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Éditorial (18 décembre 2003)

 

Accord conclu

 

Les médecins et les mutuelles viennent une nouvelle fois de conclure un accord tarifaire pour deux ans. C’est une bonne nouvelle car cela indique que notre système de concertation fonctionne toujours correctement. Et ce sont les malades qui en bénéficient.

 

Grâce à cet accord, les patients disposent en effet d’une certaine sécurité dans les tarifs qui leurs sont réclamés par les médecins. Elle n’est pas parfaite, loin s’en faut, car un certain pourcentage de médecins refusent d’adhérer à l’accord (autour de 15 %). Il existe aussi des heures à tarif libre demandées par certains médecins. Mais cette sécurité est, néanmoins, réelle. En cas de problème, des recours sont toujours possibles avec l’aide de la mutuelle.

Comme en d’autres occasions, ces négociations ne sont pas faciles car il y a peu d’espace budgétaire et les demandes sont nombreuses. Malgré l’augmentation générale de 4,5 % du budget de l’assurance maladie, il ne reste pas beaucoup de place pour des initiatives nouvelles après qu’on ait tenu compte de l’augmentation naturelle des volumes de soins.

 

Il y a, en outre, trois points importants à souligner :

1. Cet accord prévoit la poursuite de la revalorisation de la médecine générale. En trois étapes, qui se terminent en décembre 2005, les prix des consultations et visites des généralistes seront désormais respectivement de 20 EUR et 30 EUR. Par rapport aux 18 EUR et 25 EUR d’aujourd’hui c’est une augmentation importante, même si elle est étalée dans le temps. Cela met les prestations de médecine générale au même niveau qu’en France et aux Pays-Bas.

 

2. Compte tenu de cet effort réalisé pour la médecine générale, il était assez évident que les demandes formulées pour dégager des budgets, afin d’améliorer les rapports entre spécialistes et généralistes, devaient passer au second plan. Assez raisonnablement, la commission médico-mutualiste a convenu de charger un groupe de travail de l’étude du problème. Que voulons-nous promouvoir exactement, et comment, dans l’amélioration de la qualité des rapports entre spécialistes et généralistes ? Cela étant défini, il devrait être possible de dégager pour 2005 un budget pour un démarrage expérimental de certaines mesures.

En ce qui nous concerne, en tous cas, nous ne sommes pas favorables à des systèmes d’échelonnement obligatoire qui obligeraient de passer par le généraliste avant d’aller chez le spécialiste.

Pour beaucoup de disciplines (pédiatrie, gynécologie, ophtalmologie …), cela ne se justifie absolument pas. Pour d’autres, où cela se justifie, nous avons toujours choisi d’inciter plutôt que d’obliger. Le dossier médical global est dans ce domaine un outil important de collaboration et l’accord prévoit qu’on en étudie plus avant le contenu.

 

3. L’accord contient aussi un point qualitatif très important. Pour la première fois, en effet, y figure une disposition par laquelle les médecins s’engagent à examiner dans leurs Groupes Locaux d’Évaluation Médicale (GLEM) leurs prescriptions de médicaments et d’actes de diagnostic. Étudier, comparer, évaluer les prescriptions entre confrères afin d’améliorer, le cas échéant, les habitudes de prescription, c’est un objectif qualitatif nouveau dans un accord.

 

La motivation est venue d’une décision du gouvernement d’octroyer une enveloppe financière supplémentaire de 40 millions d’euros à partir d’octobre 2004… si du moins on constate une modification significative des volumes de prescription. Le corps médical a répondu positivement à cette proposition. Si le travail d’évaluation est réalisé soigneusement, les effets peuvent être importants car cela permettra de libérer des moyens pour d’autres besoins qui peuvent ainsi être plus utilement couverts.

 

Avec cet accord, nous sommes repartis pour deux années de paix médicale avec des pistes de travail nombreuses et bien balisées. A l’approche de la fin de l’année, c’est une bonne nouvelle. Meilleurs vœux à toutes et à tous.

 

 

Edouard Descampe

Secrétaire Général