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Bandes dessinées  (21 juin 2012)


David, les femmes et la mort

Au moment où naît sa petite-fille Louise, David apprend qu’il a un cancer. Une tumeur au niveau du larynx. Il n’est pas de nature loquace et la maladie renforcera le silence. Au-delà des mots, les femmes qui l’entourent traversent avec lui ses derniers moments de vie.

Dès les premières planches, le lecteur est happé dans l’intensité : l’annonce d’un diagnostic sévère, la mise au monde d’un enfant. Il en sera de même tout le long du récit. Sans emphase, sans fioriture, on plonge dans l’intime. Celui de David, libraire quinquagénaire, confronté à ce cancer dont il ne guérira pas. Celui de ses filles Miriam, jeune maman et Tamar, tout juste âgé de neuf ans. Celui de sa compagne Paula. En chacune, la souffrance, la peur et le chagrin cheminent. De la révolte de ne pas l’avoir appris plus vite à la perte de repères face à un homme qui se fragilise, de l’effroi à la simple présence, de l’espoir enfantin de “conserver” son papa à l’envie de fuir loin d’une compagne qui s’effondre…

Le roman graphique de Judith Vanistendael émeut réellement, tant il touche aux liens d’amour forts qui unissent les personnages, sur fond d’une inexorable fin. L’esthétique de l’album participe à l’émotion. Chaque planche est comme un tableau, une aquarelle qui en dit avec les couleurs davantage qu’avec des mots. Une deuxième œuvre très réussie aussi délicate que brutale pour cette illustratrice bruxelloise qui, en 2009, livrait en deux tomes La jeune fille et le nègre, une histoire d’amour entre une jeune femme blanche et un réfugié politique togolais.

//CD

>> David, les femmes et la mort • Judith Vanistendael • édition du Lombard • 2012 • 277 p. • 24,95 EUR.


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