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 Culture Littérature jeunesse (2 octobre 2008)

 

 

Des livres pour tous les âges

Du 15 au 19 octobre prochain, le 10ème Salon du livre de jeunesse ouvrira ses portes à Namur. C’est l’occasion de faire le point sur cette littérature dédiée aux jeunes avec un spécialiste en la matière: Luc Battieuw, directeur du Centre de littérature jeunesse de Bruxelles et bibliothécaire dirigeant de la bibliothèque de Laeken.

 

 

 

 

 

 

Les bibliothèques,
une fenêtre grande ouverte sur le monde des livres.

 

En Marche: L’album pour enfants et la littérature jeunesse ont connu ces 40 dernières années des transformations très importantes. D’où vient-on et où en est-on aujourd’hui?

Luc Battieuw: La littérature jeunesse a démarré vraiment après la seconde guerre mondiale. En 1954, appraissent les albums de “Martine”, devenus une référence. C’est aussi l’époque des albums du Père Castor, créés avant-guerre mais dont l’essor se situe plutôt après-guerre. Les adolescents lisent, dans les années ’50, les histoires de Bob Morane, de Sylvie…

Dans les années ’60, les éditions de l’Ecole des loisirs nous permettent de découvrir des créateurs d’Outre-Manche et d’Outre-Atlantique notamment. Ainsi, on pourra lire des albums comme “Les Trois Brigands” de Tomi Ungerer, “Max et les Maximonstres” de Maurice Sendak, ou “Petit-Bleu et Petit-Jaune” de Léo Lionni… devenus aujourd’hui de grands classiques du livre de jeunesse.

Dans les années ’70, de nombreuses maisons d’éditions apparaissent sur le marché et beaucoup ouvrent un secteur ‘jeunesse’ comme Gallimard par exemple ou Folio avec sa collection “Folio jeunesse”. Chez Duculot apparaît la collection ‘Travelling’ destinée aux adolescents. Cette collection s’ouvre vers une écriture plus contemporaine et des récits plus proches du vécu des adolescents, qui abordent des problèmes de société… En ce sens, ‘Travelling’ fait office de précurseur. Toutes les maisons d’édition ont suivi cette voie une dizaine d’années après.

Début des années ’80, apparaissent les albums d’ “Ernest et Célestine” de Gabrielle Vincent. Cette auteure belge est devenue une référence pour une nouvelle génération d’illustrateurs. C’est à la même époque que des sections d’illustration, autres que les sections BD, s’ouvrent à Saint-Luc, à l’Erg, à La Cambre ou à l’école des Beaux-arts de Bruxelles. Cette nouvelle génération d’illustrateurs belges a pu s’épanouir grâce à la création en 1988 de Pastel, le département belge de l’Ecole des loisirs.

 

EM: Les albums pour les tout-petits datent de cette époque alors?

LB: Si l’album était bien présent sur le marché, son public cible n’était pas clairement énoncé! Je dirais, que fin des années ‘80, début des années ’90 on a pris conscient de son importance. L’apparition des livres pour les tout-petits est un phénomène très important car jusque-là les albums jeunesse étaient assimilés à l’apprentissage de la lecture. Il a fallu faire tout un travail d’éducation pour faire prendre conscience aux parents mais aussi aux professionnels de la petite enfance en crèche et en école maternelle que le livre est à mettre dans les mains des enfants le plus tôt possible… dès la naissance.

Ainsi, il y a 20 ans, le département de l’Instruction publique de la Ville de Bruxelles créait la semaine Paul Hurtmans afin de faire entrer le livre jeunesse à l’Ecole Normale et donc aussi chez les plus petits via les enseignants. Et ce travail n’est pas terminé. L’Echevine de la famille et de la petite enfance de la Ville de Bruxelles a mis en place cette année-ci une vaste opération de sensibilisation aux livres pour les bébés. En effet, nous avons constaté que les crèches qui recoivent en prêt des malles de livres de la bibliothèque ne savaient pas comment manipuler les livres, de crainte de les abîmer… L’objectif premier de cette initiative des bibliothèques est que le livre soit utilisé, manipulé. Donc s’il est abîmé, c’est qu’il a été dans de bonnes mains, qu’il a été lu et ouvert.

 

EM: On peut dire aujourd’hui que l’offre en littérature jeunesse est bien présente mais rencontre-t-elle la demande, notamment celle des adolescents?

LB: Effectivement, le livre jeunesse est bien présent sur le marché, inondé par des bons et des mauvais livres sous toutes les formes. Pour les petits, il existe des livres en carton, en tissu, en plastique pour le bain… Le livre devient aussi un objet jeu. Les petits ont l’embarras du choix et peuvent manipuler les livres sans craintes.

A l’autre extrême, les adolescents ont aussi l’embarras du choix. Pratiquement toutes les maisons d’édition ont des collections bien spécifiques pour les ados, avec des récits qui s’inscrivent totalement dans les centres d’intérêt des jeunes. Une thématique à la mode actuellement est le fantastique, la science-fiction, le fantasy. Mais on constate que, malgré cette offre particulièrement bien ciblée, les ados ne lisent plus. Je ne pense pas que ce soit par manque d’intérêts mais bien parce que le livre est en concurrence avec les jeux vidéo, Internet… et bien d’autres choses encore.

