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Dans les livres (3 janvier 2001)

 

A la recherche d’alternatives

un autre monde est possible ?

Une des bases du système économique dominant est d’affirmer sans cesse et de faire croire qu’il n’y a pas d’alternatives possibles et que la seule manière de résoudre les problèmes économiques et sociaux en suspens est de pousser la libéralisation toujours plus avant. Le marché serait ainsi le seul véritable régulateur de la société. Voilà ce que conteste une série d’auteurs dans une nouvelle production des cahiers trimestriels d’Alternatives Sud.

Le doute s’installe déjà si l’on sait que la mondialisation contemporaine de l’économie capitaliste n’est pas le “fruit naturel” des développements technologiques ou de la convergence des désirs les plus profonds des consommateurs. Il s’agit en fait du résultat d’un accord réalisé au milieu des années 70 entre les Organismes financiers internationaux et la Réserve fédérale des Etats-Unis sur la nécessité d’orienter l’économie mondiale vers une libéralisation des marchés et la suppression des mesures de régulation alors imposés par les Etats. Ce mouvement organique englobant (lire Michel Béaud) déboucha sur une gigantesque concentration du pouvoir économique intégrant dans un mécanisme mondial toutes les étapes de la production et de la distribution s’exerçant en des lieux différents.

Les plus ouverts des partisans de la libéralisation reconnaîtront qu’il faut veiller à ce que les lois de la concurrence ne sont pas contournées. Ils reconnaîtront que d’importants secteurs d’activité appartenant au non-marchand doivent être protégé et que l’État (même minimum) reste indispensable pour tracer le cadre légal du marché. Il doit continuer à assurer des tâches d’éducation et de santé. Tous seront d’accord enfin pour soutenir des programmes de lutte contre la pauvreté. Mais, affirme la revue Alternatives Sud, ceux-là méconnaissent le rapport social qui, précisément, construit les inégalités et les requiert pour pouvoir se maintenir et se reproduire. La concurrence, la compétition, “que le meilleur gagne”, la maximisation du profit, la flexibilité du travail… produisent nécessairement des rapports sociaux inégaux, principalement entre le travail et le capital. Plus encore, la norme marchande devient la norme de l’ensemble des activités, de l’éducation à la santé.

Alors, peut-on humaniser le système actuel ? Peut-on le dépasser ? Alternative Sud fait le tour des idées, propositions et expérimentations, nombreuses aux quatre coins du monde, et qui participent à la renaissance d’un projet social mondial.

A la recherche d’alternatives. Un autre monde est-il possible ? Éditions L’Harmattan 2001. (18,30 euros) On peut obtenir cet ouvrage en librairie ou à Alternatives Sud c/o Centre Continental, avenue Sainte gertrude, 5 - 1348 Louvain-La-Neuve. Tél. 010/45.31.52. Courriel : cetri@cetri.be


Les mondialisations

On parle le plus souvent de LA mondialisation. Et on entend par là, essentiellement, la mondialisation économique. Or, la dynamique de la mondialisation ébranle aussi la conception traditionnelle de la politique, la pratique de la communications, les cultures, le monde du sport…

“D’emblée, affirme Jacques Lesourne, ancien directeur du journal Le Monde dans sa brève introduction, ce livre sonne juste en employant le pluriel pour traiter de la mondialisation… Aujourd’hui, les voix, les chiffres, les images, les personnes circulent presque instantanément d’un point à l’autre du globe.” Je préciserais tout de même prudemment : certaines images, certaines voix circulent plus facilement que d’autres !

Cet ouvrage à plusieurs voix rassemble une vingtaine de textes qui ont été regroupés en quatre parties. On y trouvera des témoignages de responsables d’entreprise et du monde de la finance. Un chapitre s’attache aux effets de la mondialisation dans la société et sur l’environnement. Il parle aussi de la difficulté du monde du travail et des grandes organisations syndicales à se réorganiser par rapport aux entreprises mondialisées ainsi que de l’orientation néo-libérale de cette mondialisation. Un autre chapitre parle ensuite de la mondialisation du droit et de la politique, ou plutôt de l’absence de réglementation juridique à l’échelle internationale (criminalité économique et affranchissement des entreprises mondiales par rapport aux législations nationales). Il tente d’évaluer l’impact de la mondialisation sur la souveraineté des Etats-nations. Le dernier chapitre envisage enfin l’impact du processus de mondialisation sur la culture, le sport et la communication. Il laisse place également aux réseaux qui développent de nouvelles formes de résistances culturelles.

On s’en doutera, il s’agit d’un livre à voix multiples, rassemblant des témoignages et des points de vue parfois contradictoires, parfois convergents. L’ambition de ce livre n’est pas d’apporter des réponses simplistes à un phénomène complexe qui nous a tous envahi !

Les mondialisations. Gouffre ou tremplin ? Coordination Michel Van Cromphaut. Éditions l’Harmattan (2001). Collection Economie et innovation (21,35 euros).

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