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Éditorial (19 octobre 2006)

 

 

Budget 2007 : presque parfait

 

Le budget des soins de santé est fixé: 19,6 milliards d'euros. Il permet de couvrir de nouveaux besoins, d’améliorer la couverture des malades chroniques et de revaloriser certaines prestations tout en prévoyant une marge de sécurité. Dommage que certains choix aient été imposés par le gouvernement sans concertation!

 

Le Conseil Général de l’INAMI, composé des représentants des patrons, des syndicats, du gouvernement et des mutualités, a fixé le budget des soins de santé pour 2007 à 19,6 milliards d'euros, soit 1,150 milliard d'euros de plus par rapport au budget 2006. Une belle augmentation. La décision ne fut cependant pas unanime, les patrons ont voté contre et la Mutualité chrétienne s’est abstenue. En effet, tout le monde n’était pas d’accord avec la proposition du gouvernement sur la répartition de cette marge de croissance entre les secteurs de soins et les nouvelles initiatives.

 

Le budget 2007 est suffisant

La priorité N°1 de la Mutualité chrétienne en assurance maladie est la garantie d’un budget suffisant. Nous savons que si le budget est trop étroit, il entraîne des mesures d’économie qui finissent par toucher les patients :

Un budget
presque parfait.
Dommage d'avoir modifié de manière aussi importante la proposition élaborée par les prestataires et les mutualités sans concertation préalable.

déremboursements, tickets modérateurs plus élevés, suppléments… C’est pourquoi nous plaidons pour que la norme de croissance des soins de santé soit suffisante et, sur base du passé, nous avons

estimé, proposé et obtenu 4,5 %. Grâce à ce taux de croissance inscrit dans la loi, les budgets des soins de santé 2005 et 2006 ont permis de suivre l’évolution médicale, de mieux rémunérer le personnel soignant et médical et d’étendre le système du MAF sans créer de déficits. 2005 s’est même soldé par un boni et en 2006, le boni sera sans doute encore plus grand.

Pour fixer le budget 2007, le gouvernement a loyalement appliqué la norme de croissance de 4,5 %, ce qui, avec l’index, nous amène à 19,6 milliards d'euros. Grâce à ce budget suffisant, des moyens financiers ont pu être dégagés pour financer de nouvelles initiatives. Au total, 293 millions d'euros étaient ainsi disponibles pour ces nouvelles initiatives.

 

 

Mutualités et prestataires d’accord pour des choix raisonnables

En additionnant l’ensemble des besoins estimés par les différents secteurs de soins, on dépassait de manière importante la marge disponible de 293 millions d'euros. Des choix devaient donc être faits et sous l’impulsion des mutualités chrétienne et socialiste, une proposition de budget raisonnable a été soumise au Comité de l’Assurance. Cette proposition réaliste et modérée a été approuvée à une majorité des deux tiers.

Elle répartit la marge de 293 millions d'euros entre des mesures visant une meilleure couverture des besoins des malades chroniques, des mesures permettant de revaloriser des prestations médicales (pédiatrie, gériatrie, microbiologie, médecine générale), des mesures pour rembourser de nouveaux médicaments et implants, des mesures pour mieux financer les secteurs hospitalier et des maisons de repos tout en réservant encore 20 millions d'euros à la constitution d’une marge de sécurité. Cette proposition équilibrée et raisonnable a ensuite été soumise au Conseil Général le lundi 16 octobre dernier.

 

Le gouvernement impose une autre répartition, plus politique

Tout en acceptant le budget de 19,6 milliards d'euros, le gouvernement n’a pas repris telle quelle la proposition du Comité de l'Assurance relative à la répartition du budget. Le gouvernement a proposé, en partie, d’autres priorités en santé mentale, dans le secteur de la protection de la jeunesse, des opticiens, des malades chroniques et une grande rubrique de divers.

Pour financer ces priorités, il fallait reprendre des marges à d’autres secteurs de soins tels que les hôpitaux, les maisons de repos, les médecins, les dentistes ou encore reporter la mise en œuvre de certaines initiatives. Grâce à ces artifices, la présentation du budget est plus «attractive», l’équilibre du budget 2007 est préservé mais quid en 2008? Il est surtout dommage de modifier de manière aussi importante la proposition de budget équilibré élaborée par les prestataires et les mutualités sans concertation préalable.

 

Le budget 2007 des soins de santé est suffisant. Il permet de prendre de nouvelles initiatives, couvrir de nouveaux besoins, revaloriser certaines prestations. Dommage que le gouvernement ne l’ait pas élaboré sur le mode de la concertation.

Jean Hermesse

Secrétaire National


 

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