 

EM: Il faut dire que le livre reste quand même un objet coûteux.

LB: Le livre est coûteux, oui mais par rapport à quoi? Lorsque l’on voit le coût d’un jeu vidéo, il correspond à 10 livres de poche, 4 albums pour enfants. C’est pour moi une question de choix. Pourquoi paye-t-on bien certaines choses et n’investit-on pas dans d’autres?

En temps de crise, il faut bien sûr se tourner vers des services publics tels que les bibliothèques. Il y en a toujours une près de chez soi et les services y sont gratuits jusque 18 ans. De plus, les bibliothèques ne sont plus uniquement des lieux de prêts mais sont devenues, surtout dans les sections jeunesse, des lieux qui proposent différentes actions, des animations en rapport avec le livre pour la jeunesse.

Propos recueillis

par Françoise Robert


 

 

Un centre dédié à la littérature jeunesse

Le Centre de littérature jeunesse de Bruxelles (CLJ Bxl) a pour vocation de conserver la mémoire du livre de jeunesse. Pas moins de 25.000 ouvrages y sont consultables sur rendez-vous.

Cette institution du service de la lecture publique de la Ville de Bruxelles, subventionné par la COCOF (Région de Bruxelles-Capitale) détient ainsi un patrimoine extraordinaire de livres pour enfants créés entre 1920 et 1948. Le centre dispose de nombreux ouvrages et revues professionnelles sur et autour de la littérature de jeunesse. Il possède une collection impressionnante et très complète d’ouvrages contemporains.

Centre de recherche et d’informations sur les auteurs et les illustrateurs belges et sur la littérature de jeunesse, il a pour objectif de promouvoir et d’encourager la production et à la diffusion d’une littérature de qualité. Il apporte par ailleurs son soutien aux prix littéraires, expositions et manifestations en faveur du livre de jeunesse.

Le 24 septembre dernier, le CLJ Bxl inaugurait ses nouveaux locaux situés non plus au 246 mais bien au n° 91 du Bd Emile Bockstael à Laeken. Ce fut l’occasion de présenter la nouvelle exposition consacrée aux livres pop-up. Des livres magiques qui déploient à chaque page un univers incroyable en trois dimensions. Cette expo intitulée “Il était une fois… pop-up” est à visiter dans les locaux du centre jusqu’au 10 octobre de 14 à 17h.

Beaucoup d’autres activités sont à l’agenda du CLJ Bxl: la co-animation du Salon du Livre de Jeunesse à Namur, la coordination d’un voyage d’étude au Salon du livres de jeunesse à Montreuil le 1er décembre, l’organisation de formations diverses comme “L’idéologie dans la BD pour ados”, “L’animation d’un atelier d’écriture ludique”, “Apprendre à sélectionner, critiquer les albums pour enfants en créant un album original”…Le centre propose aussi un programme d’ouverture à la lecture pour les petits intitulé “J’aime lire dès la maternelle”… Toutes ces actions et bien d’autres encore se trouvent sur le site www.cljbxl.be

 

Infos: Centre de littérature Jeunesse, Bd E. Bockstael, 91 à 1020 Bruxelles, 02/279.37.84 - www.cljbxl.be.

 

Le 10ème Salon du Livre de Jeunesse

De Salon du Livre de Jeunesse ouvrira ses portes pour sa 10ème édition, du mercredi 15 au dimanche 19 octobre, à Namur Expo, parallèlement au 15ème  Salon de l’Education. Il aura pour thème: “La fête, les Fêtes, fête… la vie, l’imagination, le livre…!”.

Depuis ses débuts, le Salon tente de donner aux enseignants, parents, grands-parents, les outils qui permettent aux enfants (de 0 à 16 ans) de découvrir les livres qui leur donneront le goût de lire ou renforceront leur passion pour la lecture. Les visiteurs pourront y rencontrer de nombreux auteurs et illustrateurs invités : Frank Andriat, Jeanne Ashbé, Jean-Marie Defossez, Fred et Jamy, Gilles Fresse, Yvan Pommaux, Mario Ramos, Bernadette Theulet-Luzié, pour n’en citer que quelques uns. En outre, ils pourront assister à des conférences et auront l’occasion de découvrir de nombreux stands d’éditeurs et d’associations liées au livre, au conte et à la lecture, des remises de prix littéraires, des sélections, etc.

Quatre expos sont aussi proposées: Les originaux de “Carnavalphabet” de Tom Schamp (auteur illustrateur belge), les originaux de “L’ange disparu” de Max Ducos (récent Prix Versele), “La création du livre pour enfant et le métier d’illustrateur” de Myriam Deru et enfin une expo surprise créée par des classes de Namur: “La fête aux auteurs”.

Le Salon Education qui se tient aux mêmes dates et aux côtés du Salon du Livre de Jeunesse a choisi parmi ses thèmes: “L’utilisation du livre de jeunesse en classe” pour sensibiliser le monde enseignant à ce merveilleux outil.

Lieu: Namur Expo.

Ouverture: de 9h à 18h en semaine, de 10h à 18h le WE

Prix: 7 EUR (5 EUR si préinscription sur le site internet), enfants : 2,50 EUR.

Plus d’informations: www.livrejeunesse.be

 


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