Dans
les livres (15 décembre 2011)
Et un petit livre pour la route!
Trouver
du temps pour lire? Pas toujours facile! Pourtant, les navetteurs vous
le diront : nombreuses sont les heures perdues, passées dans les
transports. Luc Pire lance les romans de gare, une collection destinée
aux personnes qui voyagent en train.
Les intrigues sont
courtes, denses et palpitantes. Il faudra deux fois 38 minutes pour les
dévorer. Deux fois 38 minutes? C’est la durée moyenne d’un aller-retour
pour les navetteurs (hum, hum...). De quoi occuper son temps
agréablement dans le train, en s’évadant par la lecture
(1).
Revisiter
les romans de gare qui, en général, n’ont pas bonne presse : le défi
était de taille. Souvent perçus comme trop légers et mal écrits, ces
livres se devaient de trouver un souffle nouveau. Les éditions Luc Pire
et Van Halewyck se sont associées au SNCB-Holding pour publier six
romans de qualité (trois en français et trois en néerlandais). Des
auteurs belges se sont frottés à ce style. Du côté francophone, les
intrigues de 140 pages prennent place dans des villes wallonnes, les
livres visant la proximité. Deux histoires se déroulent en Brabant
wallon, la troisième à Spa. Une journaliste, mère célibataire en peine
de cœur, et deux sombres enquêtes sur des meurtres assortis de vols
accompagneront les voyageurs dans les wagons du réseau belge.
// VT
(1)
D’après une récente enquête menée par la SNCB, la lecture est la
première occupation de ses voyageurs. Suivent les conversations entre
passagers et l’écoute de la musique.
>> “Le dépeceur de Spa”
• Marc J. Hermant
>> “Meurtre à
Waterloo” •
Jean-Baptiste
Baronian
>> “ Braine
Blues” •
Isabelle Bary
Collections “Kill and Read” et “Kiss and read”
•
Editions Luc Pire
•
144 p.
•
10 EUR le livre. En vente en
librairie et dans les Relay/Press Shop des gares.
Voyages dans des univers intérieurs
“De quoi donc une vie est-elle faite?”
Depuis septembre, une nouvelle collection des éditions André
Versaille propose d’égrainer au fil des pages les souvenirs de
créateurs, écrivains ou artistes. Ces “je-ne-sais-quoi qui font le sel
d’une vie plus que sa substance”.
La collection se nommait
d’abord “Chemin faisant”. Les premiers livres édités en portent le la
marque: “Le flâneur de l’autre rive” du journaliste presque nonagénaire
Gilles Lapouge ; “Rêveur de confins” de Michel Le Bris, créateur du
festival littéraire de Saint-Malo “Étonnants Voyageurs” ; “ Ecrivain et
oiseau migrateur” de l’écrivain congolais, Alain Mabanckou. Mais sans le
savoir, la collection avait endossé le même titre qu’une autre, créée un
an plus tôt aux “Presses de la renaissance” – maison d’édition
française.
Dès lors, changement de
nom pour cette collection, dernière venue aux éditions André Versaille :
elle s’appelle aujourd’hui “Fragments de vie”.
“Le propre de la
conversation amicale c’est qu’elle amène souvent à l’évocation de
souvenirs personnels, sinon intimes. Combien de fois me suis-je entendu
raconter des histoires qui allaient bien au-delà de l’anecdote et dont
la saveur m’enchantait!”, raconte l’éditeur André Versaille, en évoquant
la naissance de la collection. C’est d’abord à des proches qu’il a fait
appel pour ouvrir le bal, leur proposant de conter des moments de vie,
des rencontres, des lectures, des anecdotes tout en légèreté sur
lesquels les récits de Mémoires restent souvent muets. Sous forme d’un
abécédaire – où quelques lettres sont évitées, d’autres doublées ou
triplées – , ces bonnes plumes entraînent le lecteur dans leurs vies. A
la lettre “C”, Gilles Lapouge place par exemple les chapitres “Café
arabica ou café robusta ?”, “Carrière d’acteur”, “Carrière de nègre”,
“Chasseur de lapins”. Il y raconte, tour à tour, un reportage pour un
journal brésilien à Léopoldville sur le café, une amitié comme une bulle
de savon, la proposition qu’il refuse d’écrire un livre à la place d’un
homme politique, un souvenir qui tend à s’évader. Une ouverture tout en
humilité sur un “royaume intérieur”.
//CD
>>
“Le Flâneur de l’autre rive”
•
Gilles Lapouge
• 262 p.
•
17,90 EUR.
>> “Ecrivain et
oiseau migrateur”
•
Gilles Lapouge
•
192 p.
•
17,90 EUR.
>> “Rêveur de
confins” •
Michel Le Bris
•
304 p.
•
19,90 EUR.
Editions André Versaille.
|