Recherche :

Loading

La rédaction

Notre histoire

Newsletter

Nous contacter

Une erreur dans votre adresse postale ?
Signalez-le

Actualité

Culture

International

Mutualité Service

Santé

Société

Nos partenaires

Visitez le site de la Mutualité chrétienne

Bandes dessinées  ( 15 mai 2008)


 

 

Celle que je ne suis pas

Vanyda, une jeune auteure française, nous livre une chronique réaliste des années Collège de quatre copines à l’aube de leur adolescence. Dans un style manga très sobre, cette nouvelle série en trois tomes se lit comme un feuilleton. Premier tome paru: “Celle que je ne suis pas”.

Pas beaucoup de rebondissements, ni de grandes vagues, pas de fugues, pas de grosses bêtises... Valentine, l’héroïne de la série, et ses copines sont de jeunes ados plutôt sages. Elles sont juste un brin révoltées contre les parents (à qui elles ne veulent plus se confier), les profs (un peu tannant), l’école (un mal nécessaire). A 14 ans, Valentine est plutôt du genre timide, pas très causante. Elle observe l’audace et le bagout d’Emilie qui enchaîne les rencontres avec les garçons. Elle se moque des filles de l’autre “clan” par mimétisme avec ses comparses. Dans “Celle que je ne suis pas”, Valentine se cherche sans spécialement se trouver. 14 ans n’est pas un âge facile, c’est celui des premiers émois... C’est l’âge du premier baiser, de la première cigarette, de la première boum, de la première cuite... Pour la première fois aussi, on ose “brosser” une après-midi de cours en cachette du pion et l’on ressent un immense sentiment de liberté. “Je me suis inspirée de ma propre adolescence, de celle de ma petite sœur et aussi de mes copines, explique Vanyda, l’auteure. Le côté timide de Valentine, me ressemble plus peut-être... Dans les prochains tomes, Valentine va gagner en assurance. Sa personnalité va s’affirmer de plus en plus”.

A la fois dessinatrice et scénariste de cette série, Vanyda raconte un quotidien scolaire avec beaucoup de justesse. Sa force réside sans doute dans son découpage efficace qui permet d’installer la narration tout en douceur et en sensibilité sans jamais laisser place à l’ennui. Les silences, qui parfois se déroulent sur plusieurs pages, ne font qu’installer d’autant mieux l’atmosphère mais aussi les états d’âmes de Valentine en pleine période “bof”. Si Vanyda emprunte et s’inspire du style Manga, elle l’adapte clairement à sa culture française.

Si les jeunes adolescentes adoreront ce nouveau feuilleton dans lequel elles ne manqueront pas de se reconnaître, il plaira peut-être aussi aux adultes pour qui ce récit de petites choses qui ont fait leurs années de secondaires sonnera comme autant de séquences “souvenir-souvenir”. Et si cette histoire semble plus féminine, elle peut intéresser aussi la gent masculine, un peu comme un décodeur de l’esprit particulier des filles.

Françoise Robert

 


Retour à l'index "Culture"

haut de page