Toute l’humanité,

en suivant le Méridien

de Greenwich…

Steven Weinberg, n é en 1946 aux Pays-Bas est un globe-trotter photographe depuis l’âge de 11 ans. Spécialiste en biologie et photographie sous-marine, après avoir promené son objectif sur tous les océans du globe, il s’est intéressé à tout ce qui vit tout au long d’une ligne imaginaire et pourtant réelle : le Méridien de Greenwich.

Tout au long de ses 20.000 km, le méridien de Greenwich couvre près de 13.000 km d’océan et seulement 7.000 km de continent, ce qui correspond à la proportion d’eau de notre planète, recouverte à 70% par les mers et les océans. Du Nord au Sud, le Méridien 0° traverse les climats tempérés, méditerranéens, puis ceux arides, désertiques et tropicaux d’Afrique, avant de retrouver les glaces de l’Antarctique,  passant d’un paysage à l’autre : des bocages normands aux dunes de sables du Grand Erg oriental, des steppes du Mali à la forêt équatoriale du Ghana…

Mais surtout, le long de ce méridien mythique, notre photographe rencontre toutes les cultures, toutes les religions et entendra parler toutes les langues.

“Je suis parti le long de ce méridien, dit-il, en voiture, à pied, en pirogue, à la rencontre des gens, appareil photo en bandoulière et carnet et stylo en main. Tout au long du chemin, j’ai parlé avec des personnes chaleureuses, belles, passionnantes. Ce livre raconte ces femmes, ces hommes, ces enfants, à travers une série de portraits. Portraits montrant l’humanité du Méridien dans toute sa diversité…. Le long du Méridien, j’ai trouvé la confirmation que, dans notre diversité, nous appartenons tous à la même famille.”

Tous aiment et protègent leurs enfants, pleurent leurs morts, veulent travailler, manger et être logés. Toutes et tous veulent se déplacer et cherchent à plaire. Tous, nous voulons aussi nous amuser et jouer, apprendre et comprendre “un monde complexe et souvent angoissant”.

Greenwich ► Parallèles sur le Méridien • Steven Weinberg (plus de 450 photos) • Editions Racine 2008 • 39,95 EUR.

Infos: Editions Racine, rue Defacqz, 52 - 1050 Bruxelles – www.racine.be

Etat des résistances

dans le Sud – 2008

A de rares exceptions près, l’ensemble des pays du Sud ont connu un réveil et une dynamisation de leurs sociétés civiles ces 20 dernières années. L’ouverture, franche ou timide, d’espaces d’expression, les secousses de la mondialisation, la persistance d’inégalités scandaleuses ou de discriminations ancestrales cumulent leurs effets et alimentent les mobilisations. Paysans en faillite, expulsés de leurs terres, indigènes historiquement marginalisés, employés dégraissés, couches urbaines précarisées, intellectuels las de se censurer prennent possession des espaces publics pour y exposer leurs griefs et leurs revendications.

Bien sûr, ces mobilisations sont tantôt des lames de fond, tantôt un simple frémissement selon que l’on regarde l’Amérique latine ou le monde arabe ou l’Asie Centrale… Voilà donc, comme chaque année à la même époque, un numéro hors-série de la collection Alternatives Sud proposant un tour d’horizon des mobilisations sociales et démocratiques des sociétés civiles des ces régions du monde en devenir. Il ne s’agit pas pour autant de parer ces “mouvements” de toutes les vertus, prévient Fançois Polet, dans l’introduction de ce numéro mais de faire le point de manière lucide et engagée sur les résistances sociales et leurs enjeux.

Etat des résistances du Sud ► Points de vue du Sud, 2008 • 18 EUR.

Plus d’infos: Centre tricontinental, av. Ste Gertrude, 5 – 1348 Louvain-la-Neuve

Vente-abonnemen@cetri.be  –  www.cetri.be

Le tourisme autrement

Alors que le tourisme industriel est devenu un puissant levier économique et financier pour des opérateurs multinationaux, lentement mais sûrement, “le tourisme autrement” prend des chemins de traverse pour retrouver le plaisir du voyage, c’est-à-dire de la découverte et surtout de la rencontre.

Selon l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), 842 millions de voyageurs ont sillonné le monde, ce qui représente une croissance de 20% en trois ans, l’Afrique étant largement en tête des destinations. Le tourisme, faut-il le dire, est à sens unique: un septième de l’humanité est en position économique, culturelle et politique de visiter les autres sixièmes. Soutient-il pour autant le développement des pays du Sud? Il est bon de savoir que, selon la CNUCED, par tranche de cent euros payés pour un voyage, vingt seulement restent dans le pays d’accueil, le solde servant à rétribuer les chaînes hôtelières, les compagnies aériennes, les caisses des investisseurs…

Dans un premier temps, Marie Paule Eskénazi analyse dans ce petit ouvrage de la collection Couleur Livre l’impact de ce tourisme sur les pays d’accueil sur les économies locales, l’impact sur leurs structures sociales et le niveau de vie de leurs populations, l’impact sur l’environnement (pollutions, urbanisation chaotique, appropriation des terres…), l’impact sur la mobilité pour conclure “de manière assez sombre mais réaliste” que ce type de tourisme laisse peu de place aux communautés locales dans des choix qui modifient parfois  profondément leurs modes de vie. Par ailleurs, malgré un fort développement touristique engagé, depuis de nombreuses années dans de nombreux pays, la population locale vit toujours avec moins d’un euro par jour!

Le tourisme autrement cherche à développer “un autre usage occidental du monde”. Tout en cherchant à offrir un service de qualité, il pense que le tourisme est un enjeu et peut être une opportunité pour le développement économique, culturel et social de ces pays. “Pour moi, écrit Marie-Paule Eskénazi, le tourisme durable n’est pas une forme de tourisme parmi d’autres, mais une condition du tourisme”.

Le tourisme autrement ► Marie-Paule Eskénazi • Editions Couleur Livres, 2008 • 12,50 EUR.

Journaliste, l’auteur est co-fondatrice de l'asbl Tourisme autrement, qui vise à sensibiliser l'opinion à un tourisme éthique et équitable, dans le cadre du développement durable.

Le Sud.

Entre mondialisation

et altermondialisation

Dans sa collection “Comprendre”, les Editions Couleur Livres publient un ouvrage particulièrement clair et accessible où sont présentés les grands enjeux d’une mondialisation dont les effets sont tant redoutés chez nous… Mais celui-ci a choisi délibérément de parler de la mondialisation du point de vue des pays du Sud et de la manière dont ils se mobilisent pour y répondre.

Cinq domaines cruciaux pour ces pays sont abordés: l’alimentation, les services publics, l’environnement, le travail et l’identité autochtone ainsi que la manière dont les mouvements sociaux qui se développent dans grand jeu de la compétition mondiale qui ne fait pas que des gagnants. D’autant plus que les systèmes de protection sociale sont quasi inexistants.

Un dernier chapitre fait la synthèse des différentes luttes et le point sur les dynamiques altermondialistes.

François Polet qui en est l’auteur, en collaboration avec Aurélie Leroy, est chercheur au CETRI (Centre Tricontinental) à Louvain-la-Neuve et responsable de l’édition annuelle du livre “Etat des Résistances dans le monde - 2008”.

Le Sud ► Entre mondialisation et altermondialisation • François Polet • Collection “Comprendre”,

Editions Couleur Livres, 2008 • 9 EUR.

CVR