Musique (20
septembre 2012)
Les Jeunesses musicales en
pleine jeunesse
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© Jeunesses musicales |
Les
Jeunesses musicales initient les enfants et les jeunes à toutes les
esthétiques musicales, des musiques classiques aux sonorités les plus
actuelles, des rythmes et instruments d’ici à ceux d’ailleurs. Concerts,
stages, ateliers d’éveil, festivals et grands événements : le programme des
JM foisonne d’activités à découvrir à l’école ou en famille.
Créées il y a 70
ans(1), les Jeunesses musicales (JM) restent encore trop souvent associées
de manière exclusive à la musique classique qui, il est vrai, a permis (et
permet toujours) à des générations d’enfants et de jeunes de découvrir la
“grande musique” et de s’ouvrir à la pratique musicale. Cet éveil-là, les
Jeunesses musicales, ne le renient nullement. Et les activités qu’elles
organisent autour de la musique classique dépoussièrent complètement
celle-ci. Cela étant, depuis de très nombreuses années déjà, la musique
classique n’occupe plus qu’une place ténue dans les activités des JM. Cette
importante organisation de jeunesse, reconnue et subsidiée par la Fédération
Wallonie- Bruxelles, a apporté de la diversité au cœur de son projet, comme
le dit Paul Soyeur, président de la fédération des Jeunesses musicales
Wallonie- Bruxelles(2).
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© Jeunesses musicales |
Diversité dans le choix des genres musicaux tout
d’abord. Chanson, pop, rock, musique électronique, rap, jazz, hip-hop, folk,
musique du monde... font partie de l’offre des tournées, proposée aux écoles
de tous les niveaux d’enseignement, centres culturels, milieux d’accueil de
la petite enfance, académies, professeurs, animateurs... Une offre qui se
veut orientée vers tous les styles et tous les publics, des tout-petits aux
familles en passant par les ados.
Diversité aussi dans les activités et
moyens d’expression. “Les musiciens prêtent leur concours à des ateliers
d’éveil musical, à des concerts en classe ou à l’école, s’investissent au
gré de leur personnalité et de la réceptivité du public, dans un partage
enrichissant de la pratique musicale”, s’enthousiasme Paul Soyeur.
Diversité
encore dans les approches pédagogiques: des dizaines d’animateurs et
passeurs d’émotions font partager l’une ou l’autre facette de l’expérience
musicale aux enfants et aux jeunes. Et à l’école, les activités musicales
offrent aux professeurs l’occasion d’exploiter de très nombreux sujets ou
thèmes de société.
Une kyrielle de projets
Sur le terrain, en Communauté
française, l’activité des JM – qui possèdent huit antennes régionales –
s’est traduite en 2011 par près de 1.350 concerts donnés dans 650
établissements scolaires. Plus de 300 artistes belges et internationaux au
talent confirmé s’y sont produits, accompagnés d’un encadrement pédagogique
de qualité. Plus de 20.000 ateliers d’éveil musical sont associés à ces
initiatives.
Les JM, c’est aussi l’organisation de centaines de concerts
publics, de stages de vacances et de formation. Ce sont aussi des
initiatives comme “l’Orchestre à la portée des enfants” qui permet aux plus
jeunes – et leurs familles – de découvrir la musique orchestrale et ses
instruments grâce à des récits et des mises en scène ludiques et créatives.
Les JM collaborent aussi activement à des événements marquants comme la Fête
de la musique, le Brussels jazz marathon... Elles sont également à
l’initiative ou partenaires de festivals dont la réputation n’est plus à
prouver tels le Gaume Jazz Festival, les Wapi festivals, le festival Tempo
Color... Sans parler des initiatives menées avec les JM International :
concours “Imagine” de jeunes musiciens, festival JMJazz World (qui se
tiendra en Belgique en 2013)...
On est donc loin de Mozart et de Debussy.
Septante ans après leur création, les JM apparaissent bel et bien comme une
institution culturelle incontournable consacrée à l’éducation et à
l’ouverture de la jeunesse à la musique. Elles ne demandent qu’à être mieux
connues.
//JD
>> Jeunesses
musicales : 02/ 207.13.00. -
www.jeunessesmusicales.be
(1) Les JM ont été créées en 1940, à Bruxelles, sous l'occupation allemande.
La musique était l'alibi pour permettre aux jeunes de continuer à se
rencontrer alors que les rassemblements étaient interdits.
(2) Introduction à la brochure “Programmation 2012-2013” publiée par les
Jeunesses
musicales.
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