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Éditorial (20 juin 2002)

Un dossier médical pour tous

Depuis le 1er mai de cette année, nous pouvons tous avoir un dossier médical en nous inscrivant chez un médecin généraliste. Cette inscription donne droit à un meilleur remboursement des consultations de médecine générale et notre médecin perçoit un honoraire entièrement remboursé par la mutuelle pour la tenue de ce dossier. Cette possibilité existait déjà pour les personnes de plus de 50 ans, elle est maintenant étendue à tous.

Bien entendu, cela ne veut pas dire qu’avant le médecin généraliste ne tenait aucun dossier de ses patients. Mais par ces mesures décidées en concertation médico-mutualiste, nous visons surtout à développer cette pratique de façon systématique : chaque citoyen doit idéalement avoir un médecin généraliste et chaque généraliste doit idéalement avoir un dossier bien tenu à jour de tous ses patients.

Contrairement à d’autres pays, comme les États-Unis par exemple, nous avons encore une médecine générale et des soins à domicile très développés en Belgique. C’est un avantage très important en termes de santé publique. Nous devons tout faire pour le sauvegarder et le développer.

Nous encourageons donc tous nos membres à s’inscrire chez un médecin généraliste, et à renouveler cette démarche chaque année. Il est clair que cela ne lie pas le patient inscrit qui peut toujours changer de médecin ou consulter un autre.

Le dossier médical prendra toute sa dimension utile quand sera générale et systématique l’habitude des spécialistes consultés d’adresser un rapport au médecin traitant. Le travail de synthèse et de suivi du médecin généraliste trouvera là toute sa dimension.

Un point délicat reste celui de la prise en charge des gardes et des urgences. On critique, à juste titre, le recours excessif aux urgences hospitalières toujours coûteuses et souvent médicalement inutiles.

La médecine générale, mieux organisée et mieux rémunérée pour ses gardes, pourrait incontestablement retrouver un rôle qu’elle a progressivement perdu. Faute de trouver facilement son généraliste ou même tout simplement un généraliste pendant le week-end, beaucoup de patients ont pris l’habitude d’aller directement à la garde de l’hôpital pour de petites urgences. Ces gardes sont alors inutilement encombrées, les vraies urgences risquent d’être moins bien traitées, et des dépenses d’examens techniques superflues peuvent être réalisées.

La médecine générale doit, ici, jouer à nouveau et pleinement son rôle. Cela peut se faire éventuellement avec l’hôpital du lieu, comme certains l’ont développé de façon expérimentale à Bruxelles. Bien entendu, il faut aussi tenir compte de la réalité géographique. Les urgences et les gardes ne s’organisent pas de la même façon à la campagne et dans les grandes villes.

 

La tenue d’élections au sein du corps médical, pour définir la représentativité des organisations professionnelles, se déroulent actuellement. Cela paralyse quelque peu et très temporairement les concertations et cela provoque quelques coups d’éclats. Quand la vague sera retombée, les discussions sérieuses sur ces questions pourront reprendre. Des avancées importantes ont été réalisées dont certaines demandent encore à être concrétisées.

 

 

Edouard Descampe

Secrétaire Général