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Exposition  (8 janvier 2015)

Des animaux et des pharaons

Figurine d’hippopotame, faïence égyptienne, Moyen empire, 1750 - 1650 avant JC.), Thèbes, tombe de Neferhotep.
© Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais /Christian Decamps

De l’Égypte ancienne, tout le monde connaît ces étranges personnages à corps d'homme et tête d'animal. Le Louvre-Lens propose de découvrir les différentes facettes de ce lien particulier qui unit les Égyptiens au monde animal.

Les Égyptiens ont tout à la fois chassé, domestiqué, sacrifié et vénéré les animaux. Réels ou représentés, ceux-ci étaient omniprésents dans leur vie quotidienne. L'exposition temporaire présentée au musée du Louvre-Lens nous invite à découvrir la place et le rôle de la figure animale dans la civilisation pharaonique. En neuf sections, elle propose une progression allant de la simple observation des animaux à leur transposition dans le langage symbolique de la pensée égyptienne.

Observés, admirés, redoutés Explorons tout d'abord les rives du Nil, à la recherche des lions, phacochères et autres gazelles. Les artistes de l’Égypte ancienne tendent à représenter les animaux qui suscitent leur admiration ou engendrent la crainte, entre naturalisme des textures et souci de précision. Telles ces figurines d'hippopotame, bleues comme l'eau et couvertes des algues du fleuve, ou ces petites grenouilles de faïence colorée.

Les animaux sont également un moyen de subsistance. Ils sont chassés pour être mangés. Sur les murs des tombeaux, les artistes peignent des cuisses de gazelles et autres victuailles. Dans la pensée égyptienne, la représentation vaut pour la réalité, et ces offrandes assurent la subsistance du défunt pour l’éternité.

Transposés, modifiés, codifiés

Les Égyptiens observaient les comportements des animaux et en utilisaient la forme en fonction des qualités et significations qu'ils leur accordaient. Ainsi, des pattes de lion constituent les pieds d'un lit pour assurer, par la force de l'animal, la sécurité de son occupant. Ou encore, trois mouches fixées à une chaîne composent le collier d’or de la reine Ahhotep. Par son insistance à tourmenter sa victime, la mouche est associée à la vaillance du guerrier qui jamais ne laisse de répit à l'adversaire.

De même, posée sur le cœur, une amulette en forme de scarabée assure la vie éternelle au corps momifié d'un défunt. Pour les Egyptiens, en effet, le scarabée symbolise le soleil qui disparaît le soir dans le monde des ténèbres pour renaître chaque matin. C'est qu'ils ont observé son manège : le scarabée pousse une boule de bouse entre ses pattes, qu'il enterre le soir venu. Chaque matin, il la déterre pour poursuivre sa route...

Vénérés, sacrifiés, momifiés

Les Égyptiens ont aussi utilisé le répertoire animal pour exprimer les aspects les plus complexes du divin. Chaque animal a des traits qui permettent de mieux cerner la nature de l'un ou l'autre dieu. Il en devient l'emblème et lui donne une matérialité plus appréhendable. Le babouin, qui semble communiquer avec ses semblables dans une langue incompréhensible, disposerait des savoirs du dieu Thot, "celui qu'on ne comprend pas", et représente le patron des scribes.

Horus, dont le nom signifie "le lointain" est affublé d'un corps d'homme et d'une tête de faucon, en référence au vol majestueux du rapace. Le célèbre sphinx à tête d'homme et corps de lion exprime, quant à lui, la toute puissance du pharaon pour défendre son peuple contre les ennemis. L'exposition, parsemée de chiens, chats, crocodiles et autres mangoustes, recèle des trésors de la maison- mère - le Louvre - dont certains n’étaient jamais sortis des réserves. Le parcours didactique, limpide, jamais chronologique, est ponctué de jeux interactifs qui permettent de démailloter des momies de chat ou de canard.

L'exposition se termine en apothéose avec Les grands babouins. Ce bloc taillé de plus de cinq tonnes est un fragment du socle d'un des obélisques du temple de Louxor. Debout sur leurs pattes arrière et levant les bras pour honorer le soleil, ces babouins (offerts au début des années 1830 par l'Egypte à la France avec l'obélisque jumelle de la place de la Concorde) furent, à leur arrivée à Paris, l'objet d'un scandale qui fait aujourd'hui sourire.

//LINDA LÉONARD

>> Des animaux et des pharaons • jusqu’au 9 mars 2015, tous les jours de 10h à 18h, sauf le mardi • 9 EUR. Guidage multimédia gratuit. Livret-jeux gratuit pour les enfants à télécharger sur www.louvrelens.fr • Musée du Louvre- Lens, rue Paul Bert 99 à Lens • Infos : www.louvrelens.fr

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