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Dans les livres (20 mars 2014)

Réparer les vivants

Don d'organe, transplantation d’un cœur, d'un foie, de reins… autant de notions théoriques auxquelles un roman donne chair. Réparer les vivants est un livre qui palpite, qui vous prend tout entier. Une fiction qui vient toucher l'existentiel en chacun d'entre nous.

Simon Limbres est un jeune amateur de surf. Un vrai mordu en quête de ces états de grâce, ces vertiges horizontaux. De retour après une aube sur la mer, ses comparses surfeurs et lui ont un accident de Van. Transporté à l'hôpital, c'est une course contre la montre qui s'engage autour de lui. Mais une course empreinte d'éternité, de moments où le temps semble suspendu. Les lésions de Simon sont irréversibles. Il est en état de mort encéphalique. Voilà des mots qui transformeront Marianne, la mère de Simon, en statue de pierre. Le docteur Révol du service de réanimation est conscient de se placer dans “cette zone fragile du langage où se déclare la mort”. Il sait aussi, en annonçant la mort de Simon, qu'il doit être synchrone avec les étapes éventuelles d'un don d'organes. A la fois soigner la mort et réparer les vivants.

L'auteure, Maylis de Kerangal, possède une grammaire qui rythme jusqu’à l’essoufflement, tout en amenant à l'essentiel des émotions. Elle raconte en effet au travers des vécus en présence – soignants, proches, potentielle receveuse – l'histoire d'un cœur, organe de sang et symbole de l'amour. Sa maîtrise du sujet est précise, réaliste, forte du travail documentaire qu'elle a mené. A découvrir sans hésiter, sans penser non plus en ressortir indemne.

//CATHERINE DALOZE

>> Réparer les vivants • Maylis de Kerangal • éd. Gallimard - Verticales • 2014 • 288 p. • 18,90 EUR.

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