâce à l’équipe accompagnante et à la serviabilité du personnel, toutes les formalités sont prises en charge et nous sommes installés, les premiers, dans l’avion.L’hôtel, soigneusement choisi est partout accessible aux voiturettes. Le personnel très accueillant nous a dressé une grande table sur la terrasse et la chaleureuse convivialité qui règne au sein du groupe a tôt fait d’attirer la sympathie des autres résidents de l’hôtel.
Nos accompagnants se chargent du service, pour ceux qui ne peuvent accéder aux nombreux et si variés buffets du restaurant. Les plus valides d’entre nous leur épargnent quelques navettes en ramenant, qui un dessert supplémentaire, qui un jus de fruit ou une tasse de café.
Et ce qui semblait impossible, parcourir le pays en Land Rover, fut pourtant une réalité de chaque jour. Pour certains, cela relevait de l’exploit de se hisser ou de s’extraire de ce véhicule qui s’accordait si bien avec le paysage et avait largement fait ses preuves de “tous terrains” et avait même renoncé à encore compter ses kilomètres !
Les accompagnants, eux, se sont fait des muscles à pousser les voiturettes à travers villes, marchés, parcs, réserves et autres pistes fort peu adaptées à ce genre de trafic.
Mais la liberté était laissée à chacun de participer ou non à ces ‘’safaris’’. La plage, la piscine, le petit village de Kololi offraient une heureuse alternative plus reposante dans un site enchanteur.
Un responsable qui pense à tout et à chacun, qui propose et organise ; une infirmière qui supervise santé et …
coup de soleil, des accompagnants qui veillent au bien-être de tous ; l’entraide et la bonne humeur ont fait de ce séjour un merveilleux voyage dont on a ramené bien des souvenirs mais surtout plein, plein de soleil au fond du cœur.

S. L, Liège