Cinéma (2
février 2012)
Café de Flore
Le
cinéma québécois débarque dans les salles européennes avec Café de
Flore. A l’affiche, entre autres, une pointure du show-biz français, la
glamour Vanessa Paradis qui abandonne son côté poupée, pour incarner une
mère courage totalement dévouée à son enfant trisomique.
Deux histoires…
L’une se passe à Montréal. Antoine, 40 ans a d’apparence tout pour être
heureux. Il est DJ et père de deux magnifiques filles. Il roucoule avec sa
nouvelle compagne. Et pourtant… L’autre récit se déroule dans le Paris des
années 60. Jacqueline se consacre entièrement au bonheur de son fils
trisomique, Laurent. A sa naissance, elle a décidé qu’elle lui donnerait
tout pour être heureux. Deux destins éloignés que Jean-Marc Vallée,
réalisateur et scénariste, tente de relier. En perdant parfois le
téléspectateur dans ses méandres un rien tortueux.
Café de Flore est une peinture cinématographique
avec une bande originale décoiffante. Le réalisateur québécois profite
d’avoir un DJ comme héros pour rythmer son film avec des musiques variées.
Et le titre musical éponyme de Matthew Herbert sert de fil rouge à la trame
des deux histoires parallèles. “Café, maman”, réclame Laurent tout
au long du film.
Le jeu des acteurs est juste et sans misérabilisme.
Vanessa Paradis étonne. Elle quitte son image de fille fragile pour incarner
à merveille une mère qui s’oublie au profit du bonheur de son fils. Du côté
canadien, on retrouve le magistral Kevin Parent, plus connu sur la scène
musicale qu’au cinéma.
En somme, Jean-Marc Vallée signe un film étrange.
Longtemps, le public s’interrogera sur les liens entre les deux histoires.
Cette complexité énervera sûrement certains. Mais les autres se laisseront
transporter par l’émotion de deux histoires.
//VT
>> Café de Flore
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de et par Jean-Marc Vallée • avec Vanessa Paradis, Kevin Parent • 2h
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