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Dans les livres (21 février 2013)

Plongée romancée au cœur des maisons de repos

 

Michel Torrekens, l’auteur du Le géranium de Monsieur Jean, était l’invité des Cafés littéraires du Petit Théâtre de la Ruelle (Charleroi). Son roman aborde un sujet qui émeut : la vie des personnes âgées en maisons de repos. Un ouvrage que l’écrivain souhaite promouvoir, entre autres, auprès des professionnels du secteur.

Les Cafés littéraires(1) reçoivent régulièrement des auteurs et proposent une lecture animée de textes de l’invité. Ces rencontres permettent au public présent de faire également entendre sa voix. Dernièrement, Michel Torrekens y a participé pour parler de son premier roman. Le géranium de Monsieur Jean, c’est cette plante qu’un vieil homme regarde pousser dans sa chambrette. Lui qui y est “cloîtré”, lui qui fut jadis horticulteur et qui, aujourd’hui, cultive plutôt des souvenirs. Chez les lecteurs et les auditeurs présents lors de ce Café, le propos résonne différemment. Tantôt, une lectrice trouve le personnage un peu trop serein à son goût. “Mieux vaut mourir révolté que dans une pareille sérénité, c’est trop d’acceptation.”, lance-t-elle. Tantôt une autre considère, au contraire, que l’homme vit à un rythme différent, dans une sorte de contemplation. “On peut être heureux partout, à tout moment de la vie. Cette histoire raconte la découverte de la capacité à être heureux au présent.

Hommage à une grand-mère

Si le sens donné à la lecture appartient in fine à chacun, Michel Torrekens peut affirmer aujourd’hui, et cela ne lui est pas apparu d’emblée, que l’on trouve à l’origine du livre de l’émotion, de l’impuissance et un peu de culpabilité. Et d’ajouter : “C’est un hommage à ma grand-mère qui est restée positive, qui remerciait toujours pour la visite. Souvent, face à elle, je ressentais un sentiment d’impuissance. Le temps dont je disposais était très limité. Alors qu’elle avait devant elle de longues journées. Il y a quelque chose de frustrant.” Si l’auteur admet avoir relaté une vieillesse qu’il aimerait peut-être vivre, il reconnaît aussi que cette vision-là peut paraître édulcorée en comparaison du vécu de certains, confrontés à la souffrance et à la solitude. Néanmoins, le livre peut se révéler précieux pour aborder un sujet parfois encore tabou, que ce soit avec des professionnels en maisons de repos ou avec des proches vieillissants. “J’ai reçu un magnifique témoignage : un jeune homme m’a dit lire l’histoire à sa grand-mère, explique Michel Torrekens. Ainsi, il aborde, avec elle, des sujets qui lui tiennent à cœur et qu’ils n’ont pas encore explorés ensemble.

Un premier roman

Journaliste (notamment pour Le Ligueur) et auteur jusqu’à présent de nouvelles, Michel Torrekens livre ici son premier long récit. “Je me laisse porter en quelque sorte par les lecteurs, explique-t-il. Quand on m’a interrogé sur l’absence de roman dans mon parcours littéraire, je me suis aussi posé la question.” Et puis, l’auteur gembloutois est un passionné de romans. Notamment ceux qui prennent à bras-le-corps le réel, ce à quoi, désormais, il s’est lui aussi attelé avec sensibilité et talent.

// VÉRONIQUE JANZYK

(1) Infos sur les Cafés littéraire d’E.De Couvreur : 0472/85.24.86 ou via evedecouvreur[at]hotmail.com Rencontre le 26 mars avec M-F. Versailles (Sur la pointe des mots, Ed. Luce Wilquin).

>> Le géranium de Monsieur Jean • Michel Torrekens • Ed. Zellige • 2012 • 144 p. • +/- 17 EUR.

